26.12.06 Des végétaux africains sont susceptibles de réduire la sous-alimentation, par Kathryn McConnell (Médiatropiques)


les feuilles du baobab sur la liste

Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Afrique subsaharienne compte actuellement 206 millions d'habitants qui souffrent de sous-alimentation, soit 40 millions de plus que pendant la période 1990-1992, et c'est la partie du monde qui a le plus de difficulté à remplir l'objectif du Millénaire en matière de réduction de la faim chronique, souligne le directeur général de la FAO, M. Jacques Diouf. Des délégués de 120 pays étaient dernièrement réunis au siège de la FAO à Rome, pour examiner les progrès obtenus en ce qui concerne la réalisation de l'objectif fixé en 1996 et visant à réduire de moitié d'ici à 2015 le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde. Dans son deuxième rapport sur l'évaluation des ressources végétales africaines susceptibles d'améliorer la production vivrière en Afrique, le Conseil national de la recherche indique que l'accroissement de la culture des légumes indigènes serait avantageux en particulier pour les Africaines, car celles-ci constituent une forte proportion des agriculteurs. Intitulé « Lost Crops of Africa : Volume II : Vegetables » (Les cultures oubliées de l'Afrique – Volume II : les légumes), ce rapport porte sur 18 légumes qui sont « assez résistants pour pousser dans un sol pauvre » et qui sont « bien adaptés aux petites parcelles et aux ressources limitées des villageois ». 

Ces légumes, que de nombreux Africains consomment encore, mais pour lesquels on dispose de peu d'informations scientifiques, sont : – l'amaranthe, une plante verte consommée dans les basses terres humides de l'Afrique, – le pois bambara ou voandzou, légumineuse qui produit des graines riches en fécule, en protéines et en huile et qui pousse dans les régions arides et très chaudes, – le baobab, dont les feuilles contiennent des protéines, des vitamines et des minéraux et peuvent être séchées pour une consommation ultérieure, – le niébé ou dolique, légumineuse qui pousse également dans des régions arides et que consomment quelque 200 millions de personnes, – les pommes de terre indigènes, plus petites que de nombreuses pommes de terre vendues dans le commerce, mais qui contiennent deux fois plus de protéines,– l'okra ou gombo, plante à rendement élevé qui résiste à de nombreux parasites et maladies et qui s'adapte à diverses conditions climatiques, – le karité, arbre dont le fruit donne une graisse végétale solide servant à renforcer le goût et la digestibilité de plats régionaux et à produire des produits de beauté vendus dans le commerce. Les autres variétés sont pour la plupart des légumineuses et des tubercules. Dans les prochains mois, l'Académie nationale des sciences compte rendre public un troisième rapport qui portera sur les fruits indigènes de l'Afrique. Le premier qu'elle a publié en 1996 a trait aux céréales indigènes africaines.

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