Villes de RD Congo: Gbado-Lite


 

   

 

Histoire

Au début des années soixante-dix, Gbado-Lite ne figurait pas encore sur la carte générale de la République du Zaïre.

Les
tribus autochtones de la région sont les Ngbandi, les Ngbugbu, les
Mbanza et les Yakpwa. Le développement socio-économique de la région a
entraîné l'immigration de nouvelles tribus.

Le nom qui vient
de Gbado te Lite en Ngbandi signifie le baobab (Gbado) de (te) Lite du
nom du chef coutumier de l'ensemble des clans composants le groupement
Lite.

Quelque mois après son accession au pouvoir, c'est
auprès du père Lite Yangba que le feu Président Mobutu avait obtenu le
consentement des collectivités pour l'exploitation de terres en vue de
l'implantation d'une ville.

En 1967, le missionnaire Arthur Du
Verney arrive à Gbado avec pour mission, l'implantation d'une église,
d'écoles, de centres de santé et d'infrastructures agricoles. Aidé par
l'agronome congolais Yamafula, le Père Arthur a créé un centre pilote
pour le développement du milieu.

Le projet de développement
devenant de plus en plus vaste suivant la volonté de feu président
Mobutu, le centre pilote est transformé en centre de développement
agricole et quelques années plus tard, en Centre de Développement
Agricole et Industriel (CDAI).

Ainsi ont été initiés la
construction d'un aéroport international, des routes, des logements,
des Hôtels et des Motel, des « stations service », d'un barrage
hydroélectrique, l'implantation de banques et caisses d'épargne, la
création d'industries et la création de fermes et de plantations etc.
L'objectif était de doter Gbado-Lite de toutes les infrastructures
dignes d'une ville moderne.

Le 8 décembre 1972, l'Ordonnance Nº72/462 porte création de la zone de Gbado (équivalent à un territoire).

Gbado-Lite est devenu le Chef lieu du district du Nord Ubangui, en 1977.

Le 25 mars 1982, l'Ordonnance Nº82-036 porte création de la Cité de Gbado, par la fusion de plusieurs groupements villageois.

Le 10 janvier 1987, l'Ordonnance Nº87-007, porte création de la ville de Gbado. 


Superficie

La superficie de Gbado-Lite est de 278 km², avec une densité de 408 hab/km². 

Situation, limites et accès

La
ville de Gbado est située dans l'extrême nord de la province de
l'Equateur et constitue une enclave dans le District du Nord Ubangui.

La
ville est limitée au Nord par la rivière Ubangui, au Sud par le
Territoire de Mobayi dans le District du Nord Ubangui, le territoire de
Businga et le territoire de Bosobolo. La ville de Gbado-Lite est
accessible par :

Air : l'aéroport international de Moanda (du
nom du village où est situé l'aéroport) possède l'une des plus longues
pistes du pays avec ses 3,5 km de longueur.

La rivière: voie
fluviale est constituée par la rivière Ubangi qui permet de se rendre
en RCA par bateau ou par pirogue et la Mongala (à 140 km de Gbado-Lite
dans le Territoire de Businga) qui permet de se rendre à Mbandaka et à
Kinshasa par sa confluence avec le fleuve Congo à Moba.

La
route: les voies routières sont: la route Gbado-Lite – Businga, la
route Gbado-Lite – Mobayi et Yakoma allant jusqu'à Bumba sur le fleuve
Congo et à Kisangani (Province Orientale).

La route allant de Gbado-Lite à Bosobolo, Libenge et Zongo (en face de Bangui en République Centrafricaine). 

Patrimoine

A
parts quelques vestiges d'architecture coloniale laissée par les 1ers
prêtres catholiques, tels que la Cathédrale Saint Antoine de Padoue,
construite en 1929 à Molegbe et le couvent Soeurs-filles de Molegbe,
tous les bâtiments sont modernes, en béton.

La résidence présidentielle de Kawele, avec son pavillon chinois surplombe toute la région.

L'aéroport international de Monda est construit sur le modèle de l'aéroport de la ville de Nice (France).

Le
barrage hydroélectrique de Mobayi, avec ses turbines rotatives, a une
puissance de 11 megawatt, dont seulement 5% sont consommées. 

Habitants

La ville a une population de 113 807 habitants, selon les statistiques de l'Hôtel de ville au
31
décembre 2004, constituée des différentes tribus qui se sont établies
dès le début de la période de construction de la ville, en 1967.

Les
tribus autochtones de la région sont les Ngbandi, les Ngbugbu, les
Mbanza et les Yakpwa. Ensuite se sont installées les tribus Ngbaka,
Ngombe, Mono, Budza, Mongo, Bakongo, Swahili, Baluba. 

Titre administratif

La
ville de Gbado-Lite est une entité administrative décentralisée. Elle a
obtenu le statut de ville par l'ordonnance Nº 87-007 du 10 janvier
1987.

Gbado-Lite comprend trois communes: la commune de
Gbado-Lite (subdivisée en 5 quartiers: Kaya, Lite, Mbanza, Pangoma et
Mbuse), la commune de Molegbe (subdivisée en 7 quartiers: Fadu, Kawele,
Molegbe I et II, Bakpa, Gobele, Gbau et Fiwa) et la commune de Nganza
(subdivisée en 4 quartiers: Nganza, Tudu et Kambo). 


Activités socio-économiques

La
principale entreprise ayant servi de levier dans tous les domaines de
développement économique de la ville est le Centre de Développement
Agricole et Industriel (CDAI) créé et géré par la famille de feu
Président Mobutu et qui employait plus de 4 000 personnes. La société a
développé à Gbado-Lite, d'énormes fermes industrielles et de grandes
plantations modernes très spécialisées.

Cependant, il faut
souligner que plusieurs autres sociétés privées ainsi que des ONG de
développement, des coopératives de producteurs et des groupes
d'Initiative Locale de Développement ont aussi contribué à l'essor de
la ville.

Gbado-Lite produit du manioc, du maïs, de la canne à
sucre, de la banane, des arachides, du taro, le palmier à huile, du
café, du cacao, du soja, du niébé.

Par ailleurs, les différentes fermes de Gbado-Lite élèvent des bovins, caprins, porcins, lapins et volailles.

La ville a connu une industrialisation active dans les années 1980 dans les domaines suivants:
• immobilier, avec des entreprises spécialisées dans la construction de bâtiments;

transformation des produits agricoles et de l'élevage, concrétisée par
l'implantation de l'entreprise Coca-Cola et d'autres entreprises
intervenant dans l'extraction d'huile de palme, le dépulpage du café et
paddy et le moulinage du manioc et du maïs.
• coupe et transformation du bois (exploitation forestière, scierie et menuiserie).

Mais
de nos jours, la plupart de ces industries qui, jadis étaient le
fleuron de la ville et faisaient la fierté des Litéens, ont été pillés.
Tous les produits industriels consommés dans la ville sont importés de
la République centrafricaine et d'autres provinces de la RD Congo.
Corollaire de cette situation économique, la majorité des diplômés
Litéens en âge de travailler sont au chômage. 

Hôtels/Hébergement

Le Motel Nzekele, le Guest-House et bien d'autres hôtels montrant encore les séquelles de la guerre existent dans la ville.

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