29.03.06 Kutumisa Kyota: «Je m’engage à lutter contre la corruption et l’impunité» (Le Potentiel)
Malgré les obstacles dressés contre lui, Kutumisa va bientôt payer sa caution non remboursable pour la présidentielle. Après les formalités d’usage, le président national du Pnrd a livré à la presse sa vision du Congo qu’il voudrait diriger demain. «Les élections à venir sont une chance pour le peuple congolais de renouveler sa classe politique par des hommes intègres, compétents et patriotiques». En professeur d’Université, Kutumisa fait un diagnostic amer du paradoxe de la Rdc : pays potentiellement riche aux habitants très pauvres. «La Rdc est malade de ses dirigeants», a-t-il indiqué. Fort de ce constat et suite à une classe politique immature à la traînée des puissances étrangères, Omer Kutumisa se veut le candidat du renouveau de la Rdc.
Aussi, le président du Pnrd entend être une alternative pour combattre la corruption et l’impunité qui passent, à ses yeux, pour des maux suprêmes qui assassinent la République et le peuple, en privant l’Etat des moyens de réaliser sa politique sociale et économique.
Du dépôt de candidature d’Omer Kutumisa il faut retenir deux faits majeurs : premièrement, c’est en candidat indépendant qu’il se présente à la magistrature suprême et ce, en attendant le dénouement de la situation de son parti au niveau du ministère de l’Intérieur. «C’est pour parer au temps que je l’ai fait», a-t-il indiqué. Quant au versement de la caution non remboursable de 50.000 $US, le professeur Kutumisa a fait savoir que les cotisations sont en cours pour répondre à cette exigence pour les candidats à la magistrature suprême.
Le président du Pnrd n’a pas manqué de faire allusion aux contentieux qui oppose son parti au ministère de l’Intérieur. «Que mon parti ne soit pas retenu, la Cei n’y est pour rien tant que Théophile Mbemba n’a pas libéré le parti», a-t-il déclaré. Avant de préciser que les démarches étaient en cours pour rétablir dans ses droits ce parti qui, étonnamment, ne figure pas sur la liste définitive des partis politiques en règle alors qu’en juin 2005, le Pnrd comptait parmi ceux-là.
L’on retiendra de cet ancien ministre de l’Education (2001) la rigueur qui avait mis fin au bradage des diplômes par des inspecteurs ; il a lutté contre la transformation des écoles en régies financières et a institué la bourse de l’excellence pour encourager les élèves et les étudiants à la méritocratie.
© Le Potentiel – Rich Ngapi, 29.03.06