12.04.07 Lancement de l’exploitation industrielle du bitume dans le Bas-Congo (Le Potentiel)

La province du Bas-Congo a un potentiel de réserve de bitume estimé à plus de 2 milliards de tonnes précisément. La carrière de Kakongo (Mavuma), territoire de Lukula, dans le district du Bas-Fleuve, renferme 800 millions de tonnes de bitume, selon le directeur général de Congo Bitume, Paulin Kuwa, interrogé par Radiookapi.net. D’après lui, cette exploitation crée plus de 400 emplois et durera plusieurs années. Cette entreprise bénéficie du partenariat d’une société indienne « Spige Group ». Le bitume ainsi produit servira à la réhabilitation des routes du Bas Congo, plus précisément du Bas-Fleuve.

Ce district est le grenier de la province. Tenant compte du volet social de son projet, Congo- Bitume se propose déjà de construire une station d’eau potable et un générateur électrique sur place à Mavuma. Ce qui pourra alléger la souffrance de la population locale qui connaît des difficultés énormes pour l’approvisionnement en eau potable. Pour ses propres travailleurs, l’entreprise va ériger une cité de maisons modernes à Lukula.

Selon les experts, le contexte géologique et minier du Bas-Congo se rapproche de celui du Katanga. De ce fait, le Bas-Congo dispose dans son sous-sol, de certains gisements miniers que l’on retrouve au Katanga et qui font l’objet d’exploitation. En plus, le Bas-Congo dispose du pétrole et d’autres indices miniers qui demandent des études plus approfondies.

Cependant, contrairement au Katanga, l’industrialisation est encore insuffisante au Bas-Congo en dépit des atouts que possède cette province. En effet, le Bas-Congo a des ports maritimes, un réseau routier et ferroviaire satisfaisant, bien qu’à améliorer, l’énergie d’Inga. Outre les faibles rendements industriels, le Bas-Congo a entre autres problèmes la faible mise en valeur de ses ressources locales, la faible intégration industrielle, charges d’exploitation élevées, le faible effet d’entraînement du secteur industriel sur l’essor économique de la province (faible capacité de transformation de produits locaux), les difficultés de trésorerie non sans compter la faible compétitivité des produits locaux face aux produits importés du point de vue prix-qualité.

AMEDEE MWARABU KIBOKO
Kinshasa, 12/04/2007 (Le Potentiel, via mediacongo.net)

 

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