17.07.09 MONUC/Potentiel Cinq questions à Maswell Kerley (*)
1. De quoi soccupe lUNMAS en RDC ?
LUNMAS a un vaste champ de responsabilités en RDC. Nous nous
occupons de deux types de soutien : le soutien à la Monuc dans ses
opérations, en particulier aux éléments militaires, pour permettre à la
Mission de déployer et redéployer ses ressources. En second lieu,
lUNMAS est chargé du déminage humanitaire pour permettre aux agences,
fonds et programmes dopérer, mais également de commencer à essayer de
fournir à la population congolaise un environnement plus sûr. Les
activités de lUNMAS se déroulent dans un certain nombre de domaines.
Lenlèvement des mines terrestres et des engins non explosés constitue
lune des tâches majeures. De même que léducation de la population
locale aux risques liés aux mines, lassistance aux victimes, les
actions de plaidoyer. Cela, afin daider le gouvernement à remplir ses
obligations dans le cadre des traités internationaux. Notre tâche
finale est daider le gouvernement de la RDC à développer et améliorer
les capacités nationales, de façon à ce que le gouvernement puisse à
terme prendre en charge les responsabilités quexerce actuellement le
Centre daction antimines. Lobjectif à long terme est de parvenir au
point om le gouvernement sera capable de continuer et finaliser ce
travail.
2. Quel est lobjectif de votre visite ?
Lobjectif
de ma visite est dévaluer le programme, de voir comment nous qui
sommes au siège pouvons soutenir le programme, voir le travail réalisé
jusquici, et ce qui reste encore à faire. Ceci est ma première visite
en RDC en tant que directeur de lUNMAS. Par conséquent, il sagit
dune mission dinformation et dinspection, mais aussi une occasion de
voir comment nous pouvons mieux cibler notre assistance au programme.
Nous avons trois domaines de discussion. Tout dabord, comment
pouvons-nous les assister pour quils fournissent les facilités et
capacités gouvernementales pour travailler avec le Centre de
coordination de laction antimines, dans le but de les amener à assumer
progressivement ces responsabilités. Dans le second domaine, il sagit
de voir comment nous pouvons les aider à développer leurs capacités
physiques réelles sur le terrain, soit à travers lutilisation des Ong
locales ou les FARDC en encore la Police. Par exemple, nous voudrions,
à travers le gouvernement et la Monuc, aider les FARDC à gérer et/ou
détruire les stocks de munitions qui ne sont plus nécessaires. Le
troisième domaine consiste à voir comment nous pouvons les aider à
remplir leurs obligations dans le cadre du Traité dinterdiction des
mines ou la Convention sur les munitions à fragmentation.
3. Quel sera le thème principal des discussions avec les agences de lOnu en RDC ?
Les thèmes principaux des discussions avec les agences de lOnu
seront les suivant : comment pouvons-nous travailler avec elles dans
les divers domaines, étant donné, par exemple, que les agences
onusiennes ont fait leurs preuves dans léducation aux risques des
mines et dans lassistance aux victimes. Nous voulons nous entretenir
avec elles pour voir comment nous pouvons travailler plus étroitement
ensemble afin de réaliser nos objectifs dans ces programmes.
Mais agences, les fonds, et les programmes auront également
leurs priorités sagissant des activités dans le domaine de
lenlèvement des mines, par conséquent nous avons besoins de savoir où
ils prévoient la plus grande contamination, les plus grands dangers et
comment nous pouvons répondre à les priorités. Naturellement, les
autres priorités sont celles qui viennent de la Monuc et du
gouvernement, et il nous faut équilibrer toutes ces priorités.
4. Comment travaillez-vous avec les ONG ?
Nous travaillons à la fois avec les ONG internationales et
nationales ; elles sont nos partenaires dexécution, et ce sont elles
en réalité qui font le travail sur le terrain. Nous travaillons
également avec les organisations commerciales qui soccupent du
déminage et de léducation au danger des mines sur le terrain.
5. Quelles sont les zones les plus dangereuses en RDC ?
En raison de la situation opérationnelle, nous navons pas été en
mesure de mener une étude complète. Nous savons quil y a une
contamination significative dans certaines zones en particulier le long
de ce que lon pourrait appeler la ligne de confrontation historique
pendant la guerre civile. Nous savons quil y a encore des menaces
significatives dues à la présence des munitions non explosées, et quil
y a des opérations en cours dans lEst de la RDC, ce qui rend très
difficiles laccès à la région pour y mener une évaluation. Ce qui est
certain, je pense, cest que ces opérations en cours vont contribuer à
augmenter le danger de sorte que je ne peux pas vous donner une réponse
particulièrement claire, mais dans les zones comme Katanga et les
provinces du Kivu, il y aura des menaces significatives pendant un
certain nombre dannées à venir. Il est difficile dêtre précis sur le
niveau de contamination et le nombre des victimes, mais nous sommes en
train de travailler très dur pour obtenir une vision plus claire de la
situation de façon à ce que nous puissions commencer à orienter nos
activités vers les zones ayant le plus grand nombre de victimes et à la
contamination présente le plus grand danger.
TIREES DU SITE DE LA MONUC.ORG