Le
choix du lieu, Kinkolé, pour limplantation du centre culturel répond
aux exigences dexpressions culturelles traditionnelles. Car
lenvironnement que présente la cité de Kinkolé est en charnière entre
la ville et le village. Un environnement propice pour lépanouissement
des pygmées qui du reste sont majoritaires dans cette compagnie
folklorique, composée de 22 artistes, hommes et femmes confondus. La
naissance de cette compagnie part dun constat malheureux fait par ses
dirigeants dabsence en RDC des lieux dencadrement en faveur de la
promotion du folklore congolais, et des difficultés de vie du peuple
pygmées dans la ville de Kinshasa. Comme la plupart dactivités liées à
la culture, le folklore est un art négligé en RDC. Le promoteur du
groupe COFADEF a dû faire preuve dingéniosité en créant ce centre
culturel pour subvenir aux besoins du groupe. ‘‘
Dans nos productions
nous avons eu à livrer des spectacles même dans des manifestations
officielles mais la rémunération a toujours été décevante , a
expliqué Jean Marie Baba comme pour justifier le manque de volonté des
dirigeants du pays à venir en aide aux activités folkloriques.
Lélectricité interrompt la fête
Cette
grande rencontre traditionnelle à laquelle a assisté le ministre de la
Culture et Art, Esdras Kambale, devrait initialement connaître 8
spectacles à présenter par les artistes traditionnels dAFOUKA. Suite
à une coupure délectricité, la soirée culturelle a été interrompue à
sa troisième présentation après un concert donné sur les lieux par le
groupe. Auparavant, une exposition dœuvres dart traditionnelles a été
organisée par le COFADEF pour mettre en valeur le travail des pygmées
et enfin une pièce de théâtre des pygmées non achevée a été présentée,
laissant ainsi le publique sur sa soif. COFADEF vise non seulement à
promouvoir le folklore congolais, mais aussi à contribuer à
lintégration sociale de pygmées.
Munor Kabondo