La Commission électorale indépendante, architecte des élections en RDC (AFP)
La CEI est chargée de l'ensemble du processus électoral en RDC, du recensement électoral à l'organisation des scrutins et à la promulgation des résultats, qui devront être validés par la Cour suprême de justice.
A quelques jours du référendum constitutionnel prévu le 18 décembre, la CEI poursuit encore les opérations de recensement dans deux des onze provinces de RDC, l'Equateur et le Bandundu, tout en accélérant le déploiement du matériel électoral dans les 40.000 bureaux de vote prévus dans l'ensemble du pays.
Plus de 24,5 millions d'électeurs, pour un chiffre maximum de 28 millions d'électeurs potentiels estimés dans un pays de plus de 58 millions d'habitants, ont déjà été enregistrés depuis le 20 juin.
Ce processus, qui doit conduire à l'installation d'institutions démocratiques dans l'ex-Zaïre, a pris un retard considérable, dû notamment à la lenteur des travaux parlementaires et à des difficultés matérielles dans un pays grand comme l'Europe occidentale ravagé par des années de guerre.
Créée en 2003, la CEI a dû attendre le 24 décembre 2004 la promulgation de la "loi portant identification et enrôlement des électeurs". Elle a alors lancé un appel d'offres pour la fourniture du matériel électoral, qui a désigné en mai la société belge Zetes Pass. En quelques mois, la CEI a ouvert onze bureaux provinciaux, 64 bureaux de liaison et plus de 9.000 centres d'inscription.
Mais les retards accumulés l'ont conduite à déposer le 28 avril au Parlement une demande de prolongation de la transition lancée en 2003 en RDC et censée initialement s'achever le 30 juin 2005.
Dans la foulée de l'adoption de la future Constitution (13 mai) et de la loi référendaire (14 juin), le Parlement a voté le 17 juin une première prolongation de la transition jusque fin décembre 2005. Se basant sur le délai constitutionnel qui autorise une seconde prolongation
jusqu'en juin 2006, la CEI a proposé un calendrier provisoire qui fixe le premier tour de la présidentielle et les législatives au 20 mars 2006, et le second tour de la présidentielle au 30 avril.
Dès le lendemain du scrutin référendaire, prévu le 18 décembre et qui pourrait s'étaler sur deux jours dans certains bureaux, la CEI va déposer une nouvelle requête pour entériner la poursuite de la transition.
Le budget électoral, largement financé par la communauté internationale, est estimé à environ 430 millions de dollars.
© AFP, 14.12.05