Méconnue mais fréquente, la borréliose

À cette époque, une équipe de l’Institut français de Recherche et de Développement, l’IRD, a montré que dans la zone rurale de Dakar, au Sénégal, la borréliose à tiques était, après le paludisme, la cause la plus fréquente de consultations des patients en dispensaire. C’est ainsi que l’IRD a lancé en 1990 au Sénégal, puis dans l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, un vaste programme de recherche sur cette maladie.

Entre 1990 et 2003, une équipe de l’IRD a étudié la maladie à Dielmo, un village sénégalais. Sur l’ensemble de la période, 11% de la population a souffert chaque année de la borréliose, ce qui représente un niveau d’incidence exceptionnelle pour une maladie. Les chercheurs ont également découvert que cette affection provoquait des fièvres récurrentes au long cours, pouvant entraîner des méningo-encéphalites graves. Parfois mortelles. Des symptômes exactement similaires à ceux du paludisme. La maladie est donc systématiquement confondue avec ce dernier. Ce qui explique les nombreux échecs thérapeutiques. Les traitements contre le paludisme ne sont pas adaptés contre la borréliose. Seuls les antibiotiques de la famille des tétracyclines sont efficaces contre cette dernière.

Autre problème, la difficulté de poser le diagnostic. La bactérie responsable de la maladie est détectable dans les prélèvements de sang uniquement pendant les pics de fièvre. Or en Afrique tropicale et en particulier dans les zones rurales, les examens de laboratoire sont rarement possibles.|

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