07.05.08 Le compostage des fumiers, une solution pour les agriculteurs et éleveurs congolais (L’Av)


En effet, le est essentiellement une technique qui consiste à aérer des matières organiques en vue de déclencher un processus de décomposition de type aérobie. Cette biotransformation entraîne à la fois leur décomposition et leur humification et passe successivement par deux étapes, dont la phase de dégradation active au cours de laquelle la température s’élève jusqu’à 65-70° et redescend ensuite à la température ambiante. En suite, il y a une lente phase de maturation au cours de laquelle l’humification se poursuit parallèlement à la minéralisation de la biomasse microbienne.

Pourquoi composter les fumiers ?

Le premier avantage du compostage est d’assainir le fumier. Ici, la température élevée est à l’origine de la destruction des germes pathogènes et de l’inactivation des graines d’adventices. C’est dans cette même étape qu’intervient la suppression des mauvaises odeurs. Un autre avantage du compost par rapport au fumier, est de diminuer les pertes d’azote dans l’environnement.

Il sied de souligner que le fumier composté peut être appliqué sur des cultures qui ne supportent pas le fumier frais, par exemple, les céréales. Mais pour les cultures implantées ou semées au printemps, en ce qui concerne la Belgique (betterave, maïs, pomme de terre), cela évite de devoir appliquer les fumiers au labour d’automne qui expose à être lavés par les pluies pendant tout l’hiver.

De ce qui précède, la pratique du compostage parait intéressante pour les éleveurs. Son coût, bien que plus élevé que l’épandage direct, le compostage demande des travaux supplémentaires et il est comparable à celui de l’épandage du fumier après stockage au champ, avec l’avantage d’utiliser un produit de meilleure qualité et plus polyvalent. Aussi, il apparaît clairement que le recours à l’entreprise pour effectuer aussi bien les retournements à l’aide d’un retourneur d’andains que l’épandage avec un épandeur à plateaux est une solution intéressante.

Le compost est assaini, il contribue donc à maintenir une flore adventice dans des limites acceptables, mieux, il évite le salissement des terres et prairies. Lors de son épandage, le compost ne dégage pas d’odeur désagréable, ce qui est positif pour le voisinage. Cette pratique du compostage du fumier suffisamment pailleux, permet une excellente valorisation des déjections animales et autres matières organiques produites à la ferme. Elle permet d’appliquer le fumier sur l’ensemble des cultures, les prairies pâturées comme les céréales, au meilleur moment et à la dose optimale. Le compostage concilie à la fois les intérêts de l’agriculteur et les impératifs de protection de l’environnement par la réduction des risques de pollution. Grâce au matériel actuellement disponible, il ne présente pas de difficultés pratiques de mise en œuvre.

Jean-Marie Nkambua

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