Villes de RD Congo : Kisangani


 


Histoire

L'île
est située à quelques mètres de la rive du site de la ville actuelle,
sur la rivière Lualaba qui est un ensemble de 7 chutes réparties sur
100 km entre Kisangani et Ubundu.

Après la fondation du poste,
Stanley y a laissé M. Adrien Binnie, un ingénieur Ecossais en charge
d'entretenir des relations commerciales avec les autochtones et
représenter l'Etat Indépendant du Congo. Dans la même période, les
esclavagistes "Arabes" venues de Zanzibar, atteignent Stanleyfalls avec
à leur tête Mohamed Bin Alfan Mujreb alias "Tippo Tip".

Les
relations entre les fonctionnaires de l'Etat Indépendant et les arabes
se compliquent, des combats sont engagés et après de lourdes pertes, le
Poste a été abandonné en 1887 au profit des esclavagistes.

En
1888, l'Etat Indépendant obtient (après des négociations à Zanzibar)
une entente pour l'établissement d'une forme de pouvoir, en nommant
Tippo Tip (l'un des plus grands chefs esclavagistes de Zanzibar), comme
premier gouverneur du district de "Stanleyfalls" qui s'étend de l'Est
Tanganyika à l'Ituri en passant par le Maniema.

Le 15 juillet
1898, le district de Stanleyfalls devient Province Orientale avec comme
chef lieu Stanleyville, qui obtient le statut de ville grâce à
l'ordonnance Nº12/357 du 06 septembre 1958, qui la divisait en 4
communes : Belge I (Mangobo et Tshopo), Belge II (Lubunga), Bruxelles
(Kabondo) et Stanley (Makiso).

Vers la fin de l'année 1958, la
ville est devenue la forteresse de Patrice Emery Lumumba, qui y lance
le Mouvement National Congolais (MNC). Après l'assassinat de Lumumba en
1961, Antoine Gizenga y a installé un gouvernement qui a rivalisé avec
le gouvernement central de Leopoldville (maintenant Kinshasa).

Le
régime de Gizenga a été brisé en 1962, mais de 1964 à 1967, la ville a
été le théâtre de troubles sanglants, avec les grandes exécutions
publiques des autorités insurgées (16 condamnés), à la place des
martyrs en 1964.

En août 1964, le Gouvernement Gbenye
Christophe s'installe à Kisangani et est reconnu par 7 pays dont
l'ancienne URSS et l'Egypte. Le 24 novembre la ville est reprise par
les parachutistes belges. Le 23 juillet 1966, les gendarmes katangais
(Diabos) se mutinent. Le 5 juillet 1967, les mercenaires conduits par
Bob Denard et Jean Schramme se mutinent à leur tour. Le 27 juillet de
la même année, un cessez-le-feu est obtenu entre les Diabos et les
mercenaires, sous l'impulsion du premier ministre Général de Brigade
Léonard Mulamba, accompagné du Ministre de l'intérieur Tshisekedi wa
Mulumba.

Avec la politique d'authenticité du Président Mobutu,
Stanleyville devient Kisangani, Stanleyfalls, chutes Wagenya, et les
communes furent rebaptisées de leur nom actuel, le 27 octobre 1977. 

Superficie

D'une superficie de 1910 km², la ville de Kisangani a une densité de 229 habitants/km².

Situation, limites et accès

La
ville de Kisangani est située à 0º31' de latitude Nord, par rapport à
l'Equateur, 25º11' de longitude Est par rapport au méridien de
Greenwich, et 428 mètres au dessus du niveau de la mer.

Situé
à 324 km de Buta, 572 km d'Isiro, 696 km de Bunia et 2912 km de
Kinshasa, Kisangani est limitée au Nord par les territoires de Banalia
et Bafwasende, au Sud par le territoire d'Ubundu, à l'Ouest par le
territoire d'Isangi au Pk. 18 sur la rive droite du fleuve et au Pk. 25
sur la rive gauche du fleuve, au niveau de la localité de Yalisombo et
celui d'Opala au Pk 36.

La ville de Kisangani, est traversée
par la rivière Tshopo et est située le point de jonction entre le
Lualaba et le fleuve Congo. Cette abondance de cours d'eau permet à la
population de Kisangani de se déplacer et de transporter facilement des
marchandises en baleinière, pirogue à pagaie ou motorisée, d'une rive à
l'autre et d'un quartier à l'autre. Kisangani constitue de ce fait le
plus haut point navigable sur le fleuve Congo et donc le terminus de la
navigation fluviale à partir de Kinshasa et de tous les ports de
l'ONATRA.

Cependant, le moyen de transport le plus utilisé est
le taxi vélo communément appelé "Toleka" dans une ville où seules les
organisations Internationales et des particuliers possèdent des
voitures ou des motos.

Le centre ville dispose d'une artère
routière asphaltée parsemée de nids de poule par manque d'entretien.
Les autres artères de la ville, en latérite, sont très poussiéreuses et
généralement mal entretenues.

Les routes de Kisangani ne
permettent plus comme jadis de se rendre dans l'Ituri, à Opala, dans le
Bas-Uele, au Sud Kivu et au Maniema.

Kisangani dispose aussi d'une gare de chemins de fer gérée par la Société Nationale des Chemins de Fer du Congo.

Kisangani
possèdent deux aéroports, dont l'un international, avec sa piste de 3
800 mètres, est situé à Bangboka et l'autre, militaire et
secondairement civil, situé à "Simisimi". 

Patrimoine

Le
monument populaire Stanley a été détruit et son socle transformé en
fontaine publique qui abreuve les habitants des environs ainsi que tous
les passants assoiffés.

Les chutes Wagenia où la pêcherie est
installée sur les rapides sont à voir. La pêche y est pratiquée grâce à
un échafaudage planté au milieu des roches, avec des lianes fixées aux
travers et servant de tendeur aux nasses de lianes tissées en forme de
cône, immergées dans les eaux coulantes du fleuve.

Le jardin
zoologique, sur la rive droite de la rivière Tshopo attire de nombreux
visiteurs, tout comme le barrage hydroélectrique qui alimente la ville
de Kisangani.

Kisangani a le troisième grand campus de
l'Université National du Congo, mais aussi des instituts supérieurs
d'enseignement technique et un musée.

Les bâtiments sont anciens, d’influence belge avec des toitures en tuiles. 


Habitants

Le
dernier recensement de 2003 dénombrait près de 672 739 habitants dans
la ville de Kisangani. Lubunga, est la commune la plus peuplée mais la
moins dense avec 115 775 habitants, tandis que Mangobo avec 98 434
habitants, est la plus dense.

La population autochtone est
composée de Wagenia et de Kumu, mais la ville a une population
hétérogène de plus de 250 ethnies majoritairement repartie comme suit:
• Vers le nord de la ville (commune de la Tshopo), vivent les Bamanga, les Popoï, les Boa, venus par la route de Buta.

Vers le sud (commune de la Lubunga), se trouvent les Lokele, Turumbu,
Mbole, Kumu, Wagenia, Rega (ces dernières sont arabisées) populations
venues du Maniema par la route d'Ubundu et le chemin de fer ainsi que
par la route Opala et le fleuve en direction du territoire voisin
d'Isangi.
• Vers l'ouest (commune de Mangobo), il y a les Topoke,
Lokele, Turumbu, les Basoko arrivés par le fleuve Congo et la rivière
Tshopo qui, elle aussi, divise la commune Tshopo en deux rives.

Vers l'est (commune de Kabondo), on trouve les Bali, Lendu, Budu,
Bangetu, Logo, Alur, Hema, Nande, Yira venus par la route de l'Ituri
débouchant à Bunia.
Les principales langues parlées sont le lingala et le swahili, hormis le français, la langue officielle du pays. 


Titres administratifs

Kisangani,
autrefois Stanleyville, capitale de la Province Orientale, est une
ville située au nord-est de la RD Congo, implantée sur les deux rives
du fleuve Congo, à partir des chutes Stanley. La ville est desservie
par une voie ferrée et deux aéroports. Kisangani est aussi le terminus
du bief navigable du fleuve Congo de Kinshasa à Kisangani. C'est un
centre de transbordement et de manufacture. C'est aussi une ville
universitaire: elle abrite notamment l'Université de Kisangani et
plusieurs institutions d'enseignements supérieurs.
Un poste y
avait été établi en 1882, près du site de l'actuel Hôtel de Ville, par
l'explorateur anglo-américain Sir Henry Morton Stanley. Stanleyville,
devenue une ville en 1898, est renommée Kisangani en 1966. Sa
population est d'environ 672 739 habitants.

Chef-lieu de la
province Orientale, Kisangani est subdivisée en six communes: Makiso,
Tshopo, Mangobo, Kabondo, Kisangani (sur la rive droite du fleuve
Congo) et Lubunga (sur la rive gauche). Les six communes de la ville
sont divisées en 67 quartiers. La collectivité-secteur de Lubuya Bera
fait aussi partie des entités de la ville de Kisangani. 

Activités socio-économiques

Troisième ville économique du Congo, Kisangani est le poumon économique de la province.

Les
atouts de son réseau de transport (qui laisse à désirer aujourd'hui)
ont contribué au développement des services et des industries textiles,
métallurgiques, hydroélectriques. On y compte aussi des scieries, une
usine brassicole, une savonnerie et des entreprises de décorticage
artisanal du paddy ainsi que du café.

En effet, la Société
Nationale d'Electricité dispose d'une centrale Hydroélectrique sur la
rivière Tshopo mais seule une turbine sur les trois dont dispose le
barrage fonctionne. La société Textile de Kisangani (SOTEXKI) produit
des tissus et confectionne des habits, mais elle connaît d'énormes
difficultés d'approvisionnement en coton en raison du mauvais état des
routes.

La BRALIMA produit des boissons sucrées et
alcoolisées, la REGIDESO traite et fournit de l'eau aux populations, la
Société de Gestion, de Gérance et d'Investissement (SORGERIE), en état
d'arrêt depuis le début de la guerre, produit du savon, l'huile
végétale ainsi que d'autres produits cosmétiques. La Compagnie
Forestière de Transformation (CFT) et la BEGO-Congo coupent,
transforment et exportent le bois.

Le secteur informel est
aussi très développé dans les productions artisanales et les
briqueteries (fabrication de briques en terre cuite).

Toutes
ces industries fonctionnent difficilement en raison de la vétusté des
équipements, des sources d'approvisionnement et des problèmes
électriques que connaît la ville. La plupart fonctionnent grâce à des
groupes électrogènes.

Le sous-sol de Kisangani est riche en
diamant et en or. Cette richesse n'est pas exploitée. Le diamant vendu
dans les comptoirs de la ville provient des territoires de Banalia,
Bafwasende, d'Opala, et d'Isangi.

Les produits vivriers
proviennent des villages environnants dont les activités principales
sont l'agriculture et l'élevage du bétail. Kisangani reste aussi
célèbre pour ses fameux «Kosa Kosa», grosses crevettes exportées dans
toutes les grandes villes de la RD Congo et principalement à Kinshasa.
La plupart des produits manufacturés sont importés des provinces
voisines et particulièrement de Kinshasa et de l'Est du pays.

La
voie fluviale est à Kisangani le seul moyen de transport permettant
l'acheminement des marchandises d'une zone à une autre, les
importations et les exportations.

Toutes les communes de la ville ont un surnom dénotant la manière dont les Boyomais perçoivent leurs cités.

C'est
ainsi que Kisangani (qui signifie en swahili sur l'île; "Kisanga": Ile
et "ni": sur) est dénommée par les autorités administratives "ville
d'espoir" pour l'opposer à la ville martyre qu'elle était, tandis que
les Boyomais l'appellent affectueusement "Boyoma Singa-Mwambe" (Boyoma
signifie la plus belle fille, Singa le mât et Mwambe 8: ce qui veut
dire qu'il faut jeter 8 fois le mât avant d'atteindre la plus belle
ville).

La commune de Kisangani s'appelle communément "Tolimo"
en Kigenia (en raison des échafaudages artisanaux installés sur les
chutes Wagenia).

Mangobo est dénommé "Mathématique" en raison
des difficultés à trouver une adresse dans des rues qui ne portent pas
de noms mais dont les parcelles sont numérotées.

Makiso
"Miroir" est la commune où est située le centre ville avec ses
industries, ses centres commerciaux et son marché central. Le
centre-ville est alimenté sans interruption en eau et en électricité
parce qu'il abrite les plus belles maisons, les plus belles avenues, la
mairie, le gouvernorat et autres structures administratives ainsi que
les sièges locaux d'ONG et d'organisations internationales.

Lubunga "pays" est la commune urbano-rurale, elle alimente la ville en produits vivriers.

Kabondo "Pilote" est la commune qui prend toujours les devants de toutes les manifestations publiques. 


Hôtels/Hébergement

L'Hôtel
des chutes, les restaurants Riviera, Le Voyageur, Hellénique ainsi que
Psistaria, l'Hôtel Congo Palace, l'Hôtel Boyoma, l'Hôtel Kisangani,
L'Hôtel Palm Beach, les centres d'accueil "La Vanille" et le "Rwenzori"
constituent les principaux hôtels et restaurants de Kisangani.

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