19.03.09 Greffier de la CPI: «Il ne faut pas interrompre le cours de la justice pour des raisons politiques» Oscar Mercado / MONUC

Voici quelques extraits :

Sur Jean Pierre Bemba
:
 

Mme. Arbia, où on est
dans le procès à JP Bemba ?
 

« Le procès
n’a pas commencé. On est encore au stade de la confirmation des charges, il y a
eu des audiences, les juges ont délibéré et le procureur a un délai jusqu’au 30
mars pour présenter les charges et ensuite la défense a aussi un délai pour
répondre jusqu’au 24 avril, depuis cette date il y a un délai de 60 jours pour
la délibération ».

Sur
Tomas Lubanga:


Pourquoi autant
d’audiences a huit clos ?
 

« Dans le
système de la Cour, la protection des témoins est essentielle, on ne peut pas
prendre des risques sur cela, donc s’il y a la moindre possibilité que
l’identité du témoin puisse être révélée, il faut éviter cela et protéger le
témoin a tout prix, voila ce qui explique autant d’audiences a huis clos ».

Au cours du procès on a vu plusieurs témoins se
rétracter, est-ce a cause de ça ?
 

« Ce n’est pas pour ça. Il y
a des préparations concernant la protection et souvent les témoins sont
impatients pour donner un tel ou tel témoignage mais ce qui arrive c’est que
quand le témoin se trouve devant la chambre, devant les juges, c’est toute une
autre chose ».

Sur Bosco
Ntaganda:
 

Avez vous parlé avec les autorités congolaises du cas
Bosco Ntaganda ?
 

« Oui, j’ai
parlé parce que les chambres de la CPI ont émis un mandat d’arrêt contre lui et
ce mandat doit être mis en exécution. Les autorités ont bien compris qu’on a
besoin de la justice mais ils m’ont fait comprendre qu’il y a des difficultés et
qu’il faut trouver des solutions ».

Le Président Kabila a
déclaré qu’il ne faut pas s’attendre a la collaboration du gouvernement sur ce
cas car la RDC est le pays qui a jusqu’au présent le plus collaboré avec la CPI.
Qu’en pensez vous?
 

« La justice
doit toujours suivre son cours et nous on doit toujours demander que les mandats
soient mises en exécution. Le discours politique c’est un autre niveau, ce n’est
pas acceptable d’interrompre le cours de la justice pour des raisons politiques
».

Qu’est-ce que vous allez faire ?


« Il n’ y a pas de choix, ce qu’il faut savoir ce que quand il y
a une décision des juges de la CPI on ne peut pas choisir d’arrêter un processus
judiciaire. La collaboration entre la RDC et la CPI a été toujours très bonne et
très appréciée et je souhaite qu’elle continue sur cette voie, c’est important
pas pour la CPI mais pour le pays parce que c’est un service que la CPI veut
rendre au pays ».

Mme. Arbia a aussi
confirmé l’ouverture des audiences contre Germain Katanga et Mathew Ndjolo,
ancien chef des milices de l’UPC et du FRPI avant la fin de l’année.

Durant son séjour en RDC, Mme Arbia s’est
entretenue successivement avec les ministres de la Justice, de la Défense, des
Droits humains ainsi qu’avec ceux des Affaires étrangères et de l’Information.
Le Greffier de la CPI a également été reçu par le Procureur général de la
République.

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