Moke, artiste peintre

En 1962, il entre en troisième année qu'il ne termine pas, toujours par manque de soutien
 
Contraint au chômage et chassé de la maison de son frère aîné, il se livre au vagabondage et élit domicile dans les marchés, dans les dépotoirs et sur les chaussées. La mort le tente. Il décide de mettre un terme à sa vie pour rompre avec la misère. Un jour, se promenant en ville, il découvre le marché touristique "place Braconnier".
 Un choc se produit. Il sent en lui l'éveil d'une intuition étrange à la vue des peintures étalées et qui font l'objet de l'intérêt de nombreux Blancs."Pourquoi ne peindrais-je pas ?", se dit-il. Il se souvient qu'enfant, il aimait dessiner sur le sol. Il se met à peindre avec ses doigts sur des morceaux de carton ou de toile qui lui rapportent de deux à six frans lors de la première vente.
  En 1963, son frère le chasse à nouveau de sa maison. Cette fois-ci, bien que sans logis, il vit de sa peinture.

En 1965, il présente un tableau du général Mobutu qui lui vaut un fonds du Président de la République, grâce auquel il peut se marier en 1968. La même année, il obtient un diplôme couronnant sa participation à l'Exposition artistique et artisanale organisée par le Ministère de la Culture et du Tourisme au parc de la Révolution. Ses tableaux sont exposés à la première Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN) en 1969.
En 1973, il rencontre un Français, Haffner, animateur au Centre Culturel français. Grâce à ce mécène, Moke découvre certains secrets de la peinture, car Faffner projetait devant lui des films sur la façon de travailler des artistes européens. Deux expositions ont révélé l'artiste au grand public : l'exposition "Art partout" organisée à l'Académie des Beaux-Arts par le CIAF et l'AICA/Zaïre en 1978 et le Festival de Berlin "Horizon 79".  
La même année, il présente une exposition individuelle au Centre Culturel français.

En 1983, il participe à une grande exposition collective d'art naïf au Goethe-Institut. Moke est sans doute l'un des peintres naïfs les plus connus et les plus productifs. Sa peinture témoigne d'un bon sens de la couleur, d'un mélange harmonieux de tons chauds donnant à ses tableaux une luminosité joyeuse et d'une étonnante expressivité dans une athmosphère candide et attrayante. Ses thèmes s'inspirent des scènes de la vie quotidienne, de la mythologie, de l'histoire, de la religion, de la vie sociale. Tel un historien de l'instant, Moke fixe certaines manifestations officielles : accueils des chefs d'Etat étrangers, défilé sur le boulevard, cortège présidentiel, parades militaires, …

Vivant au coeur le la masse grouillante, Moke stigmatise l'infidélité de la femme, décrit la misère, la jouissance dans les bars, les difficultés du transport, les "balados", les diputes, les jeux des enfants, le gendarme réglant la circulation. A une certaine période de sa carrière, il a flirté avec l'art religieux.

L'art de Moke recherche avant tout la communication des messages. C'est une peinture qui s'éloigne du dessin classique.

Vivant au coeur le la masse grouillante, Moke stigmatise l'infidélité de la femme, décrit la misère, la jouissance dans les bars, les difficultés du transport, les "balados", les diputes, les jeux des enfants, le gendarme réglant la circulation. A une certaine période de sa carrière, il a flirté avec l'art religieux.

L'art de Moke recherche avant tout la communication des messages. C'est une peinture qui s'éloigne du dessin classique.
 

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