27.03.09 Le Potentiel : Cinq questions à Christian Dabo Mady

 

1. Qui est Dr Christian Dabo et quelle est la carte de visite de l’EELUT ?

Je suis le révérend Docteur Christain Dabo Mady, médecin cardiologue et
chef de mission de l’organisation internationale Eglise Evangélique
Luthérienne de Toba en RDC (EELUT/RDC). C’est depuis 2005 que notre ONG
est allée remplacer Médecins sans frontières, MSF/France, à Gbadolite.
L’Eglise Evangélique Luthérienne de Toba en RDC est la 128ème Eglise
membre de la Fédération Luthérienne mondiale (FLM) dont le siège est
basé à Genève en Suisse. En tant qu’Eglise, nous existons depuis 1991,
date de promulgation de l’ordonnance-loi nous octroyant la personnalité
juridique. A partir de mai 2005, le siège nous a désigné pour
travailler dans le secteur de l’humanitaire dans la province de
l’Equateur, ensuite dans les autres provinces telles que le Bandundu,
où nous travaillons sur le projet d’adduction d’eau dans le territoire
de Masimanimba ; dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu,
particulièrement à Goma et à Bukavu pour l’aide d’urgence ; au Maniema
où nous travaillons sur un projet de réhabilitation de la Léproserie de
Kama, cela en partenariat avec l’ONGD Caprenal.

2. Quels sont les objectifs des missions de l’EELUT en RDC ?

Les missions de l’EELUT en RDC sont entre autres l’évangélisation ;
la construction, la réfection, la gestion et l’équipement des services
sociaux ; la création, la gestion et le fonctionnement des hospices des
soins de santé primaires, de la médecine curative, préventive,
promotionnelle et de réadaptations aux maladies et blessés ; la
participation à l’éducation scolaire et sanitaire ; l’organisation et
la gestion des activités de développement, notamment l’agriculture,
l’élevage et la pêche; etc.

3. Quelle est la cible de vos interventions sur terrain ?

Nous sommes une organisation philanthropique et humanitaire qui
essaie de reconstruire ou d’aider à reconstruire la vie de nos
semblables victimes des affres de conflits armés, surtout dans les
domaines de la santé, de l’éducation et du développement. Bref, nous
apportons un appui aux paysans. La cible de nos interventions sur le
terrain sont les populations pauvres et les démunis. Nous faisons
partie de la grande famille hospitalière et dans cette optique, nous
venons de mettre en place un projet qui vise à venir en aide aux
malades mentaux à côté des autres nécessiteux.

4. A quelle difficulté avez-vous buté lors de la phase de votre implantation ?

En tant qu’organisme humanitaire chrétienne de tradition
luthérienne, EELUT n’a pas buté à des difficultés notables dans sa
phase d’implantation. Mais au niveau de Gbadolite, nous avions déploré
un cas de vols des produits et matériels perpétrés par des cadres de la
santé des structures existantes sur place. Le dossier judiciaire
poursuit tant bien que mal son cours. Nous sommes présent à Kinshasa et
travaillons en partenariat avec l’Institut supérieur des techniques
médicales (ISTM) sur un projet d’appui aux jeunes diplômés de
l’enseignement supérieur en essaimant des centres de santé à travers
les provinces du pays.

5. Maintenant que vous travaillez sur le transfert de
votre siège de Gbadolite pour la capitale, qu’attendez-vous des
pouvoirs publics pour ne pas déplorer l’incident malheureux du
Nord-Ubangui ?

Effectivement, d’ici la fin de l’année, le siège de EELUT/RDC sera
transféré de Gbadolite à Kinshasa. Compte tenu du volume important de
stock de médicaments et autres matériels que nous aurons à gérer, nous
aimerions consolider une collaboration sincère et étroite avec les
services de sécurité. Innovant dans ce partenariat, nous ferons en
sorte qu’eux assument leur mission et nous fassions que les médicaments
et autres produits atteignent réellement la population cible sans
connaître les cas de détournement ou de vol. Pour cette raison, nous
voudrions bien travailler en partenariat avec le ministère des Affaires
sociales, Solidarité nationale et Actions humanitaires afin d’obtenir
des exonérations pour des produits à l’importation.

Propos recueillis par St Augustin Kinienzi

Par St. Augustin Kinienzi

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