La Conspiration blanche du SIDA : Syndrome Inventé pour Décimer les Africains (Afrikara)

 

Le ralliement du président béninois à des thèses que l’on ne connaît officiellement et principalement qu’à Thabo Mbeki le président sud-africain en a surpris plus d’un, d’autant que la position était sans détours. Il faut bien reconnaître que les thèses conspirationnistes sur le SIDA ne sont pas nouvelles et que les points de vue des pays et populations africains -Afrique du Sud, Zimbabwé, Namibie…-qui ont vu à l’œuvre toutes sortes de tentatives d’extermination bio-terroristes mériteraient une plus grande attention de la part de la communauté internationale à commencer par les Africains concernés au premier chef.

La position des grands laboratoires pharmaceutiques domine sans partage les débats sur l’origine et les thérapies de la pandémie, et l’opinion internationale est poussée à soutenir les énormes financements nécessaires à la recherche de thérapies et de vaccins. Ce conditionnement lucratif pour toute la chaîne des décideurs politiques, sociaux et économiques sidavores relègue au second plan une véritable discussion sur l’origine du syndrome.

Il faut signaler que les débats des scientifiques portent sur plusieurs aspects du développement de la maladie et de son apparition. Certains mettent en cause le lien VIH-SIDA, arguant de l’antériorité du VIH au SIDA. Il aurait existé depuis bien longtemps avant le SIDA et se retrouverait aussi inoffensif dans des organismes sains. Pour d’autres, un virus qui se transmet par le sang ne peut se développer dans un contexte hétérosexuel puisque les rapports sont en général peu traumatiques et ne se prêtent pas aux lésions répétées responsables de la transmission. La prolifération dans une Afrique hétérosexuelle essentiellement est donc suspecte, d’autant plus que, si dans cette optique on peut penser que les modes de vie dits à risques, agressant régulièrement les organismes par des drogues intra-veineuses et transfusions répétées maximisent les chances de transmission du virus, le continent africain devrait être le moins touché. Son niveau de développement et ses pratiques culturelles ne s’accordant pas avec des transfusions massives et drogues intra-veineuses… Par ailleurs bien des chercheurs sont curieux de connaître des précédents de virus inoffensifs chez l’animal devenus mortels une fois transmis -et de quelle manière ?- à l’humain.

Au delà des controverses tournant autour de la transmission du virus et de son identification, se trouvent en amont des interrogations beaucoup plus graves que l’humanité ne devrait aucunement occulter, ne serait-ce que par égoïsme et auto-protection, la thèse selon laquelle le SIDA serait une invention de l’homme. La gravité d’une telle charge pesant sur la morale et la crédibilité internationale des grandes puissances et des organisations mondiales est lourde et sans commune gravité. Deux principaux arguments sont avancés avec pertinence.

L’argument par lequel le SIDA résulterait des campagnes de vaccination expérimentales effectuées en Afrique dans les années 50 serait de l’ordre du cynisme, du calcul économique amoral et corrompu et de la chosification des Africains, cobayes parfaits.

L’ancien journaliste de la BBC Edgard Hooper, suivant en cela une poignée de scientifiques, a consacré une longue enquête sur cette thèse. Au terme de 600 interviews à travers le monde, de l’analyse de plus de 4000 textes, de la production de données inédites, il découvre que les cartes de localisation des premières vaccinations contre la polio correspondent à celles de l’émergence des premières traces de VIH en Afrique. Fait accablant, tous les cas connus de VIH recensés en Afrique avant 1981 se situent à l’intérieur d’un rayon de 160 kilomètres des villes ayant fait l’objet des premières campagnes de vaccination antipolio entre 1957 et 1960. De facto le plus ancien exemplaire connu de VIH recueilli chez un Africain remonte à 1959 à Léopoldville dans l’actuel Congo Démocratique.

La compétition et les conflits de concurrence entre les responsables des premiers essais ont pu mener à une course démoniaque au vaccin, des négligences et inconséquentes seraient responsables de l’apparition du VIH chez l’humain. En effet le VIH serait le descendant direct d’un Virus d’Immunodéficience Simienne porté par le chimpanzé, transmis à l’homme par les lots d’un vaccin oral expérimental fabriqués à l’aide de cultures cellulaires provenant de reins de singes, eux-mêmes possiblement porteurs du VIS.

L’autre argument plus proprement lié à la thèse de la conspiration -encore qu’une thèse n’en exclu pas nécessairement une autre-, visant à décimer les noirs d’Afrique est à mettre en relation avec la période folle où le régime d’apartheid sud-africain cherchait à réduire la population noire pour éviter que le One man One vote ne fasse basculer le pouvoir politique. Avec les principales puissances voyoutes du globe, chacune pour ses intérêts, Etats-Unis, Israël, France, mais aussi Libye, ou Irak, l’Afrique du Sud blanche développait un programme d’avant-garde de bio-terrorisme recherchant une molécule susceptible de ne s’attaquer qu’à une population ciblée, les populations noires via la mélanine notamment.

Il n’y a rien d’improbable dans cette hypothèse puisque l’Afrique du Sud a longtemps officiellement utilisé toutes les armes de décimation des populations noires, empoisonnements, anthrax, stérilisation des femmes etc. En 1993 les Etats-Unis ont reconnu avoir inoculé la tuberculose dans les années 50 à des populations noires du Sud des Etats-Unis pour comprendre le cycle d’évolution de la maladie dont on connaissait déjà le traitement. 

Au niveau international, les rapports des experts se suivent et se ressemblent qui imposent aux Africains de réduire leur croissance démographique, certains ont proposé de délocaliser les industries très polluantes en Afrique…, de même que c’est un secret de polichinelle que des puissances économiques enfouissent leurs déchets industriels et nucléaires en Afrique en collusion avec les autorités locales.

En définitive le SIDA prend une nouvelle dimension dans les rapports des peuples du monde avec la liberté, avec l’oppression extrême des puissants, les tentatives répétées d’extermination des peuples faibles, les Africains aujourd’hui et depuis le 15ème siècle, sort qu’ils ont partagé à l’époque avec les Amérindiens. Le prochain sur la liste ?

La possibilité, la probabilité d’une conspiration raciale pour décimer les noirs Africains ne peut être écartée d’autant plus qu’il y a une véritable deuxième conspiration, celle du silence, silence des politiques occidentaux, des médias, et adhésion inconsciente mais active des Africains à leur décimation progressive sur les fronts de la guerre, de la santé, des pillages par privatisations corrompues…  

 

Lire The River, A Journey to the source of HIV and AIDS, Edward Hooper, Litte Brown and Company, 1999

Lire aussi Les premières campagnes de vaccination contre la poliomyélite pourraient être à l’origine de la propagation du VIH et de l’épidémie de sida. Paris 25 avril 2000, Cyberscience

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