Le «Petit Guide de la littérature congolaise » de Crispin Ngalamulume donne les repčres de la littérature congolaise

« Le Petit Guide de la littérature congolaise », imprimé voici plus d’une année au Canada aux éditions Glopro la publication du počte, dramaturge, éditeur et homme de communication, Crispin Ngalamulume constitue un ouvrage de référence pour les lecteurs soucieux de découvrir les talents littéraires des écrivains congolais aux accents varies.

Ce Petit Guide vise ŕ combler ce déficit communicationnel sur la littérature congolaise. Dans son répertoire bibliographique, se croisent les publications des počtes, des dramaturges, des journalistes, des scientifiques aux politiques, respectivement entre autres, Antoine Roger Bolamba, Norbert Mikanza Mobyem, Yoka Lye Mudaba, Paul Lomami Tchibamba, Mudimbe, Lonoh Malangi Bokelenge, Buabua Wa Kayembe. Ceux-ci ont couvert au fur des années l’espace littéraire congolais et valoriser de surcroît la culture de l’écrit un terroir imprégné de la tradition orale.

Pour l’auteur, il justifie la réalisation de cet ouvrage de référence dans le mettre ŕ la disposition d’une large publique l’information littéraire, de faire connaître les écrivains congolais, la promotion des écrits en tant secrétaire général de l’union des écrivains congolais, congolais en général surtout pour les jeunes (élčves et écoliers). Plus précisément, son objectif est de fournir aux lecteurs des éléments d’approche et de compréhension de notre littérature des origines ŕ nos jours, indique Ngalamulume.

Des vagues qui témoignent…

Sur le plan de réalisation des ouvrages bibliographiques des écrivains congolais, « Le Petit Guide de la littérature congolaise » s’inscrit dans la prolongation des bibliographies de Kadima Nzuji, de Mbuyamba. Toutefois, la publication Ngalamulume s’illustre par une certaine particularité dans la présentation de ces bibliographies. L’auteur ŕ l’écriture alerte, amoureux de la littérature congolaise, s’efforce d’enrichir ses bibliographies, en situant les auteurs par vague dans la fourchette des années 1908-1938, « De Kabul l’alphabet ŕ l’écriture », l’auteur décrit la motivation des colonisateurs de transmettre aux colonisés particuličrement l’élite locale un outil de codification et de conservation de la culture congolaise, notamment les traditions, les costumes, les cosmogonies, l’histoire et cetera. Et plus loin ŕ la chute de l’ouvrage, la derničre vague de 1986 ŕ nos jours intitulée « Le Renouveau littéraire », l’auteur parle de la nature plus féconde de la littérature congolaise en Afrique noire ŕ partir de 1986. Marquée par des plumes engagés maculant les violences politiques pratiquées par des régimes dictatoriaux issus des indépendances africaines, l’émiettement de droits fondamentaux. Une littérature congolaise qui s’illustre en libérateur de l’homme du poids de l’obscurantisme entretenu par les politiciens hostiles ŕ l’alternance démocratique. Une littérature narrative qui peint les angoisses, les interrogations d’un peuple meurtri. Une écriture romanesque qui témoigne une société en déperdition. Ce regain de vitalité ouvre une nouvelle voie de développement et de promotion effective de la littérature congolaise écrite, soutient Ngalamulume. Avant d’évoquer la littérature congolaise qui se développe dans les diasporas congolaises ŕ l’Etranger, exil des écrivains qui apportent une relecture du quotidien congolais en différant pôles géographiques, respectivement en Europe avec Djungu Simba, Bolya, Cikuru et autres; en Amériques, avec Emongo, Mudimbe, kasereka et autres.

Des trophées qui sanctionnent…

De part et d’autre de ces vagues, la littérature congolaise est accompagnée des trophées comme la musique congolaise. Le conteur Maurice Kasongo dans « Kangono, esclave des nains-démons de la foręt » : Deuxičme prix au premier concours de la Foire Coloniale de Bruxelles de 1948. Et dans « Meurtre dans un bar de léo » (nouvelle), 1954 : Deuxičme prix au concours littéraire de l’Union africaine des Arts et des Lettres (U.AAL) « Paul Lomami Tchibamba, premier prix du concours littéraire de la Foire Coloniale de Bruxelles en 1948 avec « Ngando, le crocodile » (récit) 1948. La počte Marie Eugčne Mpongo avec son recueil de počmes « Masikini », premier prix de poésie au concours littéraire Léopold Sédar Senghor de 1969. Et la męme année, Charles Ngenzhi, avec « la fille du forgeron » (théâtre) : Grand prix de théâtre au concours littéraire Léopold Sédar Senghor de 1969. José Tshisungu Wa Tshisungu (Semences, poésie), Grand prix littéraire Zaďre-Canada 1983 et autres. Toutefois dans cet ouvrage dédie ŕ la mémoire du romancier Paul Lomami Tchibamba, pionnier de la littérature congolaise, la liste bibliographique n’est pas exhaustive, plusieurs auteurs paralittéraires, ne sont pas repris, donc les essais politique, commercial, sociologique, ethnologique, anthropologique, pédagogique, linguistique, psychologique, économique, théologique, juridique, philosophique, historique, de męme que la bande dessinée, la biographie et le témoignage font défaut. En dépit de la volonté de son auteur de livrer au public des repčres importants de a littérature congolaise.

Profil de l’auteur…

De nationalité congolaise (Rdc), Crispin Ngalamulume est universitaire, linguiste, počte, et dramaturge. Enseignant ŕ l’Institut Facultaire des sciences de l’information et de la communication (IFASIC) ŕ Kinshasa. Fin connaisseur de la littérature congolaise, il est membre de l’Union des écrivains congolais depuis sa fondation en 1972. Il a occupé les fonctions de chargé de l’animation littéraire (1982-1984) et de secrétaire général (1984-1992) au sein de l’Union. Il a été également rédacteur en chef de la revue « Lettres zaďroises ».

Last edited: 07/05/2006 01:31:49

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