Poésie congolaise (Congolite)

Désespoir

Que nous réserve l’avenir
Dans ce nouveau millénaire
Qui bientôt passe dans le souvenir
Des grands êtres planétaires

La guerre cruelle dévore
L’espoir du peuple à l’aurore
La lueur du soleil disparaît
Mais l’angoisse au visage apparaît

Apparaît à l’horizon un nuage
Qui annonce au peuple la misère
L’espérance rêvée plonge en mer

Qui pourra essuyer les larmes
Des congolais assujettis par les armes
L’espoir disparaît à l’au-delà

Par Charles Kambale Valimunzigha, Butembo (RDC) email: charleskambale@yahoo.fr
Posté sur le Web le 14 juin 2005

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Kongo, au secours!

Bafouées, violées,
Kongo, tes Femmes nous sommes nées,

Humiliées, reniées,
Kongo, tes Femmes nous resterons!

Par toi-même Oubliées, Kongo,
Que nous restera t -il?

Kongo,
Tes fils sans vergogne s'entretuent
Kongo,
Tes fils au diable s'abandonnent!

Kongo, nous voulons vivre,
Dignes et fières de notre héritage.
Kongo, nous voulons réver
Sereines dans nos mariages!

Kongo, raisonne Tes fils,
Rends-leur Honneur et Courage
Kongo, éteint leurs vices,
Menace-les de veuvage!

Kongo, Tes Femmes nous sommes nées
A jamais condamnées,
A jamais meurtries,
Par tes fils aux mille vices
Par tes fils, le reconnais-tu?

Kongo, au secours!

Sans âme ni foi, ils prennent les armes
Sans âme ni loi, ils changent de combat!

Aux plus offrants ils s'abandonnent
Aveuglés de cupidité;
Aux plus souffrants ils s'attaquent
Ivres de pouvoir, sans pitié;

Frères et soeurs, tous congolais,
Souvenez-vous,
Vos pères et mères, tous congolais
Les oubliez-vous?

Ils se chérissaient sans partage,
Corps et âme,
Ils vous nourrissaient de leurs racines
Avec coeur!

A vos âmes encore en dérive
Accrochez-vous, Congolais!

Par Beatrice Jean-Philippe
(SOURCE : http://www.monuc.org/Story.aspx?StoryID=419)
 Posté sur le Web le 10 mars 2005

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HYMNE A LUMUMBA 

L’Homme dont patriotisme, idéologie, objectif et détermination 
Libérèrent le Congolais de 80 ans de la déshumanisation Belge, 
Lumumba, tu mérites d'éternelles louanges et te revient avec force 
L'immortalité. A jamais tu resteras gravé en notre mémoire, 
Lumumba

Unis autour de ta pensée, toujours et à jamais, le peuple congolais 
Unanimement reconnaît en toi, Lumumba, 
Unificateur, Père et 
Libérateur 
Uhuru, Lipanda, liberté, ce concept est lié à ton 
mémorabilissime nom. 
Utile à la nation, tu n’est pas un mythe mais le vrai debout Congolais 

Mariant pensées, mots et idéologies à la seule volonté 
populaire, 
Malgré les temps très durs, en toi ne résonnait que la 
prospérité du Congo 
Mais dommage ! Tu nous quittas tôt et brutalement à regret, Lumumba 
Même si noble fut la cause de ta mort : liberté contre l’esclavage du 
Congolais. 

Une fois éteint, plus d'un régime, à la lionne, griffes 
affûtées, a, 
Un après un autre, méconnu les droits au Congolais, ton cheval de 
bataille. Pas 
Un seul ne mérite, en dépit de sa toge, un bouquet de fleur du 
Congolais, 
Un peuple stoïque, courageux, fier de lui-même et à jamais 
voué à la PAIX 

Mégestion, népotisme, despotisme, hémocratie… d'un 
régime à un autre, 
Misère généralisée, clochardisation du Congolais, partition 
du pays… rendent 
Macabres, piètres et on ne peut plus pitoyables la vie du Congolais et de 
son pays 
Menteur éhonté : quel régime ne vient-il pas en 
démocratique et libérateur ? 

Béni, le Congo, don de Dieu à son peuple bien aimé le Congolais 
est si 
Beau et si naturellement scandaleusement riche qu'il est convoité de 
tous. 
Bijou fait de tous les minerais du monde chacun voudrait s’en orner le corps. 
Bois -à -vie, Eldorado, le Congo de Lumumba, nous sommes fiers de toi. 

Après le feu brûlant du tricolore et la complicité 
d'opposants de toute ère 
Après des guerres dites de libération et la monarchisation du pays, patriotiquement 
Allions-nous tous, neutres, opposants et partisans, contre tout mal 
Afin de re-construire un Congo à jamais Démocratique, site et 
cité de la PAIX. 

Par A. Ikanga Tchomba, Columbus (USA).
Posté sur le Web le 21 juin 2003

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Ah, Voisin!

(pour J.Saverio Naigiziki, Écrivain rwandais)
Les souris de ta chaumière
Tu viens les piéger dans ma villa
Ta toiture qui suinte à volonté
Tu prétends la colmater chez moi
Quand tu frappes tes gosses
Tu cries vite à l’assassin
Quand tu voles mes biens
Tu accuses Stanley et Livingstone
Quelle leçon veux-tu me donner
A moi Dieu a tout donné
Onze femmes en provinces
Qui se jalousent souvent
Six cents gosses en parlers
Qui se querellent parfois
Mais jamais du sang
Mais jamais du feu
Moi le géant au grand coeur
Quand tu errais sans toit
Je t’ai logé et nourri
Mes femmes ont allaité tes gosses
Devenus grands ils les ont violées
Je t’ai ouvert grands mes bras
Ignorant que les tiens sont des machettes
Quelle leçon veux-tu me donner
Nzambe-Mungu m’a tout donné
Tu n’as que deux ou trois gosses
Et tous les jours toutes les nuits
Tribunal de guerre rivière de sang
Ton vil jeu est à présent connu
De Popokabaka jusqu’à l’Onu
Quand ta bouche crache du lait
Tes mains barbouillent du sang
Sur mon grand baobab de Boma
Je t’ai offert une branche
Sciemment tu me l’as sciée
Dans ma vaste concession de Goma
Je t’ai apprêté une natte
Arrogamment tu me l’as souillée
Mouches et hyènes partout te suivent
Les gorilles de Kaozi te fuient
les okapis d’Epulu te craignent
Et les éléphants de Bodio te maudissent
Quelle leçon veux-tu me donner
N’Kombé-Imana m’a tout donné
Mais tout a une fin
Le crapaud l’apprit à ses dépens
Lui qui ne voyait qu’avec sa panse
Et tu penses vraiment m’avaler
Ou me faire à jamais ton valet?
J’ai eu la force de supporter tes coups
J’en aurai autant pour te tordre le cou
C’est alors que tu crieras de vrai
Que tu pleureras en vain
Toi qui as toujours raison
De causer du tort
Ah, Voisin!


Ce poème, je l'ai dédicacé à l'écrivain rwandais NAIGIZIKI, lauréat du Prix de la Foire de Bruxelles en 1949 pour son roman Escapade rwandaise. Cet écrivain est mort depuis longtemps. Charles Djungu-Simba K.,  Huy (Belgqiue)

Transmis par Joseph Badibanga Bululu, St Catharines (Canada). Posté sur le Web le 11 fév. 2003

 

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