Exploitation de l'uranium de RDC: protocole d'accord avec Brinkley (Afp via Monuc)
"Il ne s'agit en aucun cas d'un contrat ni même d'un partenariat. Il s'agit simplement de fixer les conditions d'une future collaboration, en accord avec la loi congolaise et avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)", a-t-il souligné.
Le CGEA détiendra 25% du capital de la coentreprise contre 75% pour Brinkley, qui s'engage à investir un montant minimum de 3 millions de dollars.
L'uranium congolais, qui a servi à la fabrication de la première bombe atomique larguée en 1945 à Hiroshima, n'est plus exploité depuis les années 60, date de la fermeture de la seule mine en activité, ouverte par le colonisateur belge dans les années 1910.
Plusieurs "préalables" restent posés à la création d'une coentreprise visant l'exploitation de l'uranium, a souligné M. Mushi.
Le code minier de la RDC (de 2002), qui régit le secteur minier à l'exception des substances radioactives, précise que la gestion, prospection et exploitation de ces dernières doivent être fixées par décret ou ordonnance du président, ce qui n'a pas encore été fait.
"Une ordonnance présidentielle doit être prise pour définir quelles sont les matières fissiles et radioactives et les sortir du domaine réservé", a expliqué M. Mushi, rappelant que, légalement, l'exploration et l'exploitation des minerais renfermant des substances radioactives relevaient du CGEA.
Dans le cadre d'une exploitation de l'uranium, Brinkley devra obtenir une autorisation de l'AIEA, qui reconnaisse sa "notoriété", et enfin, la société créée devra entamer des démarches auprès du ministère des Mines afin d'obtenir des titres et passer un contrat d'exploration, d'exploitation et/ou d'exportation.