09.01.08 La Rdc présente aux assises du Royaume de Lesotho (Obs)
Ils ont aussi plaidé pour la promotion des meilleures pratiques dans l'organisation des élections aux fins de stabilité politique et de bonne gouvernance.
C'était à l'issue de l'atelier régional sur la popularisation et la ratification de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance, tenu du 20 au 28 décembre 2007 à Maputo, au Mozambique.
La République démocratique du Congo a été représentée à ces assises par M. Shabani Bin Lukuni, Directeur chargé des Partis politiques au ministère de l'Intérieur, Décentralisation et Sécurité. L'unique expert que le pays a délégué à Maputo.
Il sied d'abord de préciser que la Charte africaine de la démocratie et des élections a été adoptée en janvier 2007, à Addis-Abeba, capitale éthiopienne, par les Chefs d'Etats membres de l'Union africaine.
L'adoption de cette Charte est intervenue après que les Etats membres de l'UA se soient inspirés par les objectifs et principes énoncés dans l'Acte constitutif de l'Union africaine en particulier, en ses articles 3 et 4 qui soulignent l'importance de bonne gouvernance, de la participation populaire de l'Etat de droit et de l'homme.
A cette occasion, les Chefs d'Etat ont réaffirmé la volonté collective d'œuvrer "sans relâche" pour l'approfondissement et la consolidation de la démocratie, de l'Etat de droit, de la paix, de la sécurité et du développement des pays, non sans être convaincus de renforcer les principales Déclarations et Décisions de l'OUA/UA.
Ces Déclarations concernent notamment la Déclaration des chefs d'Etats et des gouvernements de l'OUA de 1990 sur la situation politique et socio-économique en Afrique et les changements fondamentaux intervenus dans le monde, de l'Agenda du Caire de 1995 pour la relance économique et le développement social en Afrique, la Décision d'Alger de 1999 sur les changements anticonstitutionnels de gouvernements, la Déclaration de Lomé de 2000 sur une réaction de l'OUA face aux changements anticonstitutionnels de gouvernement, la Déclaration de l'OUA/UA sur les principes régissant les élections démocratiques en Afrique adoptée en 2002 et le Protocole de 2003 portant la création du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine.
Cadre d'actions
Au cours de cet atelier de Maputo, selon des sources, les différents délégués des pays ont discuté sur l'utilité de la Charte pour les Etats membres, sur l'état de la ratification et les procédures de la Commission de l'UA en matière de ratification, la pratique de ratification dans les Etats membres, la popularisation et la ratification au sein des Etats membres de la SADC.
C'est pourquoi, l'on a vu défilé des experts comme Emile Ognimba, directeur des Affaires politiques de la Commission de l'union africaine ; Mohalabi Kenneth Tsekoa, ministre des Affaires étrangères et des Relations extérieures du Royaume de Lesotho ; Dr Hamdok, directeur régional de l'Afrique et Moyen Orient à l'Institut international pour la démocratie et l'assistance électorale (IDEA) ; Dr Khabele Matiosa, Conseiller principal de recherche à l'Institut électoral d'Afrique australe ; Dr Edward Maloka, Chef de l'Unité gouvernance et post-conflit du NEPAD, Ibrahim Kane, juriste principal de Interights.
Le directeur Shabani Bin Lukuni, le délégué congolais que nous avons abordé pour des détails, a préféré garder silence, préférant d'abord réserver la primeur de son rapport à la haute hiérarchie. Mais des échos nous parvenus font état de la présence fort remarquée de la Rdc à ces assises.
En effet, sous la houlette du Chef de l'Etat, Joseph Kabila, le gouvernement s'est résolument engagé à la participation effective des citoyens au processus démocratique et de développement et à la gestion des affaires publiques.
C'est pourquoi, à travers la ratification de cette Charte, instrument juridique de haute portée pour les Etats, la Rdc a fait entendre sa voix : le respect des droits de l'homme et des principes démocratiques, l'accès au pouvoir et son exercice, conformément à la Constitution de l'Etat partie et au principe de l'Etat de droit, la promotion d'un système de gouvernement représentatif, la tenue régulière d'élections transparentes, libres et justes, la séparation des pouvoirs et enfin, la promotion de l'équilibre entre les hommes et les femmes dans les institutions publiques et privées.
La ratification de cet instrument juridique par la Rdc a été applaudie de deux mains dans les salons politiques huppés de Kinshasa.
Faut-il encore que le pays soit en règle de cotisation vis-à-vis de certaines organisations régionales, notamment l'UA, le NEPAD, la SADC, etc.
Le passé peu élogieux de notre pays en cette matière nous en dit long …
Willy Kilapi