Cacao : les vraies raisons de la montée du prix sur le marché mondial (L'Intelligent, CI)

Avec une baisse de 11%, la Côte d’Ivoire, n’atteindra pas le million de tonne de cacao pour la campagne en cours qui s’achèvera dans le mois de septembre 2007. Cette baisse a des raisons essentielles auxquelles les gouvernants ivoiriens doivent apporter sans tarder des réponses idoines pour ne pas que ce pays perde son rang de premier producteur mondial de cacao. Les prix non rémunérés, premier facteur de délaissement des plantations Le manque total de soutien aux prix du café/cacao sur le plan national a créé une source de démotivation chez les paysans. Ceux-ci délaissent de plus en plus les plantations cacaoyères. Parce que l’énergie fournie pour entretenir ces plantations n’est plus récompensée par un prix meilleur. L’engouement créé par la libération de la filière café/cacao a fait place au désespoir.

Quand les paysans ont surtout compris que le Fonds de régulation du cacao (Frc) qui avait été retiré de la Bcc pour la mise sur pied d’une politique efficace de soutien aux prix en cas de chute des cours sur le marché mondial ou de catastrophe, est utilisé à d’autres fins que l’amélioration des conditions de vie des paysans. Les plantations cacaoyères non entretenues sont désormais à la solde des maladies qui font disparaître progressivement les vergers. La crise ivoirienne qui a fait des pays frontaliers de nouveaux producteurs de cacao La crise ivoirienne de 2002 a provoqué une fuite considérable du café et du cacao vers les pays frontaliers. Le Ghana a vu sa production doublée.

De 350.000 tonnes, la production cacaoyère ghanéenne est passée à 700.000 tonnes. Ce qui a fait dire au président John Kuffuor lors d’une rencontre des pays producteurs de cacao à Londres en 2006, que le Ghana devait reprendre sa place de premier producteur mondial dans quelques années seulement. Le Président ghanéen semble avoir raison eu égard à la baisse actuelle de la production ivoirienne. A côté du Ghana, il y a le Burkina Faso, le Mali, la Guinée et le Togo qui exportent depuis près de cinq ans, des centaines de tonnes du cacao ivoirien provenant de la zone sous contrôle des rebelles.

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