03.03.09 Le Potentiel : CINQ QUESTIONS à Charles Onana

 

 

1. Vous publiez un livre bouleversant sur le TPIR et la
tragédie du Rwanda. Plus de dix ans après, vous révélez qu’il n’y a
jamais eu de planification d’un génocide par les Hutu et que le fax du
général canadien, Roméo Dallaire, sur la planification du génocide est
inexistant à l’ONU. Pensez-vous que le monde entier a été trompé sur la
tragédie du Rwanda ?

Oui, l’ensemble de la planète a été trompé et manipulé. Je ne dis
pas qu’il n’y a pas eu de morts au Rwanda mais je dis que ce qui s’est
passé en 1994 est une guerre entre Hutu et Tutsi, que chaque groupe a
tué et que chaque groupe a eu des victimes. Je publie les rapports des
diplomates de l’ONU y compris les correspondances de l’ancien
Secrétaire général de l’ONU Boutros Boutros Ghali qui décrivent
exactement ce qui se passe sur le terrain au mois d’avril 1994. Le
mensonge et la manipulation ont fait croire au monde entier que cela
était un génocide planifié par les Hutu contre les Tutsi. Aujourd’hui,
j’apporte la preuve, à travers le tribunal pénal international, que
c’est faux et que l’on condamne plusieurs personnes à perpétuité sur la
base de faux et usage de faux. En 2000 le rapport d’experts de l’OUA
sur le Rwanda disait ceci : « A notre connaissance, il n’existe aucun
document, aucun procès verbal de réunion et aucune autre preuve qui
mette le doigt sur un moment précis où certains individus, dans le
cadre d’un plan directeur, auraient décidé d’éliminer les Tutsi »…

2. Vous ne pensez pas que ce livre provoquera la polémique?

Il provoque plutôt un malaise général. J’ai mené une enquête froide
et impitoyable sur le plus grand mensonge que l’Afrique et le monde ont
connu depuis la fin de seconde guerre mondiale. Le malaise vient du
fait que j’aligne des faits, des documents inédits et des preuves
irréfutables. Je comprends pourquoi toutes les personnes mises en cause
dans mon livre sont obligées de se taire. Ils craignent tous le
scandale, un scandale international. Parmi les personnes et organismes
que vous mettez en cause, il y a aussi des Français tels Jean-Pierre
Chrétien, Jean-François Dupaquier et même l’Association Survie…

3. Mais pourquoi vous attaque-il avec tant de violence ?

Parce que ce pseudo expert de l’Afrique et du Rwanda a une piètre
connaissance du dossier rwandais et ma présence dans un débat public
face à lui allait prouver son incompétence et surtout sa malhonnêteté
intellectuelle. Je donne des détails précis sur son travail dans mon
livre et il ne peut me contredire. Pour remettre les pendules à
l’heure, j’ai préféré enquêter sur ce Jean-Pierre Chrétien, sur son
expertise réelle dans l’affaire du Rwanda et sur son niveau de
connaissances sur l’Afrique.

4. Alors quelles sont vos découvertes ?

Cet homme est né le 18 septembre 1937 à Lille. Après l’obtention
d’une agrégation d’histoire en 1962, Jean-Pierre Chrétien, nostalgique
de l’époque coloniale, a décidé de poursuivre sa carrière en Afrique.
C’est ainsi qu’il choisit de s’installer au Burundi. Pendant quatre ans
(1964-1968), il enseigne l’histoire dans ce pays. En fait, l’Afrique
lui sert de tremplin car il craint de finir sa vie comme professeur au
lycée Fontenelle de Rouen. Pour gonfler son parcours, il devient
enseignant à l’Ecole Normale Supérieure du Burundi au titre de la
coopération. C’est ce qui lui permettra de revenir rapidement en France
pour négocier une place d’assistant à l’université de Lille III. En
trois ans seulement et avec une simple agrégation de l’enseignement
secondaire, Jean-Pierre Chrétien passe, grâce à l’Afrique, de
professeur de lycée à maître-assistant à l’université. Il n’a donc sur
son curriculum vitae ni DEA (Diplôme d’Etudes Approfondies) ni
doctorat. Voilà pour son CV. Lorsque arrive le drame du Rwanda en 1994,
M . Chrétien s’auto-désigne «expert» du Rwanda. En réalité, il
travaille surtout comme sous-traitant pour deux associations de «
délateurs-menteurs », proches du gouvernement rwandais : les
associations Ibuka et Survie. Il décide de s’attaquer à un certain
nombre de personnes qu’il considère comme des responsables du génocide.
En clair, Jean-Pierre Chrétien commence à fabriquer des « coupables »
du génocide rwandais. Ce que veut son protecteur Paul Kagame. Dès 1995,
il jette son dévolu sur un prêtre rwandais réfugié en France, le père
Wenceslas Munyeshyaka. Pour briser la vie et la carrière de ce prêtre
rwandais, Jean-Pierre Chrétien appelle ses amis et ils vont manifester
le dimanche devant l’église où ce prêtre dit la messe. Cette méthode va
profondément choquer les fidèles présents à l’église.

5. Mais pourquoi Jean-Pierre Chrétien et ses amis
mènent-ils des actions aussi brutales contre des gens qu’ils doivent,
d’après vous, quelque part savoir innocents ?

Jean-Pierre Chrétien et de Jean-François Dupaquier sont avides
d’argent. Ils ont gagné beaucoup d’argent en mentant à outrance et en
faisant condamner des innocents au TPIR. Ce sont des colons sans
scrupules. Savez-vous que Jean-Pierre Chrétien était payé 7500 dollars
par mois de travail, soit 200 dollars par jour de travail d’après son
contrat daté du 8 octobre 2001 et que Jean-François Dupaquier a touché
18.000 dollars du 1er juillet au 31 octobre 2001, soit 200 dollars par
jour de travail. Au mois de novembre 2001, il touche 6000 dollars pour
un piètre travail partisan.

Tirées de l’Internet

Droits de reproduction et de diffusion réservés © Le Potentiel

Laissez un commentaire

Vous devez être connectés afin de publier un commentaire.