17.03.06 Le ministère de lIpmea appelé élaborer un projet de loi cadre sur la micro-finance, par Espérance Tshibuabua (le Potentiel)
Le ministre de lindustrie petites et moyennes entreprises a souligné limportance dune telle activité qui définit les stratégies à mettre en œuvre en vue de relancer le secteur de la microfinance. Il a rappelé que cest au cours des années 80 et aussi 90 que ce secteur a connu de lampleur. Sa particularité, a souligné le numéro un de lIpme, est que ce secteur offre des services financiers aux 95% des ménages exclus du secteur bancaire, aux micro et petites entreprises. Etant un secteur qui peut offrir des services financiers.
En outre, Honoré Mukendi a affirmé lengagement du gouvernement congolais dans lamélioration du cadre macro économique. Selon lui, le gouvernement sest engagé aussi à résorber les déséquilibres et promouvoir la micro finance. Et le ministre de faire remarquer que les efforts, dans ce secteur, sont plus fournis à Kinshasa que dans les autres provinces du pays.
DES CONTRAINTES
Il ressort des exposés de la journée que le secteur de la microfinance connaît plusieurs contraintes. Il y a, entre autres, labsence dun cadre légal, juridique et réglementaire, un manque de cohésion et de coordination. Il a été relevé aussi que la Rdc na pas une politique nationale dans ce secteur. Pourtant, elle devrait mettre en place une politique ayant une vision à long et moyen terme. Cest ce qui justifie aussi lobjectif de cette journée. Ceux-ci ont également mis laccent sur le cadre réglementaire de la microfinance en Rdc, les rôles et les missions dune association professionnelle de microfinance. Lesquels points ont constitué de la matière à réflexion durant les travaux en ateliers à lissue desquels ils formulés des recommandations.
Au niveau du gouvernement, les participants ont proposé la mise en place dun cadre légal et réglementaire de la microfinance. Ainsi que dune politique adéquate et cohérente. Ils ont estimé également que mener toutes les actions concernant la microfinance dans un cadre institutionnel intégré et coordonné regroupant toutes les structures gouvernementales apporterait une solution dans ce secteur. LEtat devra assurer la stabilisation du cadre macroéconomique et le maintien de linflation. Il devra aussi faciliter ou alléger les procédures légales et administratives afin daider les structures informelles à fonctionner dans un cadre régulé (inverser la tendance pour arriver à 20% dans linformel et 80% dans le formel).
Pour les participants, la Banque mondiale doit appliquer et superviser la mise en pratique de la réglementation édictée par le gouvernement dans le cadre de la microfinance. Elle devra aussi développer des normes prudentielles afin de protéger lépargne des clients et jouer le rôle dintermédiaire entre les banques commerciales et les Imf pour assurer une bonne collaboration. Enfin, leur souhait est de voir les institutions de microfinance se professionnalisent, se pérenniser, couvrir létendue du territoire nationale, offrir des services diversifiés, assurer le suivi et lévaluation de limpact des projets financés.