Au
cours de la séance, les professionnels de la santé intéressés par la
question, ont eu à réfléchir sur les causes et les solutions pouvant
réduire la croissance de lanémie SS en RDC. Un plaidoyer de
lAssociation ‘‘Bana Membre qui regroupe au moins 200 anémiques a été
lu par leur présidente Monica Tamawaku pour briser le silence dans
lequel la société nationale et internationale a muré cette pathologie.
‘‘
Considérés comme des sorciers, des suceurs de sang par la société
congolaise, nous pensons que ce sont nos parents quon devrait traiter
des sorciers car ils nont pas penser au dépistage avant le mariage, a accusé la présidente.
‘‘Nous
demandons aux deux chambres du Parlement de voter un budget qui sera
consacré à la prise en charge des drépanocytaires et à lutter contre
cette maladie dans le pays, car si on consacre beaucoup de moyens pour
lutter contre le VIH/ Sida que certaines personnes ont attrapé suite à
leurs aventures, à combien plus forte raison faut il soccuper des
enfants drépanocytaires parce quils les sont sans pour autant le
vouloir, a-t-elle plaidé.
A lissue de cette rencontre,
les participants ont élaboré trois recommandations à lendroit du
gouvernement. Traitement gratuit, consécration dune journée nationale
et mobilisation des ressources dans le but de renforcer les recherches
scientifiques sur la drépanocytose, tels sont les revendications de ce
groupe de citoyens abandonnés à leur triste sort.
Assistance du PNTS
Les
drépanocytaires ont parfois la vie sauve grâce au Programme National de
la Transfusion Sanguine (PNTS), la structure extra hospitalière appuyée
par lOrganisation Mondiale de la Santé (OMS). Celui-ci fournit
régulièrement les unités de sang aux anémiques. Le PNTS produit en
moyenne 2 000 unités de sang par mois. Créé en juin 2002, le PNTS
satisfait à 60 % les demandes de sang provenant des plusieurs hôpitaux
du pays.
Kabondo Munor