Législatives belges pour la RD Congo : Flahaut part, Yves Leterme arrive ! (Léopold Tanganagba, philosophe et théologien – La Prospérité )

Le roi Albert II a nommé Didier Reynders au poste d’informateur pour préparer la voie au formateur du gouvernement fédéral. L’informateur rendra son rapport final au souverain cette semaine. Le choix porté sur Reynders ne trompe pas, car il est le président du parti arrivé en deuxième position lors de dernières élections, le Mouvement réformateur (MR), les libéraux wallons.

Dans le rang de perdants se trouvent André Flahaut et son Parti Socialiste (PS). Le Parti socialiste a déjà choisi le banc de l’opposition dans le nouveau parlement. Ce sérieux revers est imputé aux affaires de corruption et de mauvaise gestion des socialistes dans la ville Charleroi. C’est la politique intérieure du PS. La politique du PS à l’internationale a été dirigée, du moins en ce qui concerne la RDC, par l’ancien ministre de la défense André Flahaut. Sa politique congolaise est aussi désastreuse que celle de la ville de Charleroi.

André Flahaut est le ministre du gouvernement sortant qui a été le plus vu à Kinshasa. Comment comprendre son engouement pour la RDC ? Il y a d’abord l’explication officielle : la coopération militaire entre la Belgique et la RDC. La Belgique s’est engagée à accompagner les décisions des autorités congolaises sur les Forces Armées de la RDC pour en faire une nouvelle Armée professionnelle et intégrée. Au lieu de se limiter à cette tâche déjà ardue, André Flahaut voulait encore plus. Et, c’est là qu’il a révélé ses intentions de s’ingérer dans la politique intérieure de la RDC. Je retiens 3 points négatifs de son mandat par rapport à la RDC.

Avec son ami Louis Michel, il n’a jamais caché sa préférence pour Joseph Kabila avant, pendant et après l’élection présidentielle au Congo. Avec lui, il a été à la base de la mise sur pied de la Force de l’Union Européenne (EUFOR) en RDC pour protéger la dictature militaire de Kabila qui était en passe de perdre la présidentielle. Ne respectant pas les compétences des autorités congolaises, il traitait directement avec le chef de l’état, à qui il voulut décerner un titre de docteur honoris causa de l’Ecole Royale Militaire belge. C’est étonnant, car Flahaut sait que Kabila n’a pas encore fait le job qui mérite un si grand honneur : l’armée n’est pas brassée ni intégrée, mais bien à mixer avec les hommes de Nkundabatware, un chef rebelle à l’Est. Il n’a aucun haut fait d’armes. La seule stratégie militaire de Kabila est de ménager les ennemis de la RDC et de combattre ses compatriotes et adversaires politiques.

Le second point négatif imputable à l’ex-ministre de la défense est d’avoir voulu manipuler l’opinion internationale en organisant la visite du roi des belges Albert II en RDC pour l’an 2007. Dès que ses intentions ont été découvertes, Flahaut a extorqué une petite phrase de la bouche du président congolais disant que le roi pouvait atterrir au Congo en tout moment. Et si l’hyperactivité du omniprésent Flahaut était due au fait qu’il avait d’autres intérêts en RDC ? Tout le monde sait qu’il y allait aussi pour solder les vieux matériels de l’armée belge. Une opération juteuse, mais cela valait-il de mettre la vie du roi Albert en danger ? Car avec les nids de poules et les peaux de bananes à l’aéroport de N’djili et dans les rues de Kinshasa, le roi n’allait pas manquer de trébucher et de tomber. La probabilité d’une telle chute à Laeken étant multipliée par 100 à Kinshasa !

Dernier point, l’affaire des anciens combattants congolais ayant servi sous le drapeau belge pendant la deuxième guerre mondiale. La France vient de trouver une solution honorable pour les anciens tirailleurs sénégalais. M. Flahaut interpellé à ce sujet par l’ancien sénateur Georges Dallemagne n’a répondu que par une blague, disant que c’est la faute à Mobutu et pour le reste, allait prendre son temps pour solutionner ce problème. Mais justement le temps presse, car de 10.000 combattants, il n’en reste plus qu’une centaine de vieillards croulants et malades dans un pays où l’espérance de vie est de 45 ans. Or, la guerre a fini il y a 62 ans ! Il devait faire vite, non ?

Heureusement que tout cela est fini, notre ministre a perdu les élections et s’en va ! Adieu vaux et vaches, cette fois-ci, s’il revient à Kinshasa, ce sera pour ses affaires privées. Il y aura un nouveau ministre belge de la défense. Ce dernier sera certainement nommé par le futur formateur Yves Leterme. Qui est Yves Leterme ? C’est le politicien le plus populaire de la Belgique avec près de 800.000 voix de préférence, il devance tout le monde. Il est surtout connu comme ministre-président de la Flandre, où ses résultats économiques et politiques en ont fait le prétendant le plus sérieux au poste de premier ministre fédéral. Ceux qui le connaissent disent que c’est un surdoué, un homme compétent et respectueux de relations internationales. Je pense, quant à moi, qu’il est d’abord un réformateur pour les belges et un ami du peuple congolais. Il s’occupera du dossier Congo comme il se doit, mais toujours en faveur de la population congolaise. Il sera à l’écoute de tous sans parti pris. Son nom est un programme pour la RDC, il mettra un terme aux abus du passé et c’est une bonne nouvelle pour tous les congolais.

LPM

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