La danse « Kotazo » : une crise d’épilepsie en musique ! par Dieumerci Monga Monduka

Création ! Tout le monde est inspiré. Récréation ! Tout le monde fait de n’importe quoi. Le public, parfois, jaloux de son indépendance, aime le délassement. Il adore parfois se distraire «autrement». Danser et chanter «autrement». « Assez avec la monotonie dans la musique congolaise », reconnaît un groupe de judokas du club « Kake » qui affirme : « c’est bien de pratiquer le sport, mais le plus dur, c’est d’éviter les violences, les meurtres dans les rues ». Il revendique : « Papy Mbavu n’a pas copié les Ivoiriens. Originellement, c’est la musique congolaise importée depuis, au pays de Laurent Gbagbo qui, d’une manière ou d’une autre, nous revient ».

La chanson « Kotazo », moyen d’expression artistique a résolument le vent en poupe à Kinshasa. Elle donne du tonus lors des fêtes de mariage, anniversaire… La danse déjantée « Kotazo » a fait de son auteur une star. Beaucoup de sportifs et autres fans adorent ce modèle de danse. Il s’agit d’une forme de danse plus agressive. Ici, la précision est de taille. La virtuosité et la vitesse avec lesquelles les danseurs s’exécutent laissent pantois.

Le style évolue en permanence. A première vue, l’enchaînement frénétique de mouvements saccadés qui fait bouger l’ensemble du corps, paraît incongru ; comme une crise d’épilepsie en musique. Certains en arrachent mêmes leurs vêtements ou terminent en transe. « Kotazo », c’est la fausse aux lions. La danse de «Mpomba» (entendez, sportifs ou hommes forts).