EN QUEL PAYS VEUT-ON POUSSER LES HUTU A RENTRER ? (Mujyanama Erneste)
EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
Après « Umoja wetu »
au Nord-Kivu, « Kimya II, au Sud-Kivu
Au Nord-Kivu,
lors de lopération appelée « Umoja wetu », déclenchée Le 20 janvier et qui a
pris fin officiellement Le 25 février 2009, IL ny a pas eu de combats entre les
FDLR et la coalition rwando-congolaise. Les FDLR nont fait que Des embuscades
pour retarder lavancée de la coalition et nont combattu quune fois, en
février, à Katoyi, dans Le territoire de Masisi, quand ils furent encerclés.
Alors IL y eut beaucoup de morts et de blessés du côté Des troupes rwandaises et
très peu du coté Des FDLR. Alors que les autorités Ont déclaré que lopération a
eu un succès de 80%, les FDLR sont toujours là, seulement ils se sont déplacés
plus à lintérieur dans la forêt et ils se sont divisés par groupes. Peu deux
sont rentrés au pays.
Et maintenant
préparée par larrivée de troupes nombreuses, une opération analogue, appelée
« Kimya II », EST déclenchée au Sud-Kivu. Officiellement, elle NE sera réalisée
que par les FARDC avec lappui logistique de
sont depuis longtemps inquiètes de voir dans ces troupes une forte présence
rwandaise, fraichement arrivée, et donc autre que les troupes du CNDP. Quant aux
FDLR, is attaqués, ils sont décidés à se battre, mais ils déclarent aux FARDC :
« Nous avons marié vos sœurs, comment pouvez-vous attaquer vos beaux-frères, vos
sœurs, vos neveux ? Nous avons été appelés de nos pays dasile[1] par Laurent Désiré Kabila, nous avons combattu avec vous
contre les forces filorwandaises du RCD, nous avons même sauvé votre actuel
Président à Pweto Des mains du FPR, comment se fait-IL que maintenant vous nous
considérez vos ennemis ?
La souffrance de la
population congolaise
Bien avant Le
début de cette opération, la population a commencé à souffrir Des exactions Des
militaires FARDC, dincendie de villages, de viols, et même de massacres que la
voix officielle attribue régulièrement aux FDLR, alors que, pour certains cas au
moins, les témoignages disent autrement[2]. Il y a les FARDC mal payés, IL y a Des gens corrompus
par Le gouvernement de Kigali, IL y a les RDF infiltrés, les groupes de bandits…
leur méfaits permettent de continuer à salir les FDLR, pour que lopération
bénéficie de lappui de
Communauté
cultivaient et faisaient de lélevage et vendaient de leurs produits aux
marchés ; contraints à fuir, ils sont restés sans moyens de survie, ce qui les
poussé à puiser aux biens Des populations locales.
Des opérations aux
buts cachés
Est-ce
possible que les Rwandais auteurs Des massacres de Congolais à Kasika, Makobola,
Katogota pendant la guerre de 1998, puissent leur apporter maintenant la
paix[4] ? Rappelle-t-on que Le 6 novembre 2008, plus de quatre
cent congolais de 14 à 40 ans Ont été massacrés par larmée rwandaise de Nkunda
à Kiwanja, au Nord-Kivu ?
Ces
opérations dans lEst de
RDCongo
après. Sous prétexte de lopération « Umoja wetu », beaucoup de militaires
rwandais sont entrées au Congo[5], mais seulement un nombre très réduit a regagné son
pays, les autres se sont mélangés aux forces du Pareco et du CNDP[6]. Des témoins signalent à Bukavu plusieurs entrées
nocturnes de militaires rwandais, par la frontière ou à travers Le lac, qui par
après prennent la direction de la forêt[7]. A la fin du mois davril, Des militaires de la garde
présidentielle de Paul Kagame Ont aussi traversé la frontière vers Le Congo. Il
sagit de jeunes très arrogants, chacun armé de fusil, couteau et
marteau[8].
Lannée
dernière, Le Président Kagamé sest adressé à tous les jeunes, tutsi et hutu,
qui avaient raté leur diplôme cette année-là en leur disant : Ne vous
découragez-pas, la fin de lécole nest pas la fin de la vie. Je vais vous
donner du travail ». Ils Ont été « invités »[9] à senrôler et Ont été formés par les Américains (USA),
non pas pour la guerre, mais pour les assassinats. Ces jeunes sont déjà entrés
au Congo, une partie, mélangée à
vers la forêt, une autre est restée à Bukavu. Leur mission : assassiner et
endosser la faute aux FDLR. Ils parlent les langues du
Kivu.
Ainsi se
poursuit le dessein de renforcer la présence du Rwanda à lintérieur des
institutions congolaises. Nous ne pouvons pas ignorer que le Rwanda a lambition
dinstaller un pouvoir Hima[10] au Congo. Malheureusement, certains Congolais nont pas
le souci de leur pays et se laissent corrompre ; ainsi, est-il très facile de
leur faire la guerre et le projet dannexer lEst du Congo au Rwanda chemine
vers sa réalisation.
AU
RWANDA
Le sort des
rapatriés
Les rapatriés
« volontaires », suite aux opérations « Umoja wetu » et « Kimya II », sont
surtout des femmes, des enfants, des vieillards, que le Haut Commissariat de
lONU aux Réfugiés (HCR) a transportés au Rwanda. Là, après avoir passé quelques
jours dans un camp de transit, ils sont envoyés vers leur colline dorigine. Le
HCR donne à chaque famille ayant plus de six enfants un sac de maïs, un sac de
haricots, une bâche, des casseroles, des assiettes ainsi que des couvertures.
Lorsque ces
personnes quittent le camp, les autorités du camp demandent par téléphone à des
gens du FPR (Front Patriotique Rwandais, le parti au pouvoir) se trouvant sur la
colline de destination des rapatriés sils acceptent leur arrivée. Si la réponse
est négative, la police arrête ces personnes en route et les met en prison, en
les accusant davoir participé au génocide. Certains rapatriés retrouvent leur
champ ; et comme beaucoup de maisons ont disparu, la plupart deux ira habiter
dans des maisonnettes que lEtat a construites tout au long de la
route.
Les femmes
réfugiées qui rentrent au Rwanda en provenance du Congo sont poursuivies, car,
dit-on, lorsquon tue un serpent, il faut tuer aussi ses petits. Cest ainsi
quau secteur Cyete, on a cherché à tuer M.me Mukandinda Bahakwa Béatrice, qui
venait de rentrer du Congo avec ses enfants. Son mari, rentré au pays en 2008,
avait été assassiné. En cette année 2009, suite aux difficultés de la vie au
Congo, la veuve aussi était rentrée, avec ses enfants. Une nuit, alors quelle
était à la toilette, elle a vu arriver chez elle Muhigirwa Innocent, responsable
de lescadron de la mort du secteur, avec des soldats. Elle est immédiatement
descendue vers le fleuve Ruzizi, où des pécheurs lont sauvée en lui faisant
regagner au nouveau le Congo. Les enfants sont restés dans les mains de la
famille élargie.
Au mois de
mars dernier, dans ce même secteur Cyete, une femme, dont le mari, Bizimana,
était réfugié au Congo, a été emprisonnée avec ses deux enfants, Mulimbo, de 18
ans et Bunyenyeri, de 20 ans. Lors de sa détention, Mulimbo a été tellement
battu quil se trouve maintenant à la maison en de mauvaises conditions. Dès que
Bizimana est rentré au Rwanda, sa femme a été relâchée, mais lui aussi a été
fortement battu et reste en prison. En cette circonstance, le Chef de
déclaré à la population : « Vous continuez à être orgueilleux ! Vous navez pas
encore considéré les cadavres, vous navez pas encore
accepté ! ».
Dans
lex-Commune de Cyimbogo, les militaires ont accusé deux jeunes hommes,
Niyibizi, fils de Rwanze Gushira, et Kazee, fils de Nyandwi, davoir volé un
fusil au Camp militaire. Après les avoir traînés loin de leurs maisons, ils les
ont frappés devant la population quils avaient réunie, en les accusant du vol.
Comme ils niaient davoir volé, les militaires les ont retenus et sont partis
perquisitionner leurs maisons. Après avoir mis des cartouches sous leurs
lits, ils ont appelé les jeunes et la
population environnante : « Venez voir ce quils ont nié ! ». Cest ainsi quon
les a emprisonnés. A cette occasion, le responsable dIbuka[11] a prononcé des paroles qui ont effrayé la population :
« Dans le temps, les Tutsi ont dominé les Hutu, et jusquà présent il faut quil
en soit ainsi ! ».
Quant aux
combattants FDLR qui ont accepté de rentrer au pays, leur sort demeure
incertain ; certains dentre eux ont été emprisonnés. Les démobilisés du FPR et
les démobilisé des FDLR ont des cartes différentes. Sur la carte de ces derniers
il est écrit : « Il sest séparé des rebelles ».
Cest ainsi
quil y a des retours de réfugiés rapatriés au Congo. Le 27 avril 2009, Radio
Okapi a informé que cent citoyens rwandais sont installés à Nyabibwe, localité à
Nord de Bukavu sur le bord du lac Kivu. Ils sont revenus du Rwanda au Congo
après avoir été rapatriés lors de lopération « Umoja wetu ». Le 29 avril, lors
de son journal matinal, Radio Iriba a signalé la présence de familles rwandaises
(femmes et enfants), au quartier Panzi, à la périphérie sud de Bukavu. Ce sont
les familles de combattants hutu capturés lors de la même opération. Ils sont
revenus au Congo, ont déposé leurs familles et sont partie vers la forêt à une
destination inconnue.[12].
Le gacaca
continue
Comment
rentrer dans un pays où règnent la discrimination et la menace ? Dans les
prisons, les prisonniers sont entassés sans pitié et les arrestations
continuent. Le « gacaca », la dite juridiction populaire qui juge les Hutu
accusés de génocide, pavane vérité et réconciliation, mais en réalité cest une
justice de vengeance des Tutsi contre les Hutu, qui sexerce avec lappui
financier et moral de
Communauté
2007, mais il a continué, en soccupant des accusations concernant les dégâts
matériels. Après avoir dépouillé autant que possible les Hutu de leurs biens,
les rescapés[13] corrompus sont en train de casser les jugements, afin
que ces innocents soient tués, car au Rwanda lemprisonnement à vie est égal à
la mort.
Ainsi, le
gacaca reprend-il de plus belle. On cherche à juger de nouveau ceux qui ont été
relâchés. En particulier, sont visés maintenant les fonctionnaires de lancien
régime, qui étaient restés jusquà présent au pays sans être inquiétés, et
avaient même travaillé pour lactuel parti au pouvoir, le FPR. Au Rwanda toute
personne qui réfléchit, qui peut partager avec dautres ses réflexions devient
un danger et on cherche à la mettre à lécart[14]. Cest ainsi que le 14 mai 2009 dans le secteur Mururu
beaucoup de personnes ont été arrêtées. Les prisonniers sont en train de périr
en prison, depuis quon a suspendu lassistance de leurs familles[15].
Le président
Kagamé sait bien que la majorité des personnes arrêtées au Rwanda sous
accusation de participation au génocide sont innocentes Pendant quon les
emprisonne, les teneurs du pouvoir se protègent. Le 18 juillet 2008, la
constitution rwandaise a été revue pour y insérer un article permettant à la
justice rwandaise de poursuivre le président Paul Kagamé et ses proches
collaborateurs, malgré limmunité dont ils jouissent. Cela en vue déviter que
la justice internationale soccupe deux à propos de lassassinat des
ex-Présidents rwandais Juvénal Habyarimana et burundais Cyprien Ntaryamira et de
les acquitter enfin.
Tout à fait
récemment, Human Rights Watch a écrit une lettre au Tribunal Pénal International
dArusha[16], en Tanzanie, en lui demandant de soccuper aussi des
crimes commis par le FPR. Le Ministre rwandais de
que ce serait une tautologie, car les criminels du FPR le Rwanda les a déjà
jugés…
Se taire, mourir, ou
devenir esclaves
Les personnes
qui ont encore des parents ou des enfants à létranger, particulièrement
réfugiés au Congo, sont persécutées, en vue de contraindre les membres de
famille exilés à rentrer au pays. Des hommes ont été chargés par les autorités
de passer dans les quartiers recenser ces familles. Ils sadressent aux
« Nyumbakumi », qui surveillent chacun la vie de dix familles, et leur demandent
si parmi elles il y a quelquun qui nest pas du PFR, le parti au pouvoir. Cest
ainsi quils composent des listes dopposants, quils transmettent aux
militaires, qui la nuit passent à coté de chacune de ces maisons, pour être aux
écoutes de leurs discours ou de leurs échanges par téléphone. Sils trouvent
quils parlent de leurs parents exilés ou avec eux au téléphone, ils les
arrêtent. Si quelquun sort de la maison après 20h00, il sera fortement battu.
Ces familles hésitent même à utiliser le téléphone, de peur dêtre accusées de
parler avec leurs conjoints au Congo.
Voici les
noms de quelques-unes de ces personnes quon appelle Intore[17], choisies par le Président dIbuka pour espionner :
Nyaminani, fils de Munganga ; Mvuyekure Gaspard, fils de Mbasho, Kavumbi
Jean-Marie Kanyamikenke ; Habanabashaka fils de Rusenyanteko ; Mbarubukeye
Emmanuel, secteur Kamembe ; Habiyambere Pierre, secteur Kamembe ; Mukundiyukuzi
Didas, secteur Gihundwe. Leur tâche est celle de donner les noms des familles
qui ont des frères au Congo et de les surveiller. Chaque soir, ils doivent
donner rapport de tout ce quils ont entendu derrière les portes et le rapport
sera transmis au niveau supérieur. Dautres espions traversent le lac la nuit
vers Bukavu pour capter des informations.
Dans chaque
cellule (quon appelle akagari), un
homme est chargé déliminer tout opposant. Il est responsable dun escadron de
la mort. Voici quelques-uns de leurs noms : au Secteur de Mururu : Gaponda, fils
de Munyandamutsa ; au Secteur de Mutongo : Mananga ; au Secteur de Cyete :
Muhigirwa Innocent. Ils sont tous des Tutsi.
Le 7 mai 2009
au secteur de Cyato, a eu lieu une réunion, dirigée par le premier responsable
dIbuka, à laquelle nont participé que des Tutsi de père et de mère. Il y
avait plus de deux cent personnes : les responsables dIbuka de chaque secteur,
les resposnables des escadrons de la mort de chaque secteur. Ils ont
dit[18] : tous ces Hutu qui, selon vous, ont de mauvaises
pensées, et ceux que vous voyez être forts, doivent avoir un dossier de
participation au génocide et doivent être arrêtés. Ceux qui ont des champs ou de
largent, il faut faire vite à les emprisonner, avant que les élections naient
lieu. Nous commencerons par arrêter deux personnes par secteur, la semaine
suivante nous en arrêterons quatre, après un mois nous en arrêterons huit, et
ainsi de suite, jusquà ce que tous soient arrêtés[19]. Comme vous le voyez, nous avons des travaux quils
doivent faire pour nous : préparer les terrasses pour cultiver nos collines,
cultiver pour nous, construire nos maisons. Vous savez que les Hutu sont forts ;
si nous ne préparons pas ces dossiers pour les emprisonner, nous ne pourrons pas
les faire travailler pour nous comme « Tigistes »[20]. Le gacaca doit recommencer afin que ceux qui nont pas
été emprisonnés, soient emprisonnés, et que ceux qui ont été libérés puissent
être à nouveau emprisonnés.
Toute une population
intimidée et appauvrie
Lintimidation règne dans le pays. Chacun a peur
dexprimer son avis sur la situation même avec son proche. Le 26 avril dernier,
le Gouvernement a interrompu les relations avec la radio BBC Gahuza miryango,
gêné par les nouvelles quelle diffusait.
En ce même
mois davril, lors dune visite à Byumba, le président Kagame a déclaré que
celui qui nest pas à mesure de suivre ses instructions, il na quà partir, et
que celui qui détourne les biens publiques sera emprisonné. Or cest le groupe
qui gère le pays qui senrichit outre mesure.
Dans les
écoles, au moment de la recréation, les élèves tutsi se retrouvent selon leurs
“familles”, cest-à-dire les élèves des classes supérieures, Tutsi. Ils
chuchotent entre eux, ce qui fait craindre les
Hutu.
Bien que
linitiative généralisée de la « mutuelle de santé » garantisse désormais les
soins primaires, lécart entre riches et pauvres sagrandit du jour au jour.
Beaucoup de Hutu, la population pauvre, ont dû quitter leurs maisonnettes dans
les quartiers populaires de Kigali, avec un maigre dédommagement, et ces
quartiers ont été rasés pour faire place à des villas. Désormais à Kigali on ne
peut bâtir quen matériaux durables, condition que les Hutu ne peuvent pas
remplir, car toute léconomie est monopolisée par le cercle (akazu) de Paul
Kagame, par les rescapés et Ibuka. Les maisons commerciales doivent être en
étages. Aucun petit vendeur nose plus vendre aux bords des rues, et même
beaucoup de petites boutiques ferment à cause des taxes trop élevées[21]. On impose aux paysans de couper leurs bananeraies, en
prétendant quelles causeraient la malnutrition. Or, cest la bananeraie qui
donne à la famille un peu dargent liquide, à travers la vente de la bière de
bananes.
Bonne partie
des Tutsi mêmes : les Banyamulenge, ceux qui viennent du Burundi, ceux-là même
qui ont toujours vécu au pays, tous ceux qui ne font pas partie du groupe de
pouvoir venu de lOuganda, sont de plus en plus marginalisés. Tout celui qui
veut être droit est menacé et mis à lécart.
Un régime qui jouit
de lappui international
Malgré cela,
Communauté
Kigali, et les Etats-Unis dAmérique considèrent Paul Kagame intouchable. Les
signes sont nombreux.
internationale continue
utiliser deux poids et deux mesures.
– Nous ne
nions pas le massacre de 800.000 Rwandais en 1994, mais ne faut-il pas aussi
tenir compte du massacre de 5.480.000 Congolais par le régime de Kagame et ses
alliés depuis 1996, ainsi que des centaines de milliers de Hutu rwandais
massacrés par les troupes du FPR depuis leur entrée au Rwanda le 1er
octobre 1990, au Congo en 1996-97 et jusquà présent ?
– Elle a
dévalorisé le mandat darrêt lancé par les juges français et espagnol contre les
planificateurs du génocide au Rwanda et au Congo.
– Bien que le
FPR Inkotanyi ait utilisé les enfants pour semparer du pouvoir au Rwanda,
aucune institution internationale ne les a inquiétés jusquà présent.
– Le
procureur du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR), le canadien
Louis Alburt, qui avait commencé lenquête sur lattentat à lavion du président
Habyarimana, a été obligé de démissionner de ses fonctions, à cause de la
pression des USA, de
Grande Bretagne
– Les USA
contestent la remise en liberté des responsables des FDLR, Calixte Mbarushimana
et Ignace Murwanashyaka et disent souhaiter que tous les seigneurs de la guerre
dans
des Grands Lacs soient arrêtés, mais ils ont longtemps appuyé le rebelle
filorwandais Laurent Nkunda[23], dont larmée a fait en deux ans de guerre au Nord-Kivu
beaucoup de morts et presque deux millions de déplacés[24].
– Depuis la
publication, en décembre dernier, du rapport onusien sur lagression du Rwanda
au Congo à travers les forces de Nkunda, les Pays-Bas et
aides budgétaires envers le Rwanda. Pourquoi les autres bailleurs de fond nont
pas voulu faire de même ?
– Laccord de
décembre 2008 entre le président congolais Joseph Kabila et le président
rwandais Paul Kagamé a fait à ce que Nkunda soit arrêté et que lopération de la
traque des FDLR commence en janvier 2009 au Nord-Kivu[25].
Communauté
découter la voix des réfugiés hutu au Congo : on les « traque » : sont-ils tous
des tueurs ? Quoi dire des enfants nés au Congo après lexil, des jeunes qui
étaient enfants en 1994, des femmes, des vieux et de tant dadultes, qui ont été
aussi victimes des malheureux événements rwandais ?
Conclusion
Il est
incompréhensible quon veuille rapatrier les Hutu par force, alors que certains
de ceux qui ont été rapatriés sont en train de rentrer au Congo. On ne peut pas
forcer quelquun à rentrer chez lui : cest un crime et lhistoire le
témoignera. Les Hutu rwandais au Congo veulent rentrer chez eux, mais ils ne
peuvent pas être forcés au retour, alors que leurs conditions de sécurité et de
dignité au Rwanda ne sont pas assurées. Leur retour, que ces opérations de
guerre au Nord et au Sud-Kivu déclarent viser, se réalisera non par la violence,
qui est en train de faire de nouvelles victimes et de nouveaux déplacés, mais
par un changement dans le pays. Lunique solution pour ramener la paix au Rwanda
est que les représentants de tous les Rwandais se mettent à une même table pour
parler de lavenir de leur pays, comme dautres peuples ont fait[26], pour bâtir un pays où chacun se sente libre et
protégé.
Que
Communauté
contre les Hutu partout dans le monde et surtout à lEst de
les Hutu aussi ont été créés par le même Dieu que les autres êtres humains et
ont donc droit à la vie, droit de revendication, droit dexpression, droit à
lassistance de tout genre.
Que le
Communauté internationale exerce une pression sur le gouvernement rwandais, afin
que :
– se réalise
un véritable dialogue interrwandais, en vue de bâtir le futur du pays dans la
paix ;
– une
amnistie générale soit accordée à tous les ex-FAR (larmée du précédent régime)
et même à tout le monde, pour que le peuple rwandais tout ensemble reconstruise
le pays.
– un
véritable multipartisme soit installé dans le pays, désormais à la veille des
élections présidentielles de 2010, et quelles se passent dans la transparence
et la liberté.
Fait dans
Grands Lacs, le 1er juin 2009.
Mujyanama
Erneste
[1]
Le gén. Sekatende nous a appelés du Centrafrique, lAngola, le Gabon, le
Congo-Brazzaville.
[2]
Par ex., le massacre du 22 mai 2009 à Civanga, qui a fait douze morts parmi les
passagers dun camion de commerçants, est à attribuer au 99% aux militaires du
CNDP lancien mouvement rebelle de Nkunda ; la voix officielle la attribué aux
FDLR. Samedi le 30 mai 2009 le Ministre congolais de lInformation a défendu aux
journalistes de donner la parole aux
FDLR.
[3]
Le mauvais comportement dun certain nombre de militaires des FARDC a provoqué
quelque part un rapprochement entre les FDLR et les Mayi-Mayi, les forces
spontanées de résistance de la population congolaise.
[4]
Un citoyen congolais témoigne dun fait avoir vu tout récemment parmi les
troupes nouvellement arrivées à Kasika un commandant tutsi qui est allé prés du
tombeau du Mwami assassiné lors du massacre daoût 1998 qui fit plus de mille
morts. Il a fait le signe de la croix et sy est recueilli en silence pendant
vingt minutes. La population en lobservant se disait : « Ce nest pas son
frère. Cest que son cœur est inquiet par rapport à ces
événements-là ».
[5]
Ceux venus par la frontière de Goma se sont dirigés vers Lubero, Nyabyondo
(Masisi) et Walikale.
[6]
Le Pareco est composé dHutu anciennement établis au Nord-Kivu ; le CNDP est
lancienne armée du rebelle filo-rwandais Laurent Nkunda, rapidement intégrée
dans les FARDC.
[7]
Un réfugié témoigne de les avoir vus à
Mwenga.
[8]
Pendant quils sétaient installés dans la zone près de la frontière avec le
Congo, ils maltraitaient les gens : tout homme qui passait près deux après
19h00, était obligé de les porter sur le dos partout où ils voulaient jusquau
matin.
[9]
Au Rwanda linvitation est un ordre, car la refuser signifierait se déclarer
opposant. Si une personne refuse ou réclame face à une requête du pouvoir, on
lui dira : « Ah, tu veux attendre les Hutu pour les servir ! ». Parfois, peu de
jour après, la personne sera portée
disparue.
[10] Le groupe auquel appartiennent les Tutsi au pouvoir au
Rwanda. Le 4 novembre 2008, lors de lémission « Dialogue entre Congolais », à
Okapi
Bisimwa a confirmé lagression du Rwanda au Congo, en disant quelle rentre dans
le cadre de la « Vision 2020 », le programme que sest donné le gouvernement
rwandais. Le rapport de lONU de décembre 2008 confirmera lappui rwandais à la
guerre de Nkunda au Congo.
[11]
Ibuka signifie : « Rappelle-toi ! » Cest lassociation des rescapés Tutsi qui
prépare les accusations contre les Hutu. Le FARGE (Fond daide aux rescapés du
génocide) a comme but de favoriser les Tutsi aux études secondaires et
supérieures.
[12]
Le Conseil de sécurité provincial envisage de capturer encore ces réfugiés pour
les transmettre à lImmigration au
Rwanda.
[13]
Seulement les Tutsi ont droit à cette appellation et aux facilitations qui en
découlent.
[14]
Cest le cas de Bisengimana Elisée, Mukezamfura Alfred, Jean-Pierre Kagubari,
Nibirori Agnès, Kubwimana Viateur, Ntakirutimana Faustin, Pius Nzeyimana, Pascal
Habarugira, Ntampaka Justin, Mbarushimana Fidel, Habyarimana Emmanuel,
Nduwamungu Tatien, Munyangabe Théodore, Munyakazi Laurent : emprisonné sous
accusation davoir participé au génocide, ils sont tous condamnés à des peines
de prison allant de 20 à 30 ans et certains même à
perpétuité.
[15]
On naccepte que de largent, qui toutefois reste à la direction de la prison et
narrive jamais au destinataire.
[16]
Censé juger les crimes commis au Rwanda pendant lannée 1994, ce tribunal na
jugé jusquici que des Hutu.
[17]
La tâche fondamentale des Intore est celle de terroriser la population en vue
des élections présidentielles de 2010.
[18]
De source directe.
[19]
La méthode est la discrétion. En juillet 1996, au stade de Gisenyi, le président
ougandais Yoweri Museveni avait donné lexemple de lenlèvement dune chique du
pied : on écarte doucement la peau de tout côté et par après on lenlève. Dans
ce sens, le président Kagame a dit récemment : « Nous neutraliserons tous ces
méchants ».
[20]
TIG : ce sont les « travaux dintérêt général » auxquels sont assignés les
prisonniers. A 5h00 du matin, ils prennent un gobelet de mais et un de haricots
et par après ils partent travailler jusquau soir. Ils logent dans des camps où
les visites ne sont pas permises.
[21]
A remarquer quaucun homme ne peut marcher en ville avec des babouches ; de
même, est défendu lusage de sachets en plastique.
[22]
Cf. journal de R.F.I. du 20 novembre
2008.
[23]
Le 4 novembre 2008, lors de lémission « Dialogue entre Congolais », à
Okapi
du CNDP, le mouvement de Nkunda, a confirmé lagression du Rwanda au Congo, en
disant quelle rentre dans le cadre de la « Vision 2020 », le programme que
sest donné le gouvernement rwandais. Le rapport de lONU de décembre 2008
confirmera lappui rwandais à la guerre de Nkunda au
Congo.
[24]
Selon Jules Rutaremara, porte parole des RDF, larmée rwandaise, les USA qui ont
donné les armes que Nkunda a utilisées dans sa guerre contre
quelles devaient servir pour lopération de maintien de la paix au Darfour, à
laquelle le Rwanda participe.
[25] Cela a fait « remonter les actions » du président
rwandais qui a pu vêtir les habits dun bâtisseur de paix dans
2009, les Ambassadeurs américain et britannique sont allés exprimer au Premier
Ministre congolais leur soutien au programme de la traque des FDLR. De cette
manière ils continuent à dissimuler leur complicité dans le génocide
rwandais.
[26]
Par ex.: le Congo-Kinshasa, le Congo-Brazzaville,
Centrafricaine
conflits.