16.11.07 Ashanti Goldfields Kilo pour la fermeture de la mine dAdidi (L'Av)
Il était plus quurgent de prendre cette décision car la sécurité des orpailleurs et des populations avoisinantes ny était pas assurée. Des personnes vulnérables (des femmes et des enfants) y travaillaient dans des conditions déplorables, fait qui constitue une violation flagrante de larticle 26 du code minier, lequel dispose que " … seules les personnes physiques majeures de nationalité congolaise peuvent acquérir et détenir les cartes dexploitant artisanal et les cartes de négociant". A ce propos, certains acteurs de la région ont décrié plusieurs faits liés à lexploitation artisanale de lor en Province Orientale, comme lutilisation des enfants dans les carrières dor ; ce qui a pour effets dentraînement la déperdition scolaire et labandon des activités agricoles par les populations locales. Même quand lAgk et la Société civile lèvent le ton, on constate que les autorités compétentes tardent à prendre la bonne décision consistant à interdire laccès à ce site qui, du reste, est une propriété dOffice des Mines dOr de Kilo Moto (Okimo). Pourtant, cette décision devrait être appuyée par toutes les autorités provinciales et nationales dans un souci dintérêt général et de préservation des vies dans une zone récemment sinistrée par la guerre. Il sied de souligner que plus de cent mille exploitants artisanaux, autrement appelés orpailleurs, investissent chaque jour des sites miniers à la recherche du précieux métal jaune pour assurer leur survie quotidienne. Cette exploitation seffectue dans les mines à ciel ouvert, mais aussi dans les galeries souterraines où nexiste aucun dispositif sécuritaire pour ceux qui sy hasardent. Daprès des informations diffusées jeudi 8 novembre par le correspondant de Radio Okapi à Bunia, plus de 15.000 personnes se relaient chaque jour dans la mine souterraine dAdidi (située à Mongbwalu) à plus de 100 m en dessous du sol. Elles sattaquent aux piliers qui soutiennent cette mine en vue dy extraire de lor. Abandonnée depuis plusieurs années par Okimo, la mine nest plus éclairée et les orpailleurs sont contraints dy travailler à laide de lampes torches. En plus, des inondations sont souvent enregistrées dans cette galerie souterraine mettant en péril des orpailleurs parmi lesquels on retrouve des milliers de femmes et enfants.
Mine souterraine dAdidi : une propriété dOKIMO, entreprise publique
Ashanti Goldfields Kilo (Agk) basée en Ituri, en contrat damodiation, filiale de la multinationale AngloGold Ashanti Ltd et dOKIMO, détenteur des titres miniers du périmètre où se trouve la mine souterraine dAdidi, a interpellé à plusieurs reprises les autorités locales et nationales sur le danger grandissant encouru par les populations locales et réclamer des mesures concrètes. Le code minier, à lalinéa 3 de son article 209, est clair lorsquil dispose qu" un périmètre minier faisant lobjet dun titre minier en cours de validité ne peut pas être transformé en zone dexploitation artisanale. Un tel périmètre est expressément exclu des zones dexploitation artisanale instituée conformément aux dispositions de ce chapitre ". En son temps, Agk avait dénoncé la présence des orpailleurs dans la mine dAdidi sans un encadrement quelconque. Lorpaillage générait de nombreux dégâts au niveau de lécosystème par la pollution de lenvironnement et des sources deaux pour les populations avoisinantes. Agk, en partenariat avec la société publique Okimo un de ses actionnaires, étend ses activités dexploration sur la concession 40 et est disposée à participer à la résolution de ce problème épineux qui va croissant pour ainsi bénéficier dun cadre plus sécurisé et sain pour elle et la population de Mongbwalu.. Au moment où cette population, suffisamment sensibilisée par la Société civile des dangers quelle encourt avec cette mine et que, de ce fait, elle se montre disposée à prêter main forte aux autorités centrales et provinciales en vue de sa fermeture, il ny a pas de raison pour ceux qui ont la décision finale de sabstenir dagir. Le temps joue, en effet, contre nous.