30.04.09 Le Potnetiel : Cinq questions à Kimbembe Muzunga, par medard muyaya

 

1.Vous avez assisté à l’acquisition d’un bateau pimpant neuf par la RVM. Qu’est-ce que cela vous a inspiré?

C’est la preuve que le Congo reprend sa place dans le concert des
Nations. Vous savez qu’on a des problèmes lorsqu’on va dans d’autres
pays. Dès que vous traversez la frontière, vous sentez la différence
qui montre que vous n’avez pas travaillé pendant un temps. C’est
maintenant que nous sommes en train de combler ces différences là au
niveau des Adg, de certains responsables des entreprises publiques, au
niveau de certains gouverneurs de province. On sent qu’il y a un vent
qui fait que tout le monde se soit réveillé comme un seul homme
derrière le chef de l’Etat dans le cadre de ses vastes programmes de
reconstruction qui sont les cinq chantiers. On sent qu’il ya mouvement
au niveau de tous les volets de ces cinq chantiers. Ici nous venons de
vivre le volet transport. Souvenez-vous qu’il y a quelques temps ici
même à Boma, il y a eu inauguration du parc automobile par l’OGEFREM.
Le même ministère des Transports venait d’acquérir un aéronef qui ouvre
le Congo et les LAC sur le ciel international voire africain.
Aujourd’hui, c’est toujours le même ministère des Transports qui vient
d’inaugurer un baliseur. C’est un instrument hyper important dans le
domaine maritime parce que nous avons une vocation, nous avons un port
qui est international mais les biefs maritimes, le couloir qui conduit
à ce port maritime doit être nettoyé, balisé et on avait besoin de cet
instrument qui ne devait pas toujours être attendu de nos partenaires
extérieurs ou des bailleurs des fonds. Donc, c’est un effort national
que nous devons saluer.

2. D’ici 2011, le peuple congolais pourra-t-il vivre la concrétisation de grandes infrastructures ?

Vous espérez pour quelque chose qui est déjà une réalité. Qu’est-ce
que vous espérez ? Les autoroutes ? Déjà à Kinshasa vous avez vu
certaines réalisations, notamment le boulevard du 30 juin, le pont Mayi
Ndombe, le pont Lufimi. N’Sele et Lufimi en réhabilitation aujourd’hui.
Lufimi- Kwango, Kwango- Kenge, l’Avenue du Tourisme sont en
construction. Dans le Bas- Congo, vous avez vu par où nous sommes
passés lorsqu’on a quitté l’aéroport de Matadi pour aller au port.
C’est une autoroute qui est l’effort du gouvernement provincial. A
Lubumbashi, il y a la construction de la route Lubumbashi- Kasumbalesa,
Lubumbashi- Kasenga. Mais aller à Kisangani. Le chef de l’Etat est allé
de Kisangani à Beni par route.

3. Les contrats chinois ont-ils subi de modification ?

Il n’y a rien qui subit une quelconque modification. En termes des
infrastructures routières, à l’indépendance du Congo en 1960, les
Belges nous ont laissé 145.000 km de routes. Aujourd’hui, en termes de
réhabilitation, nous sommes en train de vouloir aller à un maximum de
23.000 Km de routes qui constituent notre priorité. 23.000 Km des
routes dont moins de 3.000 km de routes asphaltées au taux de 2.300.
Les Chinois nous apportent quoi ? Si vous faîtes le calcul avec les
voiries au niveau des chefs- lieux des provinces, nous sommes à plus ou
moins 4.500 Km de route. Je ne compte pas les chemins de fer. Si vous
considérez tout ce que les bailleurs des fonds (Union européenne,
Banque mondiale, FMI) doivent nous amener en dehors des Chinois, c’est
6.200 km de route. Ajouter aux 4.500 km de route que les chinois nous
apportent, nous sommes à moins de la moitié de nos prévisions.
C’est-à-dire qu’il y aura de la place pour tout le monde, les Chinois,
les Japonais qui arrivent déjà avec la réhabilitation de l’avenue de
l’Université. Les Français ont toujours été là avant les Chinois avec
le PRODEV. Ils sont là à l’aéroport de N’Djili. ADEPEI, c’est une
entreprise française, c’est un financement français qui finance des
études de réhabilitation de la piste de l’aéroport de N’Djili. Les
Français ne sont jamais partis, ils n’ont jamais bousculés les Chinois
parce qu’il y a de la place pour tout le monde. 6.200 km de route plus
4.500, nous devons aller à 55.000 km de route. Il s’agit du nombre de
km qui a été retenu lorsqu’on a créé l’Office des Routes en 1971. Nous
devons aller à 145.000 km. Donc, il y aura de la place pour tout le
monde.

4. Quelles sont vos stratégies ?

Le cabinet du chef de l’Etat a une seule mission. C’est veiller à
la matérialisation de sa vision politique. A ce titre là, nous assurons
le monitoring du gouvernement à tous les niveaux tant provincial que
national. C’est ce qui fait que nous sommes en train d’encadrer les
efforts des gouverneurs qui du reste, travaillent sans l’impulsion du
chef de l’Etat qui va partout non pans en tourisme mais pour montrer ce
qui a été fait et résumer les préoccupations des populations. Aussi,
pour susciter de l’espoir.

5. Qu’avez-vous fait pour résister à la restructuration du cabinet du chef de l’Etat?

Depuis 2003, j’étais ministre des Travaux publics. Nous avons passé
le bâton au gouvernement 1+4. Il y avait onze places pour la composante
ex gouvernement. On était nombreux autour du chef de l’Etat. J’ai
toujours considéré le chef de l’Etat comme un coach. C’est lui règle le
jeu sur le terrain, c’est lui qui sait qu’à tel moment il doit placer
tel ou tel autre joueur à la place qu’il faut. C’est lui qui gère.
C’est comme un jeu de chèques. C’est lui qui sait comment placer les
pions. Donc, cela relève du secret du chef de l’Etat partant, de son
pouvoir discrétionnaire.

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