17.02.09 Le Potentiel CINQ QUESTIONS à Josephino Freitas Viegas, par St. Augustin Kinienzi

 

 

1. Quel est l’état des relations bilatérales et commerciales RDC-Brésil ?

Elles sont bonnes. Depuis 2007, elles se développent pas à pas. Et
cette année, malgré la crise mondiale qui a touché tous les pays, on
garde espoir qu’on va opérationnaliser et débuter l’exécution des
projets sur lesquels on travaille depuis 2007.

2. Quelles opportunités d’investissements la RDC offrirait-elle au Brésil ?

En RDC, le Brésil est intéressé par les secteurs des
infrastructures, des mines, particulièrement le cuivre, le fer, le
cobalt, le nickel et charbon. Il est également des partenaires de pêche
et d’agriculture qui intéressent le Brésil ; surtout à travers
Imbrabat, qui est le plus grand laboratoire au monde en matière
botanique. Imbrabat est une institution de l’Etat brésilien avec ses
cinq mille chercheurs. Les Etats-Unis viennent puiser au Brésil des
informations dans le domaine. Avec cette institution, le Brésil a
génétisé  plusieurs produits agricoles comme la canne à sucre, le maïs.
En ce qui concerne le maïs par exemple, la variété génétiquement
modifiée donne trois plus de production à l’hectare que la race
ordinaire. Et c’est une espèce de maïs déjà préparé contre les insectes
rongeurs. Pour ce qui est de la canne à sucre, elle produit deux fois
par an. Or, la production du sucre, cette canne produit aussi
l’éthanol. Un autre programme est mis en route avec le jatrofe, une
meilleure semence pour le biodiesel.

3. A quand remonte la création de la chambre de commerce Brésil-RDC ? Quels objectifs poursuit-elle ?

Elle remonte depuis 1984, déjà sous l’ancien Zaïre et se poursuit
aujourd’hui avec le nouveau régime. Et depuis, nous travaillons pour
les mêmes objectifs, mais avec des accommodations à chaque fois qu’il y
a changement de régime ou de philosophie. Soit dit en passant, le
Brésil apprécie l’actuel gouvernement qui travaille sur le bon chemin.
Ce gouvernement a compris son rôle et surtout sait ce qu’il veut
obtenir du Brésil, non seulement en terme d’investissements mais aussi
au niveau des partenariats et des technologies.

4. Le Brésil est cité aujourd’hui parmi les pays émergents,
comment aiderait-elle la RDC à sortir de l’étau du sous-développement ?

Le Brésil s’est beaucoup développé durant les soixante dernières
années. En 1940, le Brésil était comme la RDC et vivait principalement
de la canne à sucre, du caoutchouc et du café. Aujourd’hui, c’est un
pays tellement industrialisé que son industrie est facilement comparée
à l’industrie américaine ou européenne. Le Brésil peut aider la RDC par
des investissements, des partenariats et le transfert des technologies
susceptibles de relever l’industrie congolaise et en même temps son
économie.

5. Il y a quelque temps le Brésil s’est signalé en RDC dans
un projet de logement sociaux et des études dans le secteur
d’exploration pétrolière et puis plus rien de tout cela. Qu’en est-il
au jour d’aujourd’hui ?

Vous savez que ce type de projets prennent du temps avant de se
matérialiser. Il faut aussi compter avec les changements de philosophie
gouvernementale et entrepreunariale. Aujourd’hui avec la crise
financière mondiale qui sévit partout, cela cause un préjudice énorme.
Toutefois, nous continuons avec la même volonté. Pour ce qui est du
logement, nous commençons à opérationnaliser le projet à partir de
cette année (2009). Mais j’aimerais dire aux Congolais que pour
développer leur pays, ils doivent compter sur eux-mêmes d’abord, en
créant leurs propres financements, sans trop attendre de l’étranger.
Les Congolais doivent créer un système d’épargne, car c’est sur base de
l’épargne que les pays du monde arrivent à décoller.

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