L’OMS révèle un plan mondial anti-contrefaçon (Le Potentiel)

Lors de sa première réunion officielle à Bonn, en Allemagne, IMPACT rendra publiques les estimations les plus récentes du nombre de produits contrefaits actuellement en circulation sur les marchés mondiaux. Elle lancera un programme pilote dans trois pays et présentera un outil destiné à renforcer la capacité législative des pays de faire face à la contrefaçon médicale.

IMPACT met l’accent sur cinq domaines d’action impliquant les différents secteurs nationaux et internationaux en relation avec la contrefaçon. Il s’agit de l’infrastructure législative et règlementaire; de la répression; de la technologie et de la communication sur les risques.

«En l’absence de changements et d’améliorations dans ces domaines essentiels, nous n’arriverons pas à combattre les contrefaçons» a déclaré le Dr Howard Zucker, sous directeur général de l’OMS pour la technologie de la santé et les produits pharmaceutiques. «Il faut lutter contre les médicaments contrefaits non seulement au prix d’efforts mondiaux, mais aussi par une approche véritablement collaborative et transversale impliquant les autorités de réglementation pharmaceutique, les professionnels de la santé, les responsables de l’application des lois, les législateurs et l’industrie.»

Les médicaments contrefaits sont des produits dangereux. Ils favorisent les souches de maladies pharmacorésistantes et sont susceptibles d’aggraver l’état des malades ou de causer leur mort. On les trouve sur tous les marchés et leur nombre augmente au fur et à mesure que les faussaires perfectionnent leurs méthodes, infiltrant les canaux officiels de distribution et utilisant des sites internet illégaux pour vendre leur marchandise.

La contrefaçon est particulièrement préoccupante dans les pays dont les mécanismes de contrôle réglementaire sont faibles. Ce sont souvent les mêmes pays qui ont la charge de maladie la plus élevée, les populations les plus pauvres et le plus grand besoin de médicaments fiables.

C’est l’OMS qui a lancé l’idée de l’initiative IMPACT lors d’une réunion à Rome en février de cette année.

Les Etats membres de l’OMS et les principales les parties intéressées au sein de la communauté internationale ont bien accueilli ce projet de lutte contre une menace croissante pour la santé publique. Le groupe spécial a été créé en un temps record et il est désormais prêt à se mettre au travail.

Le groupe spécial est constitué d’Etats membres de l’OMS, à titre volontaire, ainsi que plus de 20 autres acteurs principaux, notamment Interpol, l’Organisation mondiale des douanes, des organisations médicales et de patients, la Banque mondiale, l’Organisation mondiale du commerce et la Fédération internationale de l’Industrie du Médicament.

La réunion est accueillie et co-organisée par le Ministère allemand de la santé.

OMS/Lp

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