16.03.09 RéveilFM: 10 Questions à Jean Kalama-Ilunga

 

Les réponses de Jean Kalama-Ilunga, à nos
10 questions, sont d'une acuité intellectuelles, elles sont excellentes
et interpellatrices.

1. Réveil
FM: Que pensez-vous de ce qui ceux qui disent que seul le Mzéïsme
équivaut au Kabilisme, le joséphisme n'a rien avoir avec kabilisme. Le
joséphisme est-il réactionnaire et fausseté ?

Jean Kalama-Ilunga: Merci de m'offrir cette occasion pour
éclairer l’opinion sur la méprise, la confusion et l’amalgame autour du
nom prestigieux de Mzée Laurent Désiré Kabila, le soldat du peuple et
propriétaire unique du nom « Kabila ».

Après ce petit préambule et à la question posée, aujourd’hui, le
Kabilisme n’a de sens voire de signification qu’au travers le combat,
l’idéal patriotique, les idées et l’action politique de Mzée Laurent
Désiré Kabila.

Le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple fut le principe
fondamental qui balisait la démarche politique de celui-ci qui s’y
appuyait effectivement pour forger et mettre en place les outils
politiques susceptibles de conduire au développement.

Pour
cela, il avait entrepris un travail colossal par la mobilisation et la
conscientisation du peuple congolais à la base afin qu’il apprenne à se
prendre en charge pour la défense de ses intérêts.

L’idéal
patriotique exprimé par Mzée Laurent Désiré Kabila au travers les actes
posés est incomplet sans le Lumumbisme et sans évoquer la mise en
application du Lumumbisme au travers la lutte menée par Pierre Mulele
contre l’impérialisme et le néocolonialisme. Mzee Laurent Désiré Kabila
était lumumbiste avant tout et avait continué cette lutte après
l’assassinat de Pierre Mulele par Mobutu.

De ce point de vue, le
kabilisme est indissociable du lumumbisme et, c’est pour cela qu’on ne
peut se prévaloir du kabilisme sans être lumumbiste! Le lumumbisme est
une idée pour un Congo libre, souverain et uni.

Le Kabilisme est
la mise en application du lumumbisme par une ambition pour le Congo
souverain et uni, un état d’esprit pour protéger et défendre les
intérêts du Congo et ne jamais le trahir! On ne devient donc pas
kabiliste, comme on veut.

Quant au ’’josephisme’’ comme vous dites, je ne sais pas ce que c’est !
Mais en y réfléchissant tout de même, la vacuité idéologique et la
politique politicienne qui tient lieu de politique autour de Joseph
’’Kabila’’ a contribué et contribue chaque jour à agrandir le fossé qui
le sépare du peuple congolais.

Ainsi
donc, le groupe d’individus qui pataugent dans cet imbroglio autour de
lui, n’est pas différent de celui que notre Mzee avait qualifié de
’’conglomérat d’aventuriers’’! En désespoir de cause, ne pouvant pas se
situer autrement politiquement et, le vrai kabilisme étant lourd à
assumer pour ces derniers, ils se sont octroyés une fausse identité
idéologique à savoir ’"Kabiliste" de Joseph’’ d’abord, ensuite
’’kabiliste-josephiste’’.

Pris en flagrant délit de supercherie pour utilisation abusive du nom
de Mzée Laurent Désiré Kabila, ces individus ont furtivement emprunté
une bifurcation en se dotant d’une doctrine dit ’’joséphisme’’.

En
fait, ils ont bien raison d’avoir fait ce choix qui clarifie
l’échiquier politique d’autant plus que Joseph ’’Kabila’’ lui-même
n’est pas Kabiliste.

Au demeurant, certains pourront arguer qu’il est ’’fils’’ à Mzée.

Mais il s’agit ici d’idéologie politique de Mzée Laurent Désiré Kabila
dit le kabilisme tel que je l’ai définie précédemment et à partir de
laquelle il est situé aux antipodes.

Par ailleurs, sa position
par rapport à Mzée s’est clarifié lorsque non seulement Joseph
"Kabila’" s’en était pris violemment aux compagnons de Mzée en les
privant de tout moyen pour les neutraliser en vue de les éloigner des
rouages du pouvoir (il suffit de s’interroger sur ce que sont donc
devenus les Wazee Victor Mpoyo, Séverin Kabue, Sikatenda, Yerodia,
Madoadoa, Mwilambue, Mufu,Kakudji, Tutumuetu, Kifua, Mwati, Freddy
Mulongo le vieux, Mulelwa… ainsi que mes camarades Kabilistes Faustin
Munene, Raphaël Nghenda,Tshamala wa Kamwanya, Pierre Yambuya, Mulemba,
Ngangweshe, Lambert Kaboy, Kikukama, Mutomb Tshibal,Celestin Luangy,
Mukulubundu, Babi Mbayi, Sondji, Tshapa, Bitakwira, José Kajangwa, Eddy
Angulu,Séraphin Mulimilwa,Henry Kazanga … la liste n’est pas
exhaustive,) mais vous constaterez que, dans sa volonté d’effacer
l’œuvre de Mzée, Joseph n’a jamais évoqué le nom de Mzée Laurent Désiré
Kabila ni fait référence au travail qu’il avait accompli

En
effet, depuis qu’il avait accédé au pouvoir Joseph "Kabila" s’était
investi à éradiquer les outils structurels de mobilisation du peuple
pour le développement mis en place par Mzée notamment les comités de
pouvoir populaire CPP, le Service National etc.

Soit dit en passant, qui sont donc les adeptes du joséphisme dits Josephistes?

Tous les Al Capone du système Mobutu, des experts en tripatouillage
financier et bradage du patrimoine national, des traîtres, des quêteurs
invétérés de poste, des cireurs de bottes sans foi ni loi, des
combinards,… il suffit de les observer, il n’y a pas de Kabilistes
autour de Joseph

17
mai 1998, Palais du Peuple de Kinshasa, une année après la prise de
pouvoir de l'Afdl. On reconnait sur cette photo: Mzée laurent Désire
Kabila, président de la République à la tribune, entouré de ses proches
collaborateurs Raphaêl Ghenda, Victor Mpoyo et Jean Kalama-Ilunga
(extrême droite).

 

2. Réveil FM: Quels sont les vrais héritages du kabilisme-muzéïsme ?

Jean Kalama-Ilunga: Si vous me permettez, je préfère reformuler
cette question autrement afin d’éviter la confusion et simplifier la
compréhension de cette manière:« Quels sont les vrais héritages
politiques transmis par Mzée Laurent Désiré Kabila? ».

Avant d’aborder le vif de cette question, vous savez peut-être aussi
bien que moi, que le monde change très vite en tout point de vue et
que, si nous ne nous mobilisons pas aujourd’hui, pour changer avec le
monde afin de nous adapter aux normes de son évolution rapide, le monde
changera sans nous, et très sûrement contre nous.

Ce que nous vivons en République Démocratique du Congo est
effectivement la conséquence logique du refus de changement avec le
monde.

Est-ce la fin? Non, parce qu’en dépit du fait que les
forces d’inertie au pouvoir en République Démocratique du Congo abuse
du pouvoir d’Etat pour faire n’importe quoi, piller, trahir, brimer…,
pour faire face, heureusement, les forces du changement sont là pour
rappeler à l’ordre et pour les empêcher de tirer notre pays
définitivement vers le bas.

Les héritages politiques de Mzée Laurent Désiré Kabila s’inscrivent au
travers les actions menées aujourd’hui par les forces de changement qui
s’opposent de manière diverse à l’hypothèque de notre pays soumis à
l’incapacité, l’irresponsabilité, la carence de vision, la myopie des
tenants actuels du pouvoir en République Démocratique du Congo qui
travaillent contre les intérêts du peuple congolais.

Ne jamais trahir le Congo : la conscience patriotique prônée par Mzée
Laurent Désiré Kabila se concrétise par la résistance tous azimuts de
nos concitoyens qui expriment chaque jour en République Démocratique du
Congo et à travers le monde leur désaccord pour faire échec au plan de
démembrement de notre pays avec la complicité du pouvoir par des
manifestations publiques qui mobilisent de plus en plus les opinions
internationales face au complot international contre la République
Démocratique du Congo.

L’organisation à la base en vue de l’auto-prise en charge pour la
défense des intérêts du peuple chère à Mzée est la perspective par
laquelle notre pays peut espérer mobiliser les congolais pour
l’appropriation du processus de développement et d’être maître de leur
destinée.

En peu de temps qu’il était resté au pouvoir, Mzée Laurent Désiré
Kabila avait transmis aux congolais des valeurs qualitatives
indiscutables et indestructibles qui sont, aujourd’hui, la nourriture
roborative de la résistance populaire qui se définit, se réqualifie et
se propage chaque jour qui passe jusqu’à la victoire finale qui se
traduira par l’éviction du pouvoir des traitres et marionnettes et par
l’entrée en service des vrais patriotes au service du développement du
Congo

La cause en faveur du peuple congolais que nous défendons, est une cause juste.

Pour cela, je suis fort et fier d’avoir été un des disciples de Mzée Laurent Désiré Kabila.

 

3. Réveil FM: Depuis son retour au Rwanda, Laurent Nkunda
brandit sa nationalité rwandaise pour échapper à la justice
internationale pour ses crimes au Congo. Comment analysez-vous la
gestion de l'agression du CNDP présentée comme un conflit
congolo-congolais ? Que valent les résolutions de Naïrobi
1,2,3 …?

Jean Kalama-Ilunga: Dans la lettre ouverte que j’ai adressée
personnellement à ce criminel Rwandais Nkundabatware, le 01 janvier
2009 que vous pouvez d’ailleurs lire à partir de ce lien
www.ucdp-info.com/nkundabatware_lettre.htm , je tenais à lui annoncer
que « game is over » une expression anglaise pour dire que le jeu est
terminé pour lui.

J’ai démontré à son attention comment et pourquoi il était bien Rwandais de la caste tutsi et non congolais.

J 'avais attiré son attention pour qu’il sache qu’il n’était qu’un
petit couteau qui allait bientôt être mis hors jeu du dispositif de la
crise délibérée de Grands Lacs.

Quelques jours après, effectivement, le piège s’est fermé sur lui ! il était hors jeu.

Sa pseudo-arrestation au Rwanda ne que supercherie, il vit
tranquillement dans son pays en attendant le jour où Kagame décidera de
le faire disparaître discrètement à jamais en tant que témoin gênant.

Que Nkundabatware brandisse aujourd’hui sa vraie nationalité rwandaise
pour échapper à la CPI, c’était prévisible et je considère cela comme
une réaction tout à fait normale de sa part pour sauver sa tête.

De toutes les façons, Kagame ne le livrera pas à la ’’justice’’
congolaise, il préfère le voir mort et enterré à 2 mètres sous terre au
Rwanda plutôt qu’ailleurs où il risquera d’ouvrir la boîte de pandore
qui mettra au grand jour son implication directe et sa responsabilité
pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide en
République Démocratique du Congo.

Supposons que Kagame soit
contraint de l’extrader à Kinshasa. Rien ne se fera non plus parce que,
en tant que complice de Kagame, Joseph "Kabila" non seulement, il a
fragilisé délibérément les FARDC, mais surtout, il a déjà verrouillé la
justice militaire en plaçant comme auditeur général le tutsi rwandais
Bivegete, un ancien du Rcd-Kagame.

Assurés de l’impunité
institutionnalisée, tous les criminels tutsi rwandais en République
Démocratique du Congo peuvent narguer, sans crainte, leurs victimes
congolaises après avoir reçu en prime les postes de pouvoir dans
l’armée ou d’autres institutions.

Au regard de toutes les
parodies imposées aux congolais, lorsqu’on annonce avec tapage
médiatique la condamnation à la peine capitale du criminel congolais
Mutanga Kyungu Gédéon par un soit-disant tribunal militaire de Kipushi,
n’est-ce pas une façon de narguer le peuple congolais?

A titre
d’exemple, comment imaginer et justifier que le révérend pasteur Kutino
Fernando qui n’avait tué personne, croupit encore en prison ou le
compatriote Gabriel Mokia et tant d’autres innocents sont injustement
emprisonnés pour des motifs farfelus de politique politicienne, le
criminel ruandais Bosco Ntangada, sous mandat d’arrêt international
pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité est libre et il a
même reçu comme prime le commandement de la traque des hutu pour un
nouveau génocide sous l’étiquette des FARDC ?

Quant à la gestion de l’agression du CNDP, c’est tout simplement un ballet des dupes.

L’objectif de cette arnaque Nkundabatware-CNDP était d’installer et
crédibiliser l’alibi qui devait masquer l’agression rwandaise à l’Est
comme étant une crise congolo-congolaise avec la complicité avérée du
président Joseph " Kabila’" assujetti au pouvoir criminel rwandais
conformément au plan de partition de la République Démocratique du
Congo.

 

4. Réveil FM: Joseph Kabila Kabange, président de la république
Démocratique du Congo, a-t-il eu raison de faire entrer 8000 soldats
rwandais sur le sol congolais sans au préalable avoir informé les
parlements (National et celui du Nord-Kivu) et le sénat ?

Jean Kalama-Ilunga: La superposition des zones d’ombres
incitent à formuler plusieurs interrogations pour ne fut-ce que
comprendre et faire comprendre à nos compatriotes que ce qui se passe
dans notre pays est inacceptable et qu’il faut rester vigilant et
surtout ne pas baisser la garde

Comment expliquer qu’en 14
jours, on puisse prétendre pacifier le Nord Kivu en se jetant les
fleurs de la victoire sur une cible à savoir, le FDLR, qui n’est pas
celle qui avait semé la mort et la désolation pendant 5 ans ,le
terroriste criminel rwandais Nkundabatware et ses combattants rwandais
baptisés CNDP ?

Qui étaient les soldats congolais ayant formé la coalition avec l’armée rwandaise pour traquer le FDLR ?

La réponse est claire : les combattants rwandais de Nkundabatware CNDP
n’ont pas bougé et ils occupent toujours leurs positions depuis la
prétendue fin des hostilités après la pseudo-arrestation de
Nkundabatware au Ruanda, chez lui.

La manœuvre ’’d’intégration rapide’’ de ces derniers dans les forces
armées de la République Démocratique du Congo a consisté réellement à
couvrir l’infiltration insidieuse les rwandais de Nkunda en les
habillant en tenue des FARDC. Et du jour au lendemain, ces pantouflards
rwandais tutsi criminels de guerre sont devenus congolais.

Dans
un article info UCDP publié en 2007, nous avions alerté l’opinion en
montrant que le criminel Rwandais Nkundabatware était là pour servir de
tête de pont pour une nouvelle agression rwandaise
www.ucdp-info.com/presses_kunda2.htm.

En tout état de cause, l’incursion de l’armée rwandaise en République
Démocratique du Congo du 20 janvier 2009 autorisée par Joseph
’’Kabila’’ a permis la jonction avec cette tête de pont donnant ainsi
l’occasion à plus de 12000 soldats rwandais de s’installer et de se
vêtir en tenue militaire des Forces armées de la République
Démocratique du Congo.

La traque contre les combattants du FDLR et de la LRA a servi de
prétexte fallacieux monté de toutes pièces pour détourner l’attention
du peuple congolais

La République Démocratique du Congo est notre bien collectif.

A ce titre, chaque congolais ou congolaise a le devoir sacré de se faire violence afin de le protéger par tous les moyens.

L’acte unilatéral de haute trahison avérée posé par le Président Joseph
"Kabila" en faisant entrer sur notre territoire congolais 3 brigades de
l’armée rwandaise, théoriquement évaluées à prés de 12000 soldats sur
décision et arrangement personnel, est inacceptable, même si sur la
forme, on veut faire croire à l’opinion par les manipulation médiatique
que c’était la condition sine qua non pour la ’’paix’’.

Une ’’paix bidouillée’’ qui consacre la victoire de la trahison, de l’impunité, de la corruption, du crime.

Réquisitionné
par l'armée de Mobutu, Jean Kalama-Ilunga en sortira officier et
apprendra le maniement d'armes, ici à la base militaire de Kitona,
province maritime du Bas-Congo, territoire de Muanda

Plus de 6 millions de congolais morts dans les conditions inhumaines
attendent que justice leur soit rendue, en attendant, malheureusement,
les barrières sont dressées pour les en priver délibérément.

Paradoxalement, la parodie en guise de ’’paix’’ dont Joseph ’’Kabila’’
se targue, n’est qu’une supercherie qui a consisté à faciliter
l’occupation et le contrôle de cette partie de la République
Démocratique du Congo par les bourreaux rwandais.

Je connais la valeur de la vraie paix et de son contenu pour qu’elle soit durable.

Dans notre quête pour une paix durable, mes amis politiques et moi
avons des exigences qui se résument en ces termes : « Une paix durable
est indissociable de la justice ! ».

Je connais les affres de la
guerre pour avoir vécu la guerre durant mon enfance ainsi que l’horreur
qu’engendre l’utilisation d’armes de guerre contre d’autres êtres
humains pour en parler avec pertinence parce que j’avais été soldat et
officier dans l’armée.

Pour ces motifs, je suis devenu un militant zélé en quête permanente
des solutions pour la paix durable! je soutiendrai toujours tout
programme relatif à la recherche de la paix mais cette paix qui, pour
être durable, est indissociable de la justice pour les victimes comme
condition sine qua non.

Sans justice, les pseudo-solutions
rocambolesques pour la ’’paix’’ s’inscrivent comme d’exécrables
mensonges à l’usage des congolais considérés comme des nigauds.

C’était ainsi qu’ils nous avaient mis plein la figure un chapelet de
’’conférences de paix’’ pour nous aveugler afin d’installer des
criminels en tant que germes de conflits futurs dans les rouages du
pouvoir: Accord de Lusaka, dialogue inter-congolais, Accord global et
inclusif, Amani, Naïrobi…!

En dépit du ton remonté et parfois agressif qui est
l’expression de ma révolte et ma colère contre l’injustice, je suis et
je reste respectueux de la loi et de la légalité institutionnelle ou
autre! Je veux donc que dans mon pays, personne ne puisse se considérer
comme légalement au dessus de la loi, même s’il est président de la
République.

Pour cela, je m’insurge contre tout acte de déni de
la justice et de la démocratie en tant que système efficace et juste
qui nous permet d’organiser la manière de vivre ensemble en société
ainsi que les actes susceptibles de déstabiliser les institutions pour
les intérêts de pouvoir d’un individu.

En tout état de cause, lorsque le président de la république Joseph
’’Kabila’’ impose la démission du bureau de la chambre basse de
l’assemblée nationale dans l’unique but incongru d’écarter son
président Vital Kamerhe (qui n’est pas ma tasse de thé politique) parce
qu’il a osé exprimé haut son désaccord face à l’acte de haute trahison
évoquée précédemment, acte qualifié d’ailleurs d’anticonstitutionnel à
raison! Voire.

Lorsque, par des menaces, des intimidations, et de la corruption active
sur les députés élus au suffrage universel direct et signataires de la
pétition appelant à la légalité en vue d’entendre et de statuer sur les
tenants et les aboutissants de l’entrée d’une armée étrangère sur notre
territoire national sans consulter les autres institutions, Joseph
’’Kabila’’ a montré tout simplement qu’il est au dessus de la loi,
qu’il est intouchable et que la République Démocratique du Congo est sa
propriété privée.

Cet acte illicite réalisé dans l’opacité totale est non seulement une
illustration de la dérive dictatoriale de la part de Joseph ’’Kabila’’
mais aussi, l’expression du mépris total des institutions de la
République Démocratique du Congo, pire, c’est une insulte grave aux
braves soldats congolais et aux FARDC qu’il a contribué à fragiliser
structurellement au profit des intérêts du pouvoir rwandais! Notre
armée est devenue une poubelle pour la racaille criminelle rwandaise
issue de l’invasion-agression de ce petit pays au service de la
prédation internationale! Quoiqu’il fasse aujourd’hui pour occulter le
fait qu’il a toujours été caporalisé par le pouvoir rwandais et que son
adduction à trahir le peuple congolais au profit du pouvoir rwandais
est avérée et justifiée par des faits tangibles, Joseph ’’Kabila’’
commet une faute politique et stratégique grave qui va le pousser à la
porte de sortie du pouvoir en République Démocratique du Congo d’autant
plus que personne n’est irremplaçable en commençant par lui-même!

Pour les parrains du complot international contre la République
Démocratique du Congo, concernant Joseph "Kabila", très bientôt : the
game’s to be over!

5. Réveil FM: Tony Blair est un conseiller de Paul Kagamé or
ce dernier se comporte en Hitler africain avec sa volonté de coloniser
la République Démocratique du Congo. Peut-on dire que la
Grande-Bretagne cautionne l'invasion-agression, la prédation de la
soldatesque rwandaise au Congo, le pillage des ressources de ce dernier
?

Jean Kalama-Ilunga: Si, un jour, un européen doit d’être
traduit devant la cour pénale internationale pour crimes de guerre,
crimes contre l’humanité et génocide en République Démocratique du
Congo, le Conseil de Sécurité des Nations Unies, pour être crédible,
devra d’abord établir un mandat d’arrêt international contre Monsieur
Tony Blair, l’ancien premier ministre britannique, aujourd’hui,
conseiller spécial du dictateur criminel rwandais Paul Kagame. Sans
oublier, bien entendu, ses complices notamment le belge Monsieur Louis
Michel, commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire,
qui n’a jamais loupé une seule occasion pour jouer un rôle dans le
complot de déstabilisation de la République Démocratique du Congo.

Assistant
de Tony Blair pour la mise en œuvre des scénarii machiavéliques et
cyniques qui avaient provoqué la tragédie humaine en République
Démocratique du Congo, Louis Michel s’érige en donneur de leçon de la
’’démocratie’’ et de la ’’paix’’ pour jeter un voile d’ignorance sur le
fond de la crise en République Démocratique du Congo pour laquelle il
porte une part de responsabilité.

Certes, on a braqué les projecteurs de l’actualité sur les exactions criminelles dans le monde.

On a condamné les génocides et les crimes contre l’humanité à travers
le monde, Darfour et autres ou si un ou deux blancs sont assassinés
quelque part, on en fait un événement planétaire.

Pourtant, plus
de 6 millions de congolais victimes des massacres inhumains sont privés
volontairement de justice sous l’indifférence cynique de la communauté
internationale et la complicité active du pouvoir congolais.

Une
opacité entretenue empêche le déclenchement d’une procédure judiciaire
pour rendre justice aux millions des victimes congolais.

En
mettant en cause à la cour pénale internationale Paul Kagame et Yoweri
Museveni pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité en République
Démocratique du Congo, le commanditaire Tony Blair et ses complices
devront y être poursuivis pour les mêmes causes et ils le savent.

Nous ne devons pas continuer à nous voiler la face parce que la
tragédie humaine en République Démocratique du Congo a une source qui
s’appelle Tony Blair, l’ancien premier ministre britannique qui,
trônant au sommet du pouvoir en Grande Bretagne, avait utilisé
abusivement les structures de l’Etat britannique pour piloter, couvrir,
équiper le terrorisme d’Etat réalisé sous forme d’agression par le
Ruanda du dictateur Paul Kagame, l’Ouganda du dictateur Museveni et du
Burundi contre la République Démocratique du Congo.

Sous un prétexte fallacieux prétendant installer la ’’démocratie’’
après l’éviction du pouvoir du résistant Mzée Laurent Désiré Kabila
contre qui ils avaient lancé une vaste campagne de diabolisation en
achetant les lignes éditoriales des médias d’informations en vue de
tromper l’opinion internationale par l’intoxication médiatique pour
pouvoir l’assassiner sans incidences majeures.

D’ailleurs Louis Michel qui savait, était le premier à savourer
publiquement son plaisir par la disparition de Mzée. 3 millions de
victimes congolais étaient massacrés sauvagement par la soldatesque
rwando-ougandaise sous l’indifférence délibérée des nations Unies
instrumentalisées au travers des personnages fabriqués de toutes pièces
tel Ketumile Masire, William Swing…et,le Conseil de sécurité, sous
pression et influence de Tony Blair et ses complices, avait attendu
2ans pour reconnaître ce conflit qui opposait la coalition
Rwanda-Ouganda-Burundi contre notre pays la République Démocratique du
Congo comme étant un acte d’agression.

La finalité étant d’avoir l’accès facile pour faire main basse sur les
matières premières qui regorgent en République Démocratique du Congo,
l’objectif premier consistait et consiste toujours à démembrer la
République Démocratique du Congo en une multitude de petits pays
faciles à caporaliser.

Ce projet était aussi soutenu par les USA avec l’ancien président Bill
Clinton. Mais un peu moins sous l’ex-président Georges W.Bush.

Après avoir quitté son poste de 1er ministre du gouvernement
britannique, curieusement, Tony Blair est devenu conseiller spécial du
dictateur sanguinaire rwandais Paul Kagame. Cette situation suscite de
nombreuses interrogations.
En fait, la réponse qui semble plausible est que Tony Blair, faute
d’avoir la main mise totale sur les moyens d’Etat britannique pour
téléguider sa campagne macabre en République Démocratique du Congo en
vue de protéger ses complices Paul Kagame et Yoweri Museveni de l’étau
de la justice qui se resserre sur eux pour les mettre en cause pour
crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide, a choisi de
rester près de ses agents que sont Kagame et Museveni pour les protéger
contre la justice par voie du lobbying.

A la lumière de ce qui précède, les congolais d’abord et l’opinion en
général doivent comprendre que tout le cinéma sur les ’’coalitions’’
des FARDC avec les armées ruando-ougandaise pour traquer la LRA et le
FDLR est une fuite en avant, une illustration d’un vent de panique! Ces
actions militaristes sont une tentative pour détourner et occulter le
vrai problème : en République Démocratique du Congo, la justice n’a pas
encore été rendue pour plus de 6 millions de congolais.

Tony Blair est pris à son propre piège, il espérait pouvoir entraîner
dans son projet macabre en République Démocratique du Congo le
Président des USA, Monsieur Barack Obama, à qui je rends d’ailleurs
hommage pour sa clairvoyance sur le drame humain vécu par les congolais.

Tony Blair a compris, en janvier, qu’avec les USA plus rien ne sera
comme avant, d’où la précipitation pour distraire l’opinion avec des
programmes de ’’paix’’ rocambolesques.

Ainsi donc pour les criminels Kagame et Museveni très bientôt the game’s over.

 

Je veux juste dire qu’un ami m’a interpellé pour savoir pourquoi je m’en prends si durement à Monsieur Tony Blair.

Je lui ai dit que Monsieur Tony Blair sait pertinemment que c’est lui le sommet de la tragédie humaine dans mon pays.

Il y a 9 ans, je lui avais écrit très clairement pour le lui dire, pour
lui signifier sa responsabilité sur ce qui se passait en République
Démocratique du Congo, il m’avait répondu 2 jours après pour me dire
que son ministre des affaires étrangères de l’époque Jack Strauw se
rendra dans la zone pour calmer le jeu.

2 semaines après les
ministres des affaires étrangères britanniques Jack Strauw et français
Hubert Vedrine s’étaient rendus à Kinshasa, Entebbe et Kigali.
Que Dieu protège et Bénisse mon pays la République Démocratique du
Congo.

 

6. Réveil FM: Bosco Ntangana est intégré dans les Fardc alors
qu'il est dans le collimateur de la Cour pénale Internationale (CPI).
Dans sa dernière conférence de presse à
Kinshasa, Joseph Kabila a déclaré qu'il faut privilégier la paix à la
justice. L'éloge de l'impunité
qui a élu domicile au Congo-Kinshasa ne risque-t-il pas de jouer un
mauvais au régime joséphiste ?

Jean Kalama-Ilunga: Avec Joseph ''Kabila'' caporalisé par le
pouvoir rwandais, notre armée est devenue une poubelle, exutoire pour
la racaille criminelle rwandaise de la caste tutsi qui s'installent en
République Démocratique du Congo où l'impunité est institutionnalisée.

Lorsqu'un
président de la République se fait chantre de l'apologie de l'injustice
parce qu'il n'a pas compris que la paix est indissociable de la justice
pour que cette paix soit durable, je déduis qu'il n'est pas à sa place
parce que son rôle premier est d'être garant de cette justice garante
elle-même de la paix et de la démocratie.

C'est la justice qui
est l’élément indispensable d’équilibre entre le donner et le recevoir
et qui est la force de protection du bien contre le mal.

La soit disante intégration du criminel rwandais Bosco Ntangada
et les combattants rwandais de Nkundabatware confirme non seulement la
dépendance de Joseph "Kabila" au pouvoir rwandais de la caste tutsi,
mais aussi la consécration de l’injustice et de l’impunité.

En effet, James Kabarebe est le véritable maître du jeu militaire pour la République Démocratique du Congo.

Aucune nomination ni décision stratégique de notre armée ne peut se réaliser sans l'avis de Kabarebe.

Nous avions posés les questions pour éclairer les congolais et
congolaises sur la mutation suspecte, en 2004 du général Mbunza Mabe
qui était sur le point d’en finir avec le criminel rwandais
Nkundabatware, ou la confirmation du général Amisi dit Tango fort comme
chef d'Etat force terrestre en dépit de sa trahison à Mushake…,
Aucune réponse!

Vous avez raison, le régime joséphiste se fissure de partout pour
plusieurs raisons : d’abord, pour avoir scié la branche kabiliste sur
laquelle il était assis, ensuite, il s’est lié les services des gens
douteux ayant de compte à rendre au peuple congolais et pour qui
l’impunité institutionnalisée par Joseph est une aubaine, aussi, il a
trahi le peuple congolais en faveur du pouvoir rwandais.

7. Réveil FM: La roue tourne, les minutes s'égrainent, petit à petit les élus des
élections de Louis Michel tendent vers la fin de leur mandat avec un bilan qu'on
peut déjà imager. Pour ne pas retomber dans le travers des élections Louis
Michel de 2006, quels sont les préalables pour les élections futures que nous
souhaitons tous: libres, démocratiques et transparentes en République Démocratique du Congo ?

Jean Kalama-Ilunga: Les chamailleries politiciennes en cours
dans les institutions de la République Démocratique du Congo sont
génératrices d’une crise politique structurelle profonde et prévisible.
La responsabilité de cette crise à venir qui va servir de prétexte pour
reporter la tenue des élections générales prochaines en 2011, est à
mettre au crédit du chef de l’Etat Joseph ’’Kabila’’.

Effectivement, pour des intérêts strictement personnels de pouvoir, le
président de la République s’est pris à organiser lui-même la
déstabilisation systématique de l’Assemblée nationale en ordonnant à
certains membres du bureau du parlement de démissionner. Il y a des
soupçons de corruption active sur les membres démissionnaires qui
auraient reçus chacun une somme de 100.000 dollars us.

Les élections de Louis Michel de décembre 2006, comme vous dites,
étaient, en fait, l’objectif correcteur d’un immense consensus
frauduleux monté par des pyromanes transformés en pompiers.

Déjà incapable d’organiser les élections municipales, comment
voulez–vous qu’en 2011, ce pouvoir qui ne présente aucun soupçon de
volonté politique pour le renouvellement des acteurs politiques en fin
mandat, multiplie les manœuvres dilatoires pour complexifier
l’échiquier politique et confisquer le pouvoir, même par la force après
2011.

Le peuple congolais doit se mettre en vigilance permanente pour ne plus se faire avoir !

Jean Kalama-Ilunga:" je suis fier d'avoir été un des disciples de Mzée Laurent Désiré Kabila".

 

8. Réveil FM: A voir cette volonté de résistance de l'Union de Congolais pour la
Défense de la Patrie et du Peuple (UCDP), peut-on dire les idées de Mzée Laurent
Désiré kabila ne sont pas mortes ?

Jean Kalama-Ilunga:Ceux nombreux qui viennent rejoindre l’Union
de Congolais pour la Défense de la Patrie et du Peuple UCDP, force
politique de rappel à l’ordre et de proposition, sont stimulés par les
idées et les valeurs que nous défendons et qui sont justes pour donner
une réponse corroborant l’objet de la politique qui est strictement
d’apporter le bien-être à nos concitoyens.

Je peux vous rassurer
qu’avec l’UCDP, les idées politiques de Mzée Laurent Désiré Kabila
restent vivantes! En peu de temps, ces idées avaient fait ses preuves
en opérant une transformation radicale sur la République Démocratique
du Congo et la société congolaise.

L’UCDP dispose, en effet d’un projet de société et d’un programme
politique volontariste qui répond essentiellement aux aspirations du
peuple congolais souverain.

Nous sommes prêts aujourd’hui et en mesure de proposer au peuple congolais l’alternative politique à tous les niveaux.

L’UCDP est une organisation politique ouverte à tous ceux ou celles qui
partagent les idées et les valeurs que nous défendons ! Nous les
encourageons à nous rejoindre.

 

9. Réveil FM: Le Congo est plus que par terre. Avec d'un côté une minorité de
millionnaires du dimanche (députés et sénateurs avec des salaires
mirobolants) et une majorité du peuple paupérisé. Quels sont les axes
prioritaires pour éviter à notre pays, "un géant aux pieds d'argile" de
continuer sa descente aux enfers ?

 

L’impunité institutionnalisée en République Démocratique du
Congo est productrice d’effets multiplicateurs néfastes préjudiciables
à la mobilisation nationale des congolais pour tout projet commun de
développement.

Le fossé social qui sépare, d’une part, les nantis
constitués en majorité de gens du pouvoir politique pour qui,
d’ailleurs, la politique reste l’occasion, le tremplin par excellence
d’ascension sociale comme fin quel qu’en soit le moyen, et d’autre
part, le peuple paupérisé, dépourvu d’espoir et des moyens politiques
de se prendre en charge pour défendre ses intérêts en subissant
l’étalage des richesses illicites d’une bande de ploutocrates et en
rongeant son frein en attendant l’occasion d’en découdre, est une
réalité qui, malheureusement n’aura pas de réponse tant que Joseph
’’Kabila’’ trônera en potentat à la tête de l’Etat congolais sans
vision réelle, sans disposer d’un véritable leadership indispensable
pour tout dirigeant à ce niveau.

D’ailleurs, les fameux cinq chantiers comme programme politique sont
devenus un simple slogan vidé de son contenu même de sa signification ,
malgré les effets d’annonce incitatifs en désespoir de cause.

 

10. Réveil FM: On retrouve des congolais brillants dans plusieurs institutions
internationales à travers le monde. Qu'est-ce qui fait le Congo ne marche
pas. Est-ce que notre problème est celui d'élites ? ou plutôt
d'environnement et de volonté politique ?

Jean Kalama-Ilunga: Si, en dépit de la dissémination de l’élite
congolaise à travers le monde et même de son foisonnement en République
Démocratique du Congo, rien ne semble marcher, à mon avis, ce n’est ni
un problème de l’élite elle-même ni de l’environnement encore moins de
volonté politique, mais un problème fondamental de culture.

En fait, la réponse est logée dans les caractéristiques de la culture lesquelles fondent toute marche vers le progrès.

Il y a quelques années, lors d’une réflexion approfondie sur la Culture
à Kinshasa, nous avions adopté pour définition de la culture comme
étant la tension intérieure de l’être humain ou de la communauté vers
le haut.

Par
’’tension intérieure’’, il faut entendre force intérieure de l’être
humain et ’’vers le haut’’ signifie vers le mieux, vers l’excellence,
vers plus de force, plus de dignité, plus de valeur spécifiquement
humaine.

La tension intérieure vers le haut se manifeste par la somme
d’excellence et les valeurs accueillies et vécues par l’être humain ou
la communauté!

La République Démocratique du Congo a effectivement besoin de
son élite pour son développement, mais une élite libérée des
contraintes qui l’empêchent de s’épanouir intérieurement pour pouvoir
agir efficacement sur les conditions de vie et l’environnement.

Le développement étant l’ensemble des réalisations concrètes opérées
sur la voie du mieux-être étant donné que les conditions qui le fondent
sont dans les caractéristiques de la culture, nous avions conclu que
plus la culture se déploie, plus le développement s’accroit.

Malheureusement, l’élite congolaise est engluée dans la diplômosclérose
au travers de laquelle le mimétisme béat tient lieu de fond culturel!
Et si rien ne marche en République Démocratique du Congo, il faut
chercher la cause dans le fait que la culture n’est pas encore saisie
dans sa véritable signification c'est-à-dire comme le fondement
incontournable de toute forme de développement.

Elle est perçue
jusqu’aujourd’hui comme un petit secteur de l’activité gouvernementale
pour la gestion de quelques formes d’art.

Il n’est donc pas
étonnant de voir en République Démocratique du Congo, le pouvoir
congolais patauger dans un cadre non culturel et imposer au peuple
congolais un environnement sans idéal, auquel manque le sens des
valeurs, de l’excellence, de l’efficacité, de la productivité.

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