06.05.09 Le Potentiel: Cinq questions à Me Gabin Lulendu Musumari, par Bibiche MODJAKA

 

1. Secrétaire général adjoint du Parti pour l’action (PA). Parlez-nous brièvement de votre formation politique ?

Le Parti pour l’Action, PA en sigle, se porte bien et même très
bien. Chaque jour qui passe, ce parti s’affirme sur la scène politique
congolaise. En ma qualité de secrétaire général adjoint chargé de
l’idéologie, politique et éthique, je dispose des statistiques très
encourageantes pour un parti aussi jeune que le nôtre. Alors que ce
parti vient d’avoir son existence juridique par l’arrêté n°047/2008 du
30 septembre 2008 et qu’il s’apprête à faire sa sortie officielle dans
les prochains jours, il compte à ce jour, contre toute attente, plus de
450.000 adhérents. Cela n’est-il pas encourageant ? Comme nous sommes
en pleine phase d’implantation, nous allons assister certainement à des
adhésions massives.

2. Le PA vient d’allonger la liste de partis politiques
opérant en RDC. Quel changement espère-t-il apporter au peuple
congolais ainsi qu’à la vie politique nationale ?

Parce que vous insistez sur la multiplicité des partis politiques
en République démocratique du Congo, laissez-moi vous dire que le Parti
pour l’action se veut un parti proche de la population et il ne peut
qu’obtenir son plus grand soutien. Ce que le PA apporte à la population
congolaise et à la vie politique nationale, ce sont des valeurs
auxquelles il est fortement attaché. Il s’agit de la justice sociale,
la démocratie participative, la promotion du travail pour la création
des richesses, l’unité du peuple congolais ainsi que la méritocratie,
valeur cardinale pour susciter le génie créateur du peuple congolais.

3. Que pensez-vous des dernières élections relatives à la constitution du nouveau Bureau de l’Assemblée nationale ?

Le Parti pour l’action se réjouit de l’élection relative à la
constitution du Bureau de l’Assemblée nationale, parce qu’elle s’est
déroulée dans un climat apaisé. Sans doute, ceux qui prédisaient une
crise institutionnelle se sont trompés. Avec ou sans Vital Kamerhe, le
droit d’expression de l’Opposition est garanti. En effet,
l’architecture constitutionnelle et le Règlement intérieur de la
Chambre basse du Parlement congolais garantissent certains droits à
l’Opposition politique. Il est inimaginable de penser que les droits
des députés de l’Opposition à l’Assemblée nationale seront foulés au
pied par le nouveau bureau présidé par le professeur Evariste Boshab.
Cela est juridiquement insoutenable.

4.Quelles leçons avez-vous tirées de la vague qui vient de secouer la classe politique congolaise ?

S’il y a des leçons à tirer, je dois avouer que l’Opposition
politique en République démocratique du Congo n’est pas encore à mesure
de se surmonter, afin de créer une synergie indispensable à la défense
de ses intérêts. Elle souffre de l’absence d’un leadership capable de
l’incarner. La lutte pour la sauvegarde des intérêts individuels
constitue un danger dont l’Opposition devra se débarrasser. L’échec
cuisant de l’Opposition à la dernière élection du bureau de l’Assemblée
nationale n’est pas, à mon avis, surprenant ; vous avez un cas
d’école : jusqu’à ce jour, l’Opposition peine à trouver son
porte-parole, pourquoi ? Parce qu’il y a un problème qui se pose, celui
de positionnement politique.

5.Le président Barack Obama vient de totaliser plus de trois mois à la tête des Etats-Unis d’Amérique. Qu’en dites-vous ?

Je laisse aux Américains le soin de faire la lecture de cent jours
du président Barack Obama, à la tête des Etats-Unis d’Amérique. Les
derniers sondages faits par les Américains, dans leur majorité, jugent
positive l’action de leur président. Pour ma part, je lui souhaite un
fructueux mandat. L’élection, pour la première fois, d’un Noir qui se
défend très bien jusqu’ici, à la tête d’une grande puissance mondiale
qu’est les Etats-Unis d’Amérique, constitue un espoir pour tous les
Noirs de race en général et des Américains en particulier.

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