RDC: 44 % des décès dus au cancer en 2008

Nous sommes au pavillon 8 de l’hôpital général de
référence de Kinshasa. Une femme âgée de 67 ans est couchée sur le lit avec une
sonde dans le bras gauche, visiblement très fatiguée. Elle est atteinte du
cancer de col de l’utérus. Elle suit le traitement de chimiothérapie depuis une
semaine.

Plus loin, dans une grande salle se couche une vingtaine de
patients, dont ce quinquagénaire qui est suivi par le docteur Mankoy Bajoki : «
Il a des ganglions presque partout. Après
avoir fait l’échographie, ce ganglion visible de l’extérieur se trouve au niveau
de l’abdomen
».

Les malades apprécient bien la prise en
charge. Souvent, ce sont les gardes malades qui reçoivent l’information des
médecins et suivent de près les différentes étapes du traitement : «
Nous sommes bien traités. Depuis que nous
sommes ici, je vois un changement pour ma femme. Quand je suis venu ici avec
elle, on m’avait dit de ne pas avoir peur et de suivre le traitement jusqu’à la
fin
».

Mais le traitement des personnes atteintes du
cancer coûte trop cher. Un homme trouvé assis dans le couloir du pavillon est
garde – malade de son épouse. Il a déjà consenti beaucoup de sacrifices : «
Avec cette maladie, si vous n’avez pas la
somme de 2000$US z compris les ordonnances, vous n’allez pas vous en
sortir
».

Signalons que la prévention du cancer est
possible si la maladie est dépistée à temps. Mais elle l'est davantage par une
bonne hygiène sanitaire et alimentaire.

Les estimations à l’horizon 2020
indiquent que s’il n’ y a aucune intervention de lutte efficace, il y aurait
environ 1 million de nouveaux cas de cancer dont plus de la moitié en
décéderait.

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