Alfred Liyolo, sculpteur

Avant 1970, les monuments artistiques en bronze qu’on retrouvait
partout sur le territoire congolais étaient tous des oeuvres d’artistes
belges.
Liyolo fut le premier artiste congolais à réaliser des sculptures
monumentales sur les places publiques. Il a également le mérite d’avoir
introduit la pratique de l’art du bronze dans les habitudes des
sculpteurs congolais modernes. Il doit en partie cette présence dans
l’histoire
de l’art au Congo au mécénat du président Mobutu. Les oeuvres de cette
époque portent du reste des titres évocateurs : Le Militant,
Le Bouclier de la Révolution, Le Léopard dompté. A côté de ces oeuvres
dont le propos est politique, d’autres moins engagées comme la
Musicienne.
La femme est le thème central de la création libre de Liyolo. Avec une
prédilection pour les surfaces lumineuses, la rigueur du dessin trace
des formes lisses et élancées. Le réalisme naturaliste ou stylisé fait
parfois place à l’abstraction biomorphique.
Passiflore, une création récente semble augurer l’avènement du concept
de sculpture modulaire dans l’univers artistique de Liyolo. Elle est
constituée de deux modules monoblocs mobiles qui peuvent s’emboîter à
la manière des pièces d’un puzzle, au gré du désir du spectateur
qui se trouve ainsi devant une sculpture interactive.

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1 : Attente.

2 : Passiflora.

3 : Le mirage du fleuve, Bronze patiné, 180 x120 x 50 cm.