28.05.08 Plus d'accidents d'avion en 2007 en Afrique (Obs)

Aéronautique civile  

Selon l'association cette hausse, alors que l'IATA vise le taux zéro année après année, tient "aux accidents tragiques survenus en République démocratique du Congo, au Soudan, en Sierra Leone, en Indonésie et au Brésil." Les compagnies membres de l'IATA — 240 compagnies représentant 94 % du trafic mondial — ont fait mieux que l'ensemble de l'industrie, avec un taux de 0,68.

" Les moins sûrs sont les transporteurs aériens africains, dont beaucoup ne sont pas membres de l'IATA: la région Afrique accuse un taux d'accidents de 4,09, contre 4,31 en 2006. La région Asie-Pacifique enregistre un taux de 2,76, l'Amérique latine de 1,61 et le Moyen-Orient de 1,08. L'Asie du Nord-Est à 0,88 ", a dit l'expert de l'IATA.

À l'autre bout de l'échelle, la Russie et la Communauté des États indépendants affichent un taux zéro, l'Amérique du Nord, 0,09, et l'Europe, 0,29.

"Globalement, le secteur a fait des progrès dans l'octroi de notre standard de sécurité, IOSA" — certification indispensable pour l'adhésion d'une compagnie à l'IATA –, a indiqué le directeur général de l'IATA, Giovanni Bisignani, lors d'un entretien avec quelques journalistes à New York.

L'absence de la volonté politique

La plupart des accidents sont survenus à l'atterrissage, dans 48 % des cas. Parmi les autres causes d'accidents sont cités des dégâts survenus au sol, la maintenance, et des lacunes dans la formation des équipages. Le nombre de décès a baissé de 19 % entre 2006 et 2007, à 692 personnes, alors que le trafic mondial a augmenté de 6 %, à 2,2 milliards de passagers

Le directeur général a renvoyé la responsabilité des progrès en matière de sécurité aux pouvoirs publics, évoquant le continent africain et l'Indonésie. "Malgré nos efforts en Afrique — en termes de sponsoring, de formation, de rencontres avec les pouvoirs publics –, nous avons un taux encore inquiétant", a-t-il déploré. "Certaines compagnies aériennes ne veulent pas du standard de sécurité, mais surtout, certains gouvernements ne prennent tout simplement pas la sécurité au sérieux", selon M. Bisignani, citant la Sierra Leone et la République démocratique du Congo. "Sans volonté politique, l'IATA ne peut rien faire", a-t-il ajouté, faisant référence aux responsabilités incombant aux pouvoirs publics pour les contrôles en aéroport et les programmes de formation des personnels et pilotes.

L'IATA poursuit ses chantiers en Afrique, mais cette année, l'Indonésie et le Brésil sont les priorités de l'IATA, avec des avancées déjà "significatives" au Brésil, selon M. Bisignani, à la différence de l'Indonésie, où "il y a une aviation civile de qualité, mais aucune volonté politique". En Inde et en Chine, la sécurité du transport aérien est "sous contrôle", selon l'IATA.

Luc-Roger Mbala Bemba

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