Villes de RD Congo : Mbandaka
Histoire
En
1890, le poste est déplacé à l'emplacement actuel de la résidence du
Gouverneur de Province et prend le nom de Coquilhat-ville, alors que le
nom autochtone de cet endroit est «Bonkena».
C'est à partir du
20 août 1895 que par arrêté du Gouverneur Général réorganisant les
bureaux d'état civil, l'appellation Coquilhat-ville (en mémoire de M.
Coquilhat, l'un des fondateurs de la Station Equateur et décédé à Boma
le 24 mars 1891) se substitut définitivement à celle de
Equateur-Station dans les textes légaux. Coquilhatville est alors
circonscription Urbaine sous la gestion de Monsieur Sarrazin. C'est le
6 septembre 1958, que Coquilhatville devient une ville autonome par
l'Ordonnance Nº12/357.
En 1966, après l'indépendance, le nom Mbandaka a été adopté, pour honorer un chef local.
Une pierre de limonite est aujourd'hui érigée au lieu de la première résidence de Stanley et de ses compagnons.
Superficie
D'une
superficie de 600 km², la ville de Mbandaka s'étend sur une longueur
d'environ 40 km de Bamanya au quartier de Bongonde. En raison des
grands espaces marécageux non habitables, la densité est de 1215
hab/km².
Mbandaka
est limitée au Nord par la rive gauche de la rivière Ruki et le fleuve
Congo, au Sud par la rivière Panza, le village Bikoro et le lac Paku.
La ville est limitée à l'est par la rivière Isondji, les territoires de
Bolomba et Bomongo et à l'Ouest par le fleuve Congo et la rivière Ruki.
Avec une altitude moyenne de 347 m, la ville est située à
0°03'49'' de longitude Nord et à 8°16'40'' de longitude Est. Il est
déterminé que la ligne de l'Equateur passe à Mbandaka, comme l'indique
un bloc de limonite érigé, à Wangata en 1954, à l'occasion du 50ème
anniversaire de la mort de Stanley qui y avait installé une station.
Selon
une appréhension populaire du 13ème siècle en Europe, la chaleur
insupportable du soleil à l'Equateur ferait bouillir le sang des
navigateurs et brûler le bois de leurs bateaux. Mais Mbandaka est
entourée d'une végétation de forêts et de marais, elle subit un climat
équatorial caractérisé par une chaleur torride souvent suivie par des
pluies torrentielles avec une température variant entre 25ºC et 32ºC.
Les
voies d'accès pour atteindre Mbandaka sont le fleuve Congo et ses
affluents (Ruki, Ikelemba). La ville est dotée d'un port fluvial public
de l'ONATRA, qui permet aux bateaux en provenance de Kinshasa, Boende
et autres ports de l'ONATRA d'y accoster. A cela s'ajoute également une
dizaine de ports privés.
L'avenue de la Libération
(anciennement Mobutu), principale avenue de la ville, mène de
l'aéroport au port de l'ONATRA en passant par l'hôtel de ville. Des
routes d'accès relient Mbandaka aux territoires environnants de Bikoro,
Lukolela, Ingende et Inongo.
L'aéroport et le fleuve
constituent les seuls voies d'accès qui permettent de sortir de
Mbandaka pour rejoindre les autres provinces du pays.
Mbandaka
possède l'un des plus grands jardins botaniques d'Afrique. L'idée de
créer un jardin aux environs de Coquilhatville, remonte au premier
voyage dans le Haut-Congo du Professeur Emile Laurent entre 1895-1896.
Ce dernier était chargé par le Secrétaire d'Etat M. Van Eetvelde d'une
mission d'inspection des plantations de l'Etat au Congo.
Au
retour en Belgique, dans son rapport, le Professeur E. Laurent
recommandera la fondation d'un jardin important aux environs de
Coquilhatville.
C'est le 3 février 1900 qu'un décret rend
effective la création du jardin botanique d'Eala avec pour objectif de
faire connaître la richesse végétale du centre africain, ses
possibilités de rendement agricole et son rôle scientifique et
socio-récréatif.
Le jardin Botanique d'Eala est situé à
environs sept kilomètres du centre de la ville de Mbandaka sur la rive
gauche de la Ruki, au confluent Congo-Ruki; il s'étend sur près de 371
hectares et possède 2 500 espèces cultivées ainsi qu'un herbier de 3
600 spécimens.
Par ailleurs, la localité de Secli-Wendji,
située à 20 km de la ville est un centre attrayant car un grand marché
de poisson s'y tient chaque dimanche et de nombreux vendeurs et
acheteurs en provenance de Mbandaka, y affluents.
Aussi, la
mission catholique Bamanya Saint Joseph, située à 12 km de Mbandaka
construite par les trappistes avant 1925, date d'arrivée des premiers
missionnaires catholiques est un domaine impressionnant. Après la
construction en 1937 de l'église, le centre prit son nom actuel. C'est
à cette époque que le missionnaire Gustave Ulstaert a commencé la mise
en place du centre de Recherches culturelles «Aequatoria» sur la
culture Mongo. La mission comprend aujourd'hui une bibliothèque (avec
des publications et des archives sur microfilms), un centre d'accueil
et une ferme laitière.
Pour les touristes, Boyera, situé sur
la rive droite du fleuve Congo, est un village de pêcheurs très
accueillant, avec ses maisons en pailles sur pilotis.
Le
dernier recensement administratif de 2004 estime la population de
Mbandaka à environ 729.257 habitants. La population est composée quatre
principaux groupes ethniques à savoir par ordre d'importance numérique
: les Mongo (Nkundo, Mbole, Konda et Lalia), les Gens du fleuve
(Ngombe, Libinja, Bangala, Soko et Mbuja), les S oudanais (Ngbandi,
Mbanja, Ngbaka, Bandia et Zande) et les méridionaux (Tetela, Kongo,
Luba etc).
Titre administratif
Chef-lieu
de la Province de l'Equateur, Mbandaka anciennement Coquilhatville est
située à l'Ouest de la RD Congo, sur la rive gauche du fleuve Congo, à
l'embouchure de la rivière Ruki. La ville est le principal centre
culturel et administratif de la Province.
Mbandaka est
subdivisée, depuis 1958, en deux communes, Mbandaka et Wangata qui
comprennent chacune 10 quartiers. Les quartiers les plus anciens sont
Mbandaka I, Ikongowasa, Basoko et Mbandaka II.
Activités socio-économiques
La
BRALIMA est la seule industrie fonctionnelle à Mbabdaka car elle
possède ses propres groupes électrogènes. Cependant, des industries de
pêche, de construction de bateaux, de fabrication de caoutchouc et de
médicaments existent dans la ville mais ne fonctionnent pas car la SNEL
ne fourni de l'électricité que quatre heures par jour lorsqu'elle
dispose de gasoil et à condition que ses groupes électriques ne
connaissent pas de panne.
La province est essentiellement
agricole. Le sol de Mbandaka est très marécageux, ce qui encourage le
développement d'ONG spécialisées dans la production de riz.
Mbandaka
est aussi un centre actif de pêche et de transformation artisanale du
poisson. En effet, de nombreux campements de pêcheurs sont installés le
long des courts d'eau de la région. De nombreux points de vente de
poissons sont ainsi disséminés le long du fleuve et des cours d'eau et
alimentent Mbandaka ainsi que les autres provinces y compris Kinshasa.
Mais
l'état de l'infrastructure routière ne permet pas l'acheminement des
produits agricoles d'une zone à l'autre. Le transport des marchandises
se faisant essentiellement à vélo.
C'est pourquoi les produits
finis ainsi que certains produits agricoles arrivent dans cette
province surtout par transport fluviale ou aérien.
Hôtels/Hébergement
La
ville de Mbandaka possède un grand hôtel «Afrique-hôtel» ainsi que
d'autres motels tels que Métropole 222, la Bonne auberge, le rocher des
âges, l'Auberge de Bolls, l'auberge de Muanda, Hôtel Bokambro, Chez Eka
et bien d'autres..
Il existent aussi dans la ville d'anciens
hôtel qui ne sont plus fonctionnels tels que l'Hôtel Bisengo, Bonsomi,
l'Hôtel Kenga (construit sur la maison où logeait Mobutu à Mbandaka) et
l'Hôtel Bolodjwa.
Tous les hôtels de Mbandaka fonctionnent
avec des groupes électrogènes en raison de l'irrégularité de la
fourniture de l'électricité en provenance de la Société nationale
d'électricité (SNEL).