14.09.06 Rapport annuel de la Banque mondiale 2006 : La RDC tient encore la queue! (Le Phare)
Le rapport indique qu'au Congo, il faut compter en moyenne 155 jours pour faire enregistrer une compagnie. "And in war-torn Democratic Republic of Congo, the worst country in which to start a company, it takes 155 days to register a business and costs six times the average annual income", lit-on en anglais.
Selon l'avis du fiscaliste Mukandila Eric, il est très difficile pour un investisseur sérieux de s'aventurer dans un endroit pareil. Ainsi, avons-nous vu des amis rentrer du Congo et jurer qu'ils ne remettront plus les pieds au Congo (des Congolais aussi bien que des étrangers). Tellement qu'ils ont été horrifies par des difficultés administratives illimitées de l'administration congolaise". A titre illustratif, ça prend entre 1 jour à 4 semaines pour faire enregistrer une compagnie au Canada (dépendamment de la taille et la nature de la compagnie). Or chez nous au Congo, même pour faire reconnaître un organisme a but non lucratif ou caritatif, le Ministre doit signer le certificat!!! Et lorsque le Ministre n'est pas disponible ou en déplacement, le dossier traînera dans ses bureaux pendant des mois…
A l'heure de la mondialisation ou l'interdépendance économique, la fluidité des finances et des échanges commerciaux sont devenues des instruments de mesure et déterminent en grande partie la survie des économies nationales, il est fondamental qu'un pays soit en mesure d'attirer des investisseurs étrangers en ayant une politique macro-économique adaptée aux tendances lourdes de la mondialisation en cours. Si la RDC veut vraiment réussir le pari de l'économie mondiale du XXIeme siècle, elle doit se doter des outils appropries pour son développement économique, social et politique a long terme. La réorganisation de son appareil administratif est a ce point une des priorités du prochain gouvernement congolais. L'administration est "The back bone of any institution" l'épine dorsale de toute institution; et lorsqu'elle est inadaptée, désuète, défaillante et déconnectée, tous les autres secteurs en payent le prix, souligne le fiscaliste.
La 175e place qu'occupe la RDC n'attirera pas des investisseurs sérieux, conclut Mukandila, par contre des loups sortiront des forets pour s'y rendre.
Tshieke Bukasa
Kinshasa, 14/09/2006 (Le Phare, via mediacongo.net)