Le masque CIHONGO chez les Tshokwe
Leur proximité stylistique est évidente dans le traitement des traits du visage : le grand front bombé, dégagé, marqué de la croix de Saint André, les oreilles ornées de boucles de métal, les yeux mi-clos et les marques de«larmes», la même forme du nez, la bouche aux dents épointées mise en valeur.
Le Cihongo est la représentation d'un esprit masculin évoquant puissance et richesse. C'est l'esprit d'un notable qui doit apporter prospérité au village et rendre justice.
Autrefois, seul le chef ou le fils du chef pouvait porter le Cihongo. Ces masques sont surmontés dun couvre-chef en forme d'éventail, orné de plumes.
Le danseur portait des crécelles afin de rythmer sa danse.
Son costume était composé d'une combinaison en raphia tricoté avec des manches longues et des collants. Par dessus, une jupe en fibres rythmait ses mouvements.
Il effectuait des tournées de danse et tout comme le masque Pwo, il récoltait ainsi de nombreux dons de la part des villageois.
Ce dernier masque, particulier, n'est pas en bois mais en résine et fibres végétales.
Photo 1 : ©Musée Dapper – Hugues Dubois
Photo 2 : ©Musée Dapper
Photo 3 : ©The Royal Museum for Central Africa (Tervuren) – Roger Asselberghs