16.03.09 Le Potentiel: Cinq questions à Gaston Dyndo, par REGINE KIALA

 

1. Vous venez de rentrer au pays après un long séjour à l’étranger. Quelle lecture faites-vous de la vie politique actuelle ?

La République démocratique du Congo continue à s’enfoncer de plus
en plus dans la misère. En effet, je me suis rendu compte que les
injustices sociales n’ont cessé d’accroître. La corruption s’est
exacerbée. Elle a atteint des proportions incroyables. On est en pleine
crise institutionnelle entre l’Alliance de la majorité présidentielle
et le bureau de l’Assemblée nationale. Dans tout cela, l’opposition
n’arrive pas à se mobiliser pour présenter une alternative crédible et
mobiliser la population à défendre ses droits. Ainsi, je lance un appel
à l’opposition de se rassembler, afin d’obtenir ce changement. Aussi,
j’en profite pour annoncer ma candidature au cas où la Cour suprême de
justice se prononcer sur le cas de l’ancien gouverneur de la province
de l’Equateur, José Makila.

2. Pourquoi postulez –vous à ce poste alors que vous ne
faites partie des institutions actuelles ? Avez-vous un
plan particulier de développement de la province ?

Je me suis rendu compte qu’il y a trop de divisions à la tête de ma
province. En tant que candidat rassembleur, je veux réunir toute la
population de l’Equateur à travers un vrai projet de société qui sera
axé sur la reconstruction. Pendant mon séjour à l’étranger, j’ai
contacté des investisseurs américains, italiens etc. Je leur ai
présenté auprès de l’ancien gouverneur et à l’élu de l’Equateur,
l’actuel ministre de l’Environnement, Conservation de la Nature et
Tourisme, José Endundo. Avec eux, ils ont échangé sur la création des
emplois et la construction des barrages hydro-électriques et des
logements… Bref, ils ont tous planché sur la reconstruction de
l’Equateur. Je compte développer d’intenses contacts porteurs de
plusieurs espoirs et attentes avec d’importants entrepreneurs expatriés
disposés à venir investir massivement en RDC et particulièrement à
l’Equateur. Je suis convaincu que le développement de cette province
viendra des efforts fournis par ses ressortissants, avec le concours de
vrais investisseurs étrangers. Dès que je serais élu, je vais
concrétiser ma vision de développement de la province avec un projet de
développement, bien attendu, grâce aux richesses de la province ;
notamment la forêt et l’agriculture. Car, la population n’a plus besoin
de la «politique spectacle». Elle veut voir du concret et du sérieux
dans se qui se fait.

3. Croyez-vous au bon déroulement des élections locales ?

Ces élections devraient avoir lieu l’année dernière selon le
calendrier électoral. Or, nous sommes déjà en 2009. Il n’y a pas un
chronogramme concernant ces élections. Personne n’en parle. J’en
appelle à l’opposition pour réclamer ces élections. Je suggère pour
cela, la tenue des états généraux de l’opposition afin de définir les
nouveaux objectifs relatifs au changement et à la reconstruction du
pays. Car ces élections sont très attendues et souhaitées par la
population congolaise.

4. Comment entrevoyez-vous l’avenir du pays ?

Quelles que soient nos différences, nous sommes tous Congolais. La
RDC est un pays qui abrite des peuples dynamiques, ayant un puissant
esprit d’entreprise ainsi que d’incroyables ressources. Notre pays est
capable d’un brillant avenir dans lequel toutes les provinces seront un
lieu d’innovations et de découvertes alimentées par des hommes et des
femmes libres. Chaque individu est un acteur politique. Je suis
optimiste pour l’avenir, mais à condition que les Congolais prennent le
destin en main. C’est vaincre la fatalité, briser la résignation,
réanimer le cœur de l’homme pour y faire battre à nouveau la douce
espérance de rêve.

5. Que conclure ?

J’appelle au rassemblement et à la mobilisation de l’opposition
pour proposer une alternative crédible, afin de répondre aux attentes
de la population. Aussi, je demande aux Congolais d’adopter une
politique de la bonne gouvernance. En effet, avec une forte dose de
bonne gouvernance au niveau de chaque institution de la République, au
niveau des entreprises et services de l’Etat, la réussite des chantiers
est une certitude. En outre, une bonne administration de la justice, le
maintien de la sécurité des personnes et des biens, l’éradication de
l’impunité sont des atouts majeurs que le gouvernement se doit de
ranger de son côté.

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