1992, 16 Février : un entretien téléphonique funeste qui poursuit Honoré Ngbanda depuis 17 ans !

          

Ce lundi 16 février 2009 marque le 17e
anniversaire du massacre le dimanche 16 février 1992 des chrétiens qui
manifestaient à Kinshasa pour exiger la réouverture des travaux de la
Conférence nationale voulue souveraine en vue de conduire le Zaïre sur la voie
de la normalisation politique.

Les auteurs intellectuels de ce massacre n’ayant jamais
regretté leurs actes, du moins jusque là, Congoone publie, par devoir de
mémoire, l’entretien téléphonique entre le premier ministre et le ministre de
la Défense zaïrois d’alors, pour signifier aux ex-Zaïrois et singulièrement aux
politiques que tout un chacun reste comptable de ses actes et que si on peut
tromper tout le monde tout le temps, on ne peut tricher face à sa propre
conscience.

L’entretien téléphone en question a été publié en février
1992 par le quotidien Umoja de Léon- Robert Abel Moukanda Lunyama d’heureuse
mémoire et deux des rédacteurs de Congoone étaient ses collaborateurs et
avaient signé le chapeau dudit entretien téléphone funetse..

Lisez ou relisez plutôt cet entretien téléphonique
exceptionnel qui n’a jamais été démenti ni suscité un quelconque droit de
réponse de la part de Jean Nguz et ou de Honoré Ngbanda Nzambo ko Atumba alias
Honoré Atu.

 

 

 

 

 

Au
  cours d’un entretien téléphonique insolite

 

NGUZ et
  NGBANDA à découvert !

 

Les
  deux rancuniers pires comme la «Prima Curia»

 

Aux lendemains du massacre ordonné des chrétiens le dimanche
  16 février 1992, date historique marquant la première grande marche de
  libération, et après la perquisition humiliante faite au domicile d’Étienne
  Tshisekedi, Nguz a Karl-I-Bond s’est livré à une vile gymnastique
  d’invectives contre l’église catholique et certains leaders de l’union
  sacrée. C’était au cours de ce qu’il qualifie de conférence de presse tenue
  en français et commentée, par la suite, en langues swahili et lingala sur
  «Télé-Zaïre», sa chasse gardée.

 

Sans aucune considération pour les morts, tombées en
  martyrs pour la reprise de CNS, Nguz s’est rabaissé en  cherchant à
  humilier les prêtres et autres religieux de la manière que l’on sait. Voulant
  démontrer la véritable face du personnage Nguz, le journal UMOJA a remué ciel
  et terre, au point de mettre la main sur l’enregistrement d’une communication
  insolite entre Nguz a Karl I Bond et le ministre flic, le «chrétien» Honoré
  Ngbanda.

 

De nos antennes à la Présidence de la République, au
  Gouvernement, particulièrement au cabinet Nguz, aux ministères de la défense,
  de la Justice…tous les témoignages concordent que c’est Nguz et Ngbanda qui
  sont à la base du carnage du 16 février 1992. La perquisition à la résidence
  d’Etienne Tshisekedi  et dans les habitations d’autres leaders de l’UDPS
  est bel et bien une initiative des individus Nguz et Ngbanda.

 

Pour preuve, nous reproduisons ce document enregistré à
  l’intention du peuple congolais martyrisé, et de l’opinion internationale.
  Document que nous aimerions léguer à l’Histoire. Nguz et Ngbanda y témoignent
  aussi un mépris à l’endroit des diplomates accrédités à Kinshasa qu’ils
  menacent de déclarer personae non gratae. C’est les cas ceux des Etats-Unis
  d’Amérique et du Portugal ( qui agit au nom de la CEE). La même haine est
  exprimée à l’endroit des leaders de l’opposition, singulièrement des Forces
  Novatrices de l’Union Sacrée dont Fernand Tala Ngai Elima, président du RLP,
  que Nguz a fait arrêter et tabasser. Il le qualifie d’ailleurs de «mwuana
  mundele
», entendez « métis » ou fils de blancs. Il en est de
  même de Pierre Lumbi Okongo de la Solidarité Paysanne (ONG du Nord Kivu) que
  Nguz qualifie de «Libandi ya Kivu» ou chauve du Kivu. A Etienne
  Tshisekedi, Nguz voue une haine et une jalousie sans égale, et veut le voir
  en prison.

 

Selon les propres termes de Ngbanda, au cours de leur
  entretien téléphonique, la perquisition opérée chez Etienne Tshisekedi l’a
  ébranlé psychologiquement. Se moquant également des prêtres et d’autres
  chrétiens, Ngbanda déclare cyniquement que le message de Nguz en lingala était «un
  pavé dans la marre». Au peuple congolais de juger lui même de la monstruosité
  de ceux qui le dirigent actuellement, à travers de l’entretien ci-dessous.

 

Raymond Luaula & Roger DIku

 

Allô (sûrement un garde du corps) : allô !
  un moment…

 

Ngbanda : Allô !

 

Nguz : Honoré Atu

 

Ngbanda : ah, premier, bonjour

 

Nguz : comment ca va ?

 

Ngbanda : bien, merci

 

Nguz : je viens un peu aux nouvelles pour connaitre les réactions à
  cette interview là…(allusion à son interview en français, swahili et
  lingala sur Télé –Zaïre)

 

Ngbanda : dans l’ensemble, on dit que c’était un pavé dans la marre

 

Nguz (un rire cynique au téléphone)

 

Ngbanda : Et surtout que cela a coïncidé avec la matinée, compte
  tenue des éléments en notre possession et pour lesquels vous aves donné des
  ordres (il s’agit des présomptions sur une hypothèque cache d’armes de guerre
  par les leaders de l’UDPS). La fouille a été opérée ce matin sur la 12ème
  rue. On a fait un bouclage. Mais le malheur en est que lorsqu’on veut faire
  du travail en établissant des mandats de perquisition en bonne et dû forme
  comme vous l’avez exigé, comme ses hommes (parlant des sympathisants
  d’Etienne Tshisekedi) sont plein du côté de mon collègue (ministre Michel
  Mokuba de la Justice
), ils l’ont prévenu. Toute la nuit, ils ont fait le
  travail de déplacement du matériel (pour parler des armes de guerre).
  On vient de me dire ça maintenant. Hier, au moment où les mandats de
  perquisition ont été signés pour que cela soit exécuté le matin, ils ont fait
  le travail. Ils (les leaders de l’UDPS) ont tout fait pour évacuer les armes
  en les emportant dans les coffres des voitures. Mais de toutes les façons,
  l’opération a quand même porté ses fruits. Il (Étienne Tshisekedi) est
  secoué psychologiquement, parce que nos hommes sont entrés chez lui et ils
  ont fouillé. Même chez certaines personnes de son quartier. Cela l’a secoué
  psychologiquement.

 

Nguz : ils sont entrés aussi chez lui ? (parlant
  d’Etienne Tshisekedi
)

 

Ngbanda : Ah oui, bien sûr, avec mandat de perquisition en bonne et due
  forme. On lui a dit qu’on perquisitionne tout le quartier.

 

Nguz : ils l’ont trouvé ? (Etienne Tshisekedi)

 

Ngbanda : Ils l’ont trouvé (Étienne) et il voulait discuter,
  mais ils lui ont présenté le document en lui disant qu’on perquisitionne dans
  tout le quartier. Alors ça été une panique sérieuse.

 

Nguz : Ca c’est bien !

 

Ngbanda : psychologiquement très secoué.

 

Nguz : En tout cas… il faut …avez-vous vu le communiqué-là et les noms
  qui s’y trouvent ? J’espère que ces gens-là sont au «nyouf» (cachot
  ou prison en jargon de la rue
) maintenant ?

 

Ngbanda : Tout a été transmis à mon collègue (ministre de l’intérieur)
  pour qu’il les prenne tous. J’ai même déjà envoyé Eboma (sûrement un garçon
  de course ou un garde du corps) avec tous les éléments, afin qu’on les prenne
  tous. J’attends son rapport pour savoir si on les a arrêtés depuis hier.

 

Nguz : Mon frère, il faut me le dire, je dois être sûr que ce type là
  qui a été tabassé, «muana mundele» (métis ou fils de blanc pour
  parler de Fernand tala Ngai Elima, président du RLP
) enlevé chez lui,
  battu et blessé par les soldats;  et aussi « le chauve de Kivu là
  (pour parler de Pierre Lumbi Okongo) et tous leurs amis là doivent être
  arrêtés…

 

Ngbanda : J’ai beaucoup insisté auprès du collègue pour qu’on les
  prenne (arrête) tous. Ils doivent le sentir. A lui (Etienne
  Tshisekedi) qui voulait résister, on lui a brandi le mandat de perquisition
  signé en bonne et due forme par le procureur de la République. C’est un
  juriste, (Tshisekedi) et il a dit OK. Ils ont perquisitionné chez lui.
  Dans leur quartier là, c’est l’émoi…La garde civile avait bouclé tout leur
  quartier et c’était la fouille systématique. Ils ont compris maintenant qu’il
  n’y a pas de tabou.

 

Nguz : plus de tabou !

 

Ngbanda : ah oui ! C’est là le message. Qu’ils comprennent qu’il n’y
  a plus des tabous maintenant en ce qui les concerne.

 

Parlant des ambassadeurs étrangers accrédités à Kinshasa
  (surtout de Mme Melissa Wells des USA)

 

Nguz : Moi aussi, j’aimerai accueillir les ambassadeurs responsables
  du Marché Commun, plus cette maman-là (Melissa Wells), celui du Canada, de la
  Suisse et le doyen du Corps diplomatique togolais. Je les mettrai tout droit
  (pour dire je leur tiendrai un langage dur).

 

Ngbanda : Ca c’est important.

 

Nguz : Leur rappeler la Convention de Vienne. J’ai appris que cette
  maman là (Melissa Wells) a distribué leur communiqué du Département d’Etat
  dans toute la ville…

 

Ngbanda : ah bon !

 

Nguz : Et Bula (Mandungu) m’a téléphoné pour me dire que c’est
  un communiqué de presse de l’ambassade, et c’est devenu comme un tract dans
  toute la ville. Même dans les casiers des partis politiques, le même
  communiqué est distribué. Elle en a même envoyé à la radio.

 

Ngbanda : alors là, ca ne va pas.

 

Nguz : alors, aussi l’autre là du Portugal a envoyé un autre
  communiqué à la radio. Kitutu ( PDG de l'Office zaïrois de radio et de
  télévision) m’a téléphoné et je lui ai dit de ne pas faire passer cela. Il
  m’a dit oui et il avait d’ailleurs répondu à l’ambassadeur qu’ils (Ozrt)
  ne sont pas une officine de propagande des ambassades.

 

Ngbanda : Ca alors ! Il faut vraiment que ces gens sachent
  reconnaitre leurs limites.

 

Nguz : tu sais que toi-même tu fus à l’ambassade à Bruxelles et
  tu fus ambassadeur en Israël. Comment est-ce que tu pouvais te permettre de
  faire un communiqué et le distribuer…

 

Ngbanda : me permettre de rédiger un communiqué de presse, le déposer à
  la radio et distribuer à travers toute la ville ? M’enfin !

 

Nguz : vraiment, c’est vraiment triste…

 

Ngbanda : …non, ca c’est trop !

 

Nguz : non, je veux les faire asseoir et leur parler clairement en
  présence du doyen à qui je dirais qu’il faut appliquer strictement, à dater
  d’aujourd’hui, la Convention de Vienne. Celui qui ne respecte pas cela, nous
  irons jusqu’à le déclarer persona non grata.

 

Ngbanda : C’est vrai ! Ils doivent quand même savoir que
  malgré leur argent (pour parler de l’aide ou l’assistance financière), il y a
  aussi la Convention qu’ils ont signée et qu’ils doivent respecter au moins.
  Ce n’est pas possible !

 

Nguz : ce n'est pas parce que qu’on est nègre qu’on doit nous traiter
  comme cela. C’est notre pays, c’est le sol de nos ancêtres.  Nous, nous
  sommes nés ici, nous mourrons ici.

 

Ngbanda : (parlant de l’interview de Nguz). Ce qui a beaucoup plu aux
  gens, c’est la version vernaculaire. Ah! ah ! ah ! c’est pourquoi
  je cherchais  Kitenge Yezu (ministre de la Communication)pour qu’il
  l’exploite davantage. C’est cette version qui a pénétré les gens. La version
  en lingala et en swahili. C’est ça qui a vraiment mis de l’eau à la bouche.

 

Nguz : «Nabomi ba sango» (pour dire qu’il a ridiculisé
  les prêtres en lingala). Il tousse en riant à gorge déployée…

 

Ngbanda : ça fait rigoler des gens qui ne cessent de me téléphoner
  ici. Moi, je l’ai fait expressément en suivant cela en famille et sans
  commentaires. Je voyais ma famille se marrer par terre.

 

Nguz : c’est qui ça ? Ta sœur ?

 

Ngbanda : oui, ma sœur était par terre et elle a dit :nde premier
  azalaka monoko boye
? ( entendez c'est ainsi que le premier ministre
  est insolent), je ne le savais pas. En tout cas, dis lui que de tout cela,
  moi j’ai admiré la version en lingala. Là, vraiment, je suis très contente.
  Surtout quand tu as dis qu’ils fassent aussi leur parti politique de prêtres
  et abbés. A ma sœur d’ajouter :ye
  ayebi kusokola bato( décidément il sait humilier les gens)

 

Nguz : (qui riait à gorge déployée reprend) : ils
  sauront que ceux qui veulent être Premier ministre le deviennent. Même ce
  prêtre qui veut devenir président (parlant de Mgr Laurent Monsengwo qui
  fut président de la CNS à qui l’on prêtait des intentions… politiques
),
  aura t-il encore droit à notre respect ?

 

Ngbanda : (ironiquement) : les anciens prêtres avaient la
  barbe…surtout là où vous avez dit que ceux d’aujourd’hui n’en ont pas, ces petits
  abbés et prêtres…

 

Nguz : (rire cynique) ça c’est bien ça. Je n’ai pas encore les
  réactions «ya kulutu kuna» (grand-frère par là pour parler du
  président Mobutu terré à Gbadolite
).

 

Ngbanda : moi, je l’aurai tout à l’heure au téléphone pour connaitre aussi
  sa réaction.

 

Nguz : d’accord, vas-y. Je l’aurai, mais à moi ; il ne pourra
  rien dire.

 

Ngbanda : oui, il aura des réserves (pour montrer que Mobutu n’avait
  confiance en personne, même son soi-disant son premier ministre  Nguz le
  traître). Je vais l’avoir et comme ça quand je lui donnerai la réaction,
  j’aurai aussi la sienne. Je lui ai envoyé l’analyse de l’interview de Félix (Vunduawe
  qui se trouve à Bruxelles à accordé une interview au journal belge LE SOIR
  qui fait rage au pays
). J’ai lu ça hier et en fait, il ne défend
  absolument rien de mauvais, sauf la phrase malheureuse-là, mais qui a été
  dite sans un bon contexte.

 

Nguz : quelle phrase ?

 

Ngbanda : celle qui dit qu’il doit partir par la grande porte (pour
  parler de la démission de Mobutu  réclamée par tout le peuple
).

 

Nguz : ah c’est ça ?

 

Ngbanda : ils l’ont déformée cette phrase. Il m’a envoyé le message et
  m’a dit qu’il est entrain de chercher le journaliste en question, parce qu’il
  avait dit (de Mobutu) : « s’il doit partir, il faut qu’il
  parte par la grande porte, c’est-à-dire par les élections
».
  Effectivement, dans la phrase qui précède cette ligne, il dit «Mobutu doit
  rester et le changement doit se faire avec lui jusqu’au bout
».

 

Nguz : tu vois le danger avec les interviews ? Tu vois, il faut
  toujours exiger que le type (journaliste) vous fasse lire le texte
  avant de le publier. Tu lui dis que je suis prêt à vous accorder une
  interview mais à condition que vous me montriez le texte avant publication.

 

Ngbanda : Même votre affaire-là, il l’a bien défendue. Je ne sais pas si
  vous avez lu cela ?

 

Nguz : Je suis en possession de cela, mais juste au moment où je
  voulais lire, j’ai été emporté par le sommeil.

 

Ngbanda : il faut lire cela !

 

Nguz : aujourd’hui, j’aurai le temps de le lire un peu !

 

Ngbanda : selon les commentaires ou les impressions qu’il l’a
  donnés, il m’a dit qu’au début, il a pu parler de lui-même. C’et un homme
  politique qui fait son éloge. Quand il est entré dans le vif du sujet, qu’l
  s’agisse du problème de Constitution, il a défendu votre thèse. A la fin, il
  lui a été posé la question de savoir comment il pouvait situer la déclaration
  du Premier ministre Nguz, à savoir «il ne peut accepter d’être Premier
  ministre, s’il n’est pas plébiscité par la CNS
». Il leur a répondu
  ceci : «que pensez-vous de M. Martens qui avait dit qu’il ne
  formerait jamais un gouvernement avec les socialistes
» ? A la
  question de savoir ce qu’il pensait alors de la déclaration du Président
  Mobutu qui avait dit que de son vivant, il n’y aurait jamais de multipartisme ?
  Vundwawe a répondu que les «hommes politiques évoluent dans leurs pensées,
  suivant le consensus
». (Ironiquement à petite voix, Ngbanda imite le
  journaliste belge qui aurait dit à Vundwawe : vous avez répondu à toutes
  les questions précises
».

 

Nguz : C’est-à-dire que…là je crois aussi…(coupure dans la
  communication
)

 

Ngbanda : Alors comme hier, nous étions secoués, à cause de cette
  histoire-là. En rentrant hier, j’ai lu l’article du début jusqu’à la fin et
  j’ai compris que partout il avait bien parlé. Sauf la malheureuse phrase
  qu’il avait prononcée. Mais on l’a sorti tranquillement de son contexte et on
  l’a imprimé en gros caractère complètement hors de son  contexte.

 

Nguz : Voilà, c’est là la mauvaise foi !

 

Ngbanda : J’ai fait l’analyse de cette interview que
  j’ai envoyé au kulutu (grand-frère pour parler de Mobutu) pour pouvoir
  l’apaiser un peu et qu’il prenne cela dans sa vraie dimension. De un, il y a
  peut-être incompréhension, de deux c’est comme il aurait pu éviter cette
  phrase-là en exigeant de lire le texte avant publication.

 

Nguz : Surtout avec les «Noko» (pour dire les belges),
  il faut être prudent !

 

Ngbanda : il faut être prudent, en exigeant le texte, l’approuver en
  paraphant.

 

Nguz : le parapher en tirant une copie, au cas où il (journaliste)
  publierait autre chose. Tu diras alors que ce n’est pas cela.

 

Ngbanda : si ce n’est pas le cas, il faut un démenti. Eh bien comme je
  lui avais (au président Mobutu) envoyé cette analyse, j’attends le
  téléphone pour avoir ses réactions suite à votre prestation à la télévision
  l’autre soir. Sinon, c’était très bien. J’attends les réactions de la
  journée, surtout que c’était passé tard. J’ai eu les premières réactions par
  ici par là, mais pendant la journée, nous aurons des réactions en détails.

 

Nguz : on reste en contact.

 

Ngbanda : Ok.

 

Il s’en suit une conversation entre deux individus en
  dialecte ngbandi à travers laquelle on cite des noms comme Cardinal
  Etsou…L’on y entend aussi des phrases en français du genre «nous savons
  qu’ils sont contre nous…Martin Luther qui a fondé le protestantisme était un
  moine augustin…prêcher la révolution, c’est ça exactement la situation entre
  Monsengwo et Etsou… ».
La conversation entre les deux compères
  reprend.

 

Nguz : je suis cloué au lit.

 

Ngbanda : oh là là, encore, ça continue ?

 

Nguz : On m’avait coupé la dent, je t’avais dis. J’ai eu des
  névralgies, la joue est complètement gonflée et je pense que j’ai commencé
  hier la malaria. Alors tout cela en même temps.

 

Ngbanda : ah !

 

Nguz : Le Dr Jibi Ngoy (ministre de la Santé) vient de
  m’envoyer le médicament pour la malaria ainsi que l’antibiotique. Je reste
  encore au lit, je me sens un peu faible.

 

Ngbanda : La meilleure façon de récupérer, c’est le repos…

 

Nguz : ma chance, c’est qu’ici où nous sommes entrés (pour parler
  de sa nouvelle résidence
)…allô ???…il n’y a que toi (Ngbanda) et
  Carbure (Mandungu Bula Nyati) qui le savez…

 

Nouvelle interruption définitive de la communication…

 

 

 

Pire comme la Prima Curia !

 

Quand nous avons eu à dénoncer la Prima Curia, des faibles
  d’esprit avaient cru que nous blaguions. Mais, ce que font aujourd’hui les
  valets au service de la dictature est pire comme la Prima Curia. Après les
  tueries sauvages des chrétiens, les dimanches 16 février et 1er
  mars 1992, par les mercenaires du pouvoir, les bourreaux du peuple se
  révèlent au grand jour.

 

Nguz a Karl I Bond est aujourd’hui à découvert. Le leader
  tribalo-sécessionniste fait bel et bien partie des commanditaires du massacre
  des chrétiens à Kinshasa. Son monologue de conférence de presse aux
  lendemains du carnage du 16 février  n’était que l’expression de la
  haine viscérale qu’il éprouve envers l’église catholique et certains hommes
  politiques de la véritable opposition.

 

Se moquant des martyrs de la démocratie comme s’ils
  n’étaient pas des sujets de droit, Nguz le despote libéral et le super
  ministre flic, le chrétien Honoré Ngbanda Nzangbo Ko Atumba ; témoignent
  d’un mépris sans égal à l’égard du peuple congolais martyrisé, voire des
  diplomates accrédités au pays de Lumumba.

 

Aussi, étant incapables de maîtrise leurs instincts
  primaires, Nguz et Ngbanda sont passés carrément aux aveux  au cours de
  cet entretien téléphonique  insolite. Les deux bourreaux ont oublié que
  la parole qui sort de la bouche est traitrise. Dieu merci, le peuple aura été
  édifié une fois pour toute. Pour exorciser les incrédules, nous avons publié
  à l’intention de l’opinion nationale qu’internationale la communication
  diabolique entre Nguz et «le chrétien» Ngbanda dans cette édition
  explosive.

 

Léon Moukanda Lunyama

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