BONNE RIDDANCE SENATEUR MUTINGA MAIS… (Fungula Fumu Ngondji, le maniKongo.)

  Le moment est donc
crucial. Situation difficile pour mieux souligner la gravité des faits.
C'est-à-dire, reconnaître que le « Dossier de la RDC » a été recalé et que la
convention sino-congolaise risque de devenir un (beau) rêve après le
mois de juin si jamais le gouvernement ne lève pas d’options courageuses."

Je dit, bonne riddance mon ami, mais n'avez-vous pas lu l'interview du sieur président
dans le New York Times?
ou l'avez-vous déjà oubliée? Si je ne vous connaissait pas,
je pourrait tout de suite vous classer parmi les hommes politiques Congolais
qui ont une mémoire courte des faits. Laissez-moi quand même vous rappeler ces
quelques lignes:

Question de New York Times.:
Commençons par le commencement. Comment vous sentez-vous en ce moment?

Réponse de Kabila. : Pour évaluer
comment les choses sont, nous devons considérer comment elles étaient il y a
quelques années, 10, 15, quelques mois, quelques semaines passées.

Tel était l'échange entre Kabila et un
journaliste de New York Times il y a de cela quelques mois.

Relevons d'abord le fait que, lorsqu'on
évalue une situation d'une manière réaliste, il est recommandé en général de
partir d'UNE hypothèse de façon à circonscrire le champ d'évaluation. Quand le sieur
président parle de 10, 15 annees, quelques mois, quelques semaines, il ne peut
convaincre personne qu'il sait exactement de quoi il parle. De même en est-il des engagements du Congo avec ses
partenaires. Il est vrai que certains de ces engagements avec les institutions
de Bretton Woods ont été signés bien avant l'arrivée de Joseph Kabila Kabenge
au pouvoir. Même les contrats avec les Chinois avaient été initiés dans le
secret (afin de prevenir le genre de situation que Joseph Kabila rencontre) par
Laurent-Désiré Kabila qui avait des rapports personnels avec certains leaders
chinois depuis le temps de son maquis. Mon ami, le défunt Etienne Mbaya, ancien
ministre d'état chargé du plan et de la reconstruction dans le premier
gouvernement de L.D. Kabila m'en avait largement parlé pendant mon malheureux
séjour à Kinshasa de 1997 à 1999. L'honnêteté aurait exigé que Kabila le fils
établisse cet antécédent, ce qui aurait, j'en suis certain, élevé tant soit peu
son crédit et son image de véritable fils de son père auprès d'un bon nombre de
Kongolais. Mais ce n'est la qu'une parenthèse.

QUE CONTIENNENT LES CONTRATS
SIGNES AVEC LES CHINOIS?

Le point à retenir ici est que
les pays les mieux organisés et même les plus riches ne s'engagent jamais à
quoi que ce soit avant d'avoir épuisé l'étude des tenants et aboutissants d'un
dossier, surtout lorsqu'il s'agit de projets évalués en milliards de dollars.
Et
  il y a des institutions démocratiques élues par le peuple,
de tells dossiers doivent obligatoirement faire l'objet de débats publics au
parlement. Même si les débats en question se prolongent indéfiniment. En a-t-il
été ainsi avec les contrats conclus avec les Chinois? Mon ami Mutinga
connait-il exactement comment ces contrats sont rédigés? Dans de tels
documents, chaque mot a son pesant d'or. C'est pourquoi ils demandent une logue
étude des hommes de lois. Prenons un exemple typique.

 L'Afrique du Sud et plusieurs autres
partenaires ont annoncé depuis quelques années la poursuite des travaux du
barrage d'Inga dont le cout serait dans l'ordre de plusieurs dizaines de
milliards. Savez-vous pourquoi ce projet ne verrait son début que dans 5 ou 10
ans? Parce que ceux qui y sont intéressés doivent être surs qu'une fois le
chantier ouvert, il devra aller de l'avant! Certes, même des projets bien
étudiés ne réussissent pas toujours. L'homme propose, Dieu dispose dit-on. Mais
encore une fois, quand cela arrive, ce n'est pas que les "talents"
ont fait défaut! Bien de fois, les talents ont sous-estimé ou surestime
certaines donnees et reconnu leurs erreurs!

Dans le cas du Congo, le sieur
président a reconnu, lui aussi, dans l'interview au New York Times dont
référence ci-dessus, qu'il n'a jamais pu disposer de talents nécessaires (ne
serait-ce que 15) dont il a besoin pour réussir dans sa mission. Est-ce la un
aveu d'échec? Qu'en serait-il d'autre? Si après 8 ans de pouvoir le constat est
tel, que peut-il faire dans les deux ans qui lui reste? Dans les régimes
politiques réellement démocratiques, Kabila devrait être certain que son parti
est partant battu. Sans doute se prepare-t-il a reccourrir aux chars comme il
en fut le cas dans la course contre Mwana Mboka…!! Mais oserait-il pareille
folie face au monument de resistance de Limete?

Mais mon ami Mutinga ne semble
pas se rendre compte de cette réalité. Il parle de la nécessité des
"talents" plutôt que des "griots". Les parlementaires dont
il est un ne seraient-ils pas les premiers griots? Si ceux-là qui, en principe,
devraient représenter l'élite des "talents" de la nation congolaise
jouent aux griots,
et comment pourrait-on trouver ceux que l'on ne connait
pas? Mon ami Mutinga aurait probablement mieux fait de proposer une formule de
sélection des talents au sieur président qui continue à chercher ainsi qu'il
l'a avoué au journaliste de New York Times.

Dans mon livre THE KONGO OF MY
ANCESTORS (Le Kongo de Mes Ancêtres), qui paraitra au début de l'année
prochaine sous les Editions Tate Publishing, de l'état de Pennsylvanie, je
parle du Kongo de demain. Je souligne expressément que les hommes appelés à
gérer ce Congo-la doivent être non seulement des bâtisseurs et serviteurs du
peuple mais, premièrement, être soumis à toutes les règles et rigueurs de la
science sur le plan politique, économique, social et même spirituel. Ce n'est
qu' à cette condition que le Kongo de nos ancêtres pourra renaitre et
prospérer.

La vision de l'improvisation
et des demi-mesures, si elle en était une, qui a servi de méthode de
gouvernement de tous les régimes dictatoriaux du Congo est la voie la plus sure
pour la faillite et l'exploitation éternelle de notre peuple.

——————————————————————————————————-Fungula Fumu Ngondji, le maniKongo, son nom de code sous la dictature de
Mobutu pour cacher ses activités clandestines, est un ancien collaborateur de La
Voix de la Rue
(Kikwit, 1962); Le Journal Kapia (Kananga);La
Présence Congolaise
(1964-1966); L'Afrique dans le Monde (1966-1969);
La Radio Nationale, station Bandundu (1969); ); Zaïre Magazine (1972-1977),
L'Agence Zaire Presse
(1977-1980) a Kinshasa. Il est le
fondateur du premier syndicat des journalistes (Union nationale des
journalistes professionnels Congolais), intégré dans l'union nationale des
travailleurs du Zaïre (UNTZa, 1967); auteur de "La Jeunesse Zaïroise s'
interroge" publie par Le Comite Zaïre en Belgique en 1983. Il vit a
présent en Californie aux USA avec toute sa famille.

Son livre, "The Kongo of
My Ancestors" (Le Kongo de Mes Ancêtres), attendu pour début 2010,
bibliographique et historique à la fois, évoque sa vie d'enfance dans Ngondi
Fioti, son village d'origine; son expérience d'étudiant et de journaliste; les
tragédies vécues par notre pays depuis l'assassinat de Lumumba; les péripéties
de la vie à Kinshasa au sein des institutions politiques, économiques, sociales
et judiciaires, come les prisons; tous les aspects de l'histoire de notre pays
sont présentés et analysés avec le regard d'un professionnel du media,
y
compris le role de Sakombi Inongo dans la desorientation, la desinformation et
la corruption de la presse congolaise. C'est un livre qui suscitera debats et
desir a un engagement revolutionnaire de tout patriote Kongolais.

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