Hépatite B : pire que le sida (e-santé)

L’hépatite B est la plus fréquente des maladies sexuellement transmissibles

L’autorisation de mise sur le marché d’un nouveau médicament antiviral contre le virus de l’hépatite B est l’occasion de parler de cette maladie méconnue du grand public. Pourtant, l’hépatite B est la plus fréquente des maladies sexuellement transmissibles. Sous diagnostiquée et sous-traitée, l’hépatite B est la deuxième cause de mortalité par cancer dans le monde, juste derrière le tabac, et la première cause de cancer du foie.
On estime à plus de 2 milliards le nombre de personnes exposées au virus de l’hépatite B dans le monde et à 350 millions le nombre de porteurs du virus. Environ 30% des malades chroniques développent une cirrhose et 5% un cancer du foie…
Mais attention, cette maladie étant peu connue et insuffisamment diagnostiquée, nombre de personnes ne se savent pas infectées par le virus. Ce virus étant particulièrement contagieux (100 fois plus que le virus du sida), ces personnes risquent de transmettre à leur insu le virus de l’hépatite B à leur entourage, parents, enfants, partenaires !

Comment dépister et prévenir l’hépatite B ?

Le dépistage de l’hépatite B repose sur une simple prise de sang, dans lequel on recherche la charge virale, c’est-à-dire la présence et la quantité de virus dans le sang.

Afin d’éviter la transmission du virus au fœtus durant la grossesse, le dépistage est obligatoire depuis 1992 au 6e mois de grossesse. Il l’est également pour les donneurs de sang. Sinon le dépistage est conseillé aux sujets à risque : Quelles sont les personnes à risque d'hépatite B ou C ?.

Concernant la prévention, elle repose sur l’utilisation du préservatif et sur la vaccination. Cette dernière n’est pas obligatoire mais conseillée aux sujets à risque et chez les enfants afin qu’ils soient protégés au début de leur vie sexuelle.

Comment traiter l’hépatite B ?

L’arrivée de nouvelles molécules s’est traduite par une grande avancée dans les traitements de l’hépatite B, comme cela s’est produit pour le virus du sida avec les trithérapies. Si la maladie est à ce jour incurable, les traitements visent à freiner l’évolution de la maladie.
Aujourd’hui, on dispose de deux types de médicaments, les interférons et les antiviraux. Les premiers stimulent la réponse immunitaire et exercent un effet antiviral. Les seconds sont des inhibiteurs spécifiques du virus de l’hépatite B, c’est-à-dire qu’ils diminuent la quantité de virus dans le sang et donc le risque de cirrhose et de cancer du foie.

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