L'iboga, plante hallucinogène d'origine africaine, classée comme stupéfiant


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Un iboga à Libreville au Gabon
© AFP/Archives – Desirey Minkoh

N France, l'utilisation de l'iboga "tend à se développer dans le cadre d'activités sectaires au travers de séminaires de +revalorisation de soi+ et de +voyage intérieur+, notamment en Ardèche, dans le Calvados et l'Eure-et-Loire", indique l'Afssaps dans un communiqué. L'iboga est également disponible sur internet.

L'iboga ainsi que l'un de ses composants, l'ibogaïne (et certains produits dérivés) sont classés comme stupéfiants par un arrêté du ministère de la Santé publié au Journal officiel du 25 mars, "en raison de leurs propriétés hallucinogènes et de leur grande toxicité".

L'Afssaps avait ouvert une enquête après le décès en France d'un homme ayant consommé une infusion d'iboga, en 2005.

La racine de l'iboga contient une douzaine d'alcaloïdes, dont l'ibogaïne qui est une substance proche de celles présentes dans différentes espèces de champignons hallucinogènes.

L'ibogaïne est "un psychostimulant à faibles doses. A doses plus élevées, elle est responsable d'hallucinations visuelles et auditives, parfois très anxiogènes et pouvant conduire à l'acte suicidaire", indique l'agence. Sa neurotoxicité a en outre été démontrée chez l'animal.

L'agence précise également qu'actuellement "aucun intérêt thérapeutique n'est démontré ni pour l'iboga ni pour l'ibogaïne, bien que celui-ci ait été évoqué et étudié notamment dans le traitement de la dépendance aux opiacés, à la cocaïne et à l'alcool".

Dans son dernier rapport annuel sur les dérives sectaires, la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) s'était inquiétée du développement des stages de "mieux-être" utilisant l'iboga.

©La Conscience/AFP

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