03.08.09 Le Soft: Mme Pakasa, la dure Dame des années Mobutu parle
Gizenga a fait mine de lâcher du lest
avant de se rebiffer. Mais voilà que les Vétérans entrent en lice en annonçant
lincroyable: léviction du Patriarche accusé de tous les péchés suivie dune
campagne médiatique surréaliste pour un parti jusque là sans histoires. Et de
deux: la rentrée arrive à pas de géant avec ses promesses et ses incertitudes.
Alors que «le Soft» passe la barre du millième, en attendant ses vingt ans,
notre journal est choisi par Mme Pakasa, licône Palu des années de plomb. Une
interview exclusive et historique qui fait comprendre les jeux qui se jouent et
les alliances qui se nouent.
Et de deux: la rentrée arrive à pas de géant avec ses promesses
et ses incertitudes. Alors que «le Soft» passe la barre du millième, en
attendant ses vingt ans, notre journal est choisi par Mme Pakasa, licône Palu
des années de plomb. Une interview exclusive et historique qui fait comprendre
les jeux qui se jouent et les alliances qui se nouent.
La dure Dame du
Palu des années Mobutu fait un procès à charge. Signe que le changement a la
peau dure au sein du Palu. Dans une interview exclusivement réservée au «Soft
International» – «refusée à dautres», nous révèle-t-elle – elle évoque avec
peine ses années tristesse, les peines quelle a endurées, lingratitude.
Elle est très sévère avec la gestion du Palu dAntoine Gizenga Fundji.
Signe que la guerre au sein du mouvement lumumbiste est déclenchée, les
divergences réelles et profondes. Thérèse Pakasa nous reçoit chez elle, à
Matete.
Elle parle français – quelle maîtrise parfaitement. Elle
quelques questions «personnelles, sensibles», mais dénude
lessentiel
Comment vous présenter?
Je suis une Pende, du
secteur de Lozo, territoire de Gungu, district de Kwilu, province de Bandundu.
Jai eu six enfants. Deux sont morts suite à tout ce que jai vécu. Dures
épreuves. Jai étudié jusquen deuxième Normale – comme on le disait en ce
moment là. A la mission catholique Leversville, aujourdhui Sowa. Je suis une
ménagère. Les capacités que jai viennent de Dieu. Chacun de nous naît avec. Ces
qualités sont divines. Puis, un jour, elles se manifestent. Cest question de
les utiliser à bon escient.
Êtes-vous du village de Gizenga?
Lui, il est Pende, de Kandale. Son village cest Makala. Certes, dans le
Gungu…
Quand vous parlez de qualités divines, à qui pensez-vous?
Lumumba na pas fait de grandes études. Voyez ce quil a pu représenter
et ce quil représente. Il na fait que cinq ans de primaire. Sa pensée
politique nen fut pas moins sublime.. Il valait plus quun universitaire. Moi
qui vous parle, je nai pas été à lUniversité. Jai pourtant eu à gérer le
Palu, fort bien. Pour gérer, diriger, il faut avoir ces capacités divines…
Vous êtes une figure bien connue au sein du Palu. Avez-vous de la
force physique pour continuer la lutte politique qui est dure?
Je suis
restée en marge de tout quinze ans durant. Et je pense que jai beaucoup de
force, aujourdhui beaucoup plus quavant. La force cest moral, mental,
spirituel. Le mental ne vieillit pas. Cest le physique qui vieillir. Le mental
reste intact, toujours plus fort. Quand on est dans la vérité, on exprime des
qualités morales, spirituelles, et cela vous aide à être chaque jour plus fort.
Jai encore toutes les capacités de mener la lutte. Il ne sagit pas seulement
de lutter contre ces gens du Palu mais contre tous ceux qui nous empêchent de
nous développer. Nous luttons contre le colonialisme qui sest mué en
néocolonialisme. Nous avons eu lIndépendance mais nous navons pas un système
de Gouvernement approprié ni un mode daction approprié. Colonialisme et
néocolonialisme, cest du pareil au même. Donc, il faut maintenant lutter pour
changer. Il nous faut désormais créer un Etat indépendant et souverain. Ceux qui
pensent que jai vieilli se trompent.
Quinze ans loin de la
politique, cela ne vous a-t-il pas fait perdre des répères…
Ces années
de silence ont été des années de travail. Quand Antoine Gizenga était en exil,
cest moi – et moi seule – qui avait organisé le parti. Jai implanté le parti.
Jai organisé les manifestations aux risques et périls de ma vie. Quand il est
revenu en 1992, il a pris ma place. Nous avons travaillé avec lui mais, plus
tard, il y a eu des divergences. Et il ma destituée de mes fonctions. Et je me
suis retirée. Mais je regardais tout ce qui se passait dans ce parti, le mien,
le nôtre.
On vous appelle la Dame de fer. Comment vous vous êtes
laissé débarquer du Palu, parti que vous avez dirigé des années durant?
Gizenga avait le regard tourné ailleurs. Il trompait lopinion. Il se
faisait proclamer nationaliste. En réalité, il nen est pas un. Moi, je lai
découvert. Gizenga na que les intérêts en tête. Vous pouvez voir cela
aujourdhui.
Vous pensez à lingratitude…
Il n y a pas un
autre mot. Cest de ça quil sagit. Je leur ai tout laissé: ma chambre à
coucher, mon lit, mes draps, etc. Renseignez-vous auprès des voisins. Javais
transformé ma maison en permanence du Palu, puisquà lépoque, le parti navait
rien. Pas même une chaise.
Le Palu est aujourdhui aux affaires, vous
souffrez den être éloignée…
Je suis abandonnée à moi-même. Je vis
dans ces conditions que vous pouvez voir. Ils ont tous tout oublié. Cela prouve
quils ont la mémoire courte. Jai fait la prison pour le Palu, pour Gizenga.
Toute ma famille a fait la prison avec moi: ma mère – une vieille dame -, un
bébé de deux semaines. Gizenga connaît tout. Certes, limportant est de défendre
le Palu. Gizenga et son groupe ont trahi le peuple, le parti et toutes les
valeurs du Palu dont ils faisaient semblant de porter.
Alors!
Nous nous battons pour les valeurs du Palu. Les valeurs que Lumumba a
prônées. Quand il était en exil à Brazzaville, jétais en contact permanent avec
lui. Il le sait. Mais je ne comprends pas pourquoi a-t-il agi ainsi. On
lappelle Patriarche. Chez les Bantous, cela signifie Sage. Malgré le poids de
lâge, il devait se souvenir de tout ça. Cest lhistoire du parti.
Gizenga se trouvait aussi rendu en Union Soviétique…
Ç, je
nen sais rien. Moi, je lai connu à Brazza. Pas ailleurs. Il a passé son exil à
Brazza. Il sétait rendu en URSS certes mais avant lexil. Il est reparti en
URSS pour un court moment avant son retour définitif au pays. Il sest rendu peu
après au Canada pour des soins médicaux.
Quels rapports avez-vous
avec son nouvel entourage?
On lappelle Patriarche. Cest-à-dire un
vieux. Pensez-vous quun jeune puisse changer ses idées, à son âge? Cest lui
qui, au contraire, qui dirige ces jeunes, qui leur montre la ligne à suivre.
Mais les intérêts égoïstes se sont tout simplement croisés. Comme moi
aujourdhui, jai une vision de vie, lidéal. Personne ne peut changer ma voie à
cause des intérêts égoïstes, non!
Quand avez-vous commencé votre
lutte?
Jai commencé ma lutte en 1987 au sein du Palu. Javais alors
cinquante ans.
Comment avez-vous connu Gizenga?
Je me
trouvais à Brazza à la rencontre de mon frère, commando et chauffeur de Mobutu.
Il allait faire un coup contre Mobutu. Malheureusement, les choses nont pas
très très bien marché. On ne savait pas là où il se trouvait. Et, un jour, nous
avons reçu un message quil sétait exilé à Brazza. En 1985, je suis allé encore
voir mon frère et, là, japprendrais que Gizenga sy trouvait en détention. Il
venait dAngola. En 1986, on lavait libéré. Le gouvernement du Congo Brazza lui
avait donné une villa à Mikalu et il en avait profité pour organiser des
réceptions des réfugiés venant de la R-dC. Avant déjà, je le connaissais bien en
1960, parce quil était le président du PSA et mon défunt mari Christian Mafuta
était secrétaire provincial alors que Cléophas Kamitatu était président
provincial et Marc Katsunga vice-président provincial. A lépoque, comme
président du PSA, il avait initié des tournées. Il avait fait Feshi, Popokabaka…
et, enfin, Gungu où il fut logé chez nous. Puis, je lai revu en 1960 quand il
est devenu Vice-Premier ministre. Aussitôt après, il est parti en exil. Et
javais perdu toute trace de lui jusquà cette rencontre de 1986 à Brazza
lorsquil tentait de mettre en place une machine. Je nai pas trouvé de grandes
idées. Tout ce quils faisaient cétait de saccuser mutuellement. Tel a fait
ceci, tel cela… Jai suivi et jai compris que Gizenga nirait pas loin. Je me
suis mise à poser des questions du type: sont-ce ces gens-là qui allaient
réellement libérer le Congo? Et jai dit: «non, je ne pense pas». Après, je suis
retournée chez mon frère. Deux semaines plus tard, Gizenga a envoyé sa femme à
ma recherche. Elle ma dit: «le vieux a dit «même Thérèse aussi ma fui», parce
que tous ces réfugiés lavaient aussi quitté. Moi, jai dit non. Jétais
dégoûtée. Puis, jai préparé un repas et je le leur ai amené. Je leur ai dit
tout le mal que je pensais de leurs discussions de ce jour-là et que je ne
pensais pas quavec ces gens-là, il pouvait libérer le Congo.
Alors?
Je ne voyais pas en eux de grandes philosophies politiques. Jai senti
quils nétaient pas prêts à mener des actions et jai clairement dit à Gizenga
quil devait compter sur une relève, la nouvelle génération. Dans le pays, tout
avait changé. Il fallait quil évacue la mentalité de Léopoldville quil avait
connue. Une nouvelle mentalité sétait mise en place au pays. Il nous fallait
des gens très courageux qui connaissent les nouvelles réalités du pays pour
faire du travail. Et, il me demande: «Cest ça les nouvelles réalités du pays?»
Je lui ai dit oui.
Voulez-vous dire quiI avait perdu toute réalité
du pays?
Il ne maîtrisait plus rien. Il était hors de tout. Je lui ai
dit: est-ce que nous ne pouvons pas organiser des manifestations de rejet de ce
régime Mobutu? Il me dit: «Est-ce vraiment ce quil faut? Cest donc ce quil
faut entreprendre?» Jai répondu par laffirmative.
Puis, jai passé un
long moment à Brazza sans penser le revoir un jour. Et là, il menvoie à nouveau
sa femme, la même, Anne Bumba. Il voulait me rencontrer. Jai dit ne trouver
aucun inconvénient.. Arrivée chez lui, il me demande si je nétais pas prête à
prendre mon adhésion au parti. Je lui ai demandé de quel parti il parlait? Il me
répond: le Palu. Je lui demande de me donner les documents du parti – statuts,
règlement intérieur, projet de société, etc. – afin que je puisse prendre
connaissance de ce que ce parti envisage. Il me remet les statuts du parti et
autres documents. Ce qui me touche en prenant connaissance de ces textes, cest
le discours de Lumumba et sa dernière lettre écrite à Pauline, sa femme. Jai
aussitôt pris mon adhésion. A lépoque, Gizenga était tout seul. Il était à la
recherche des gens puisquil avait été abandonné par tous ses anciens camarades.
Pourquoi lont-ils quitté?
Je nen sais rien. Peut-être ny
avaient-ils pas vu davenir au Palu. Mais il faut aussi savoir que dans la vie,
il y a des gens qui lisent les événements à venir. Peut-être avaient-ils cerné
son comportement. Moi, en tout cas, jai pris ma carte de membre. Elle porte le
n°8. Comme jétais déjà dans lorganisation, il ma confié des responsabilités.
Il a adhéré à mon projet de marches contre le régime et ma demandé de repartir
au pays en vue de lancer ces mouvements de protestation. Le 8 mars 1987, jai
traversé le fleuve dans le sens contraire. A lépoque, les gens avaient peur de
Mobutu. Je nai trouvé que trois femmes plus moi-même. Nous étions quatre. La
première manifestation a eu lieu le 23 juillet 1987. Nous avons commencé notre
action à lambassade de Belgique et nous avons progressé jusquau niveau de la
Sonas. La police nous a arrêtées, on nous a foutues dans les cachots de Mobutu,
à lAND. Nous y avons passé un mois et demi avant dêtre libérées. Quand on est
sorti des cachots, nous avons repris avec le recrutement des femmes, décidées de
braver la dictature. Mais, nous nétions plus que deux à mener ces actions. Les
deux autres femmes ont été découragées par leurs maris. A nouveau, nous avons
été arrêtées, torturées. Chez moi, le mécontentement montait. Ma mère avait trop
peur dêtre abattue par le régime. Je me suis alors mise à leur expliquer les
droits fondamentaux, la Déclaration universelle des droits de lhomme, etc. Jai
fini par convaincre ma mère qui a marché avec moi. Cétait le 19 avril 1988.
Battues, torturées, nous avons à nouveau été enfermée et, cette fois, nous avons
passé trois mois en prison avant dêtre reléguées dans nos villages. Jai fait
cinq mois au village. Puis, je suis revenue dans la Capitale en vue de nouvelles
manifestations. Malheureusement, une femme ma dénoncée, on ma encore arrêté le
4 janvier 1989 à quatre heures du matin avec une femme du Kasaï, Christine
Kasanji, qui vit désormais aux Etats-Unis. Nous avons fait trois mois de cachot.
Puis, nouvelle arrestation – un certain 15 du moi. Toute la maison avec un bébé
de deux semaines a été raflée avant de libérer les enfants. Moi, cette femme
Kasanji, ainsi que son mari, avons encore fait trois mois. La prison était
devenue ma maison. Malgré tout, je navais pas lâché prise. Jai recruté
dautres femmes. Le discours de Mobutu à la NSele a ouvert des opportunités.
Gizenga a envoyé le modèle des cartes quon a imprimé. Quand il est revenu en
1992, nous leur avons tout laissé. Lui et sa femme. Même mon lit. On mangeait
tous ensemble. Il aimait occuper cette place (quelle désigne du doigt, ndlr),
regardant les passants. Plus tard, il a emmenagé à Limeté. On a continué de
travailler ensemble – et je ne sais doù lui est venu la crainte quil a eu de
moi. Il a commencé à me créer de problèmes. Je ne sais pas, peut être quil a vu
que jétais plus active que lui. Et il voulait peut-être méloigner…
Quel type de relations avez-vous avec sa femme, Anne Mbuba?
Maman Anne ne ma jamais reçue. Mon fils est allé la voir et lui a
proposé de lui passer mon n° de téléphone, elle a refusé. Antoine Gizenga a
aussi refusé, expliquant à mon fils que jétais trop orgueilleuse. Que javais
laissé tomber le parti, que je navais plus de place au Palu et quil ne savait
pas quelles responsabilités il me confierait. Gizenga a oublié que cest lui qui
ma écarté du parti.
Vous paraissez amère?
Jai en tout cas
de nombreux reproches à lui faire. Le parti tel que je le faisais fonctionner a
complètement changé. Cest devenu un parti des gens qui suivent les intérêts
égoïstes. Avant, on disait aux membres que nous cherchons à vous libérer, un
pays où chacun pourra être libre et bénéficier de ce que nous avons comme
richesse. Les discours ont changé. On entend des discours où les dirigeants
cherchent à senrichir et les militants sont de plus en plus poussés à la
pauvreté. Aujourdhui le discours – la voie de Lumumba que lon pensait suivre –
nest plus le même. Les décisions qui émanent du peuple ne sont plus prises en
compte. Référez vous à laffaire Mayobo. Gizenga a boycotté toutes les décisions
du Cenal, le Conseil de discipline… Cest de la dictature, cest du dépôtisme.
Il réhabilite celui quil veut et chasse ceux quil naime pas. Le Palu nest
plus un parti du peuple.
A-t-on désormais deux Palu?
Non, il
ny a quun seul Palu. La lutte a lieu au sein du parti. Le Palu avec un seul
dirigeant. Gizenga, nous le mettons de côté. Il a bien dit quil est fatigué.
Bientôt, nous allons occuper le secrétariat général. La nature a dit non à
Gizenga..
Vous avez créé un Palu Progressiste…
Quand Gizenga
ma chassée, jai créé un mouvement. Puisque je ne voulais pas mécarter de la
logique de Lumumba. Mais ce parti nexiste plus. Les services du ministère de
lIntérieur ont écrit à Gizenga pour len notifieri. On mavait donné un délai
de six mois pour changer la dénomination, jai refusé. Tous savent cela. Ils
disent désormais nimporte quoi.
A quoi ressemble le Palu
daujourdhui?
Pas au nôtre en tout cas. Sans mâcher mes mots, le
dynamisme nexiste plus dans ce mouvement. Ceux qui suivent ne suivent que pour
les intérêts. Chacun cherche à tirer une dividende de ce quil fait. La
démotivation des membres est due au fait que les dirigeants suivent deux voies à
la fois. Ils cherchent des intérêts égoïstes et font semblant dêtre des
nationalistes. Ça ne peut pas marcher. Ces gens là fragilisent le parti.
Pour le Palu, Gizenga est un demi Dieu…
Cest un demi Dieu
pour les ignorants. Ceux qui ne comprennent rien. Sur base de quoi serait il un
demi Dieu? Le mythe est tombé. Cest lorigine de la faiblesse du Palu
actuellement. Du fait que Gizenga, chef de file, nincarne plus le parti. Tout
mouvement dispose des compagnons de lutte et quand ceux-ci ne jouent pas leur
rôle ou sont négligés cest le déclin. Vous ramassez des opportunistes, demblée
vous tombez puisque ceux là ne recherchent que leurs intérêts égoïstes. Moi, je
nai pas connu Mayobo, qui est arrivé bien plus tard.Tout comme Sylvain Ngabu et
consorts. Jai commencé avec mes quatre femmes. Après le discours de Mobutu, il
y a Fidèle Kianza, Ramazani décédé, docteur Minzia. Puis, dautres personnes
nous ont rejoint. Je pense que tous ces gens ne sont pas avec lui. Sur le plan
idéologique, politique, de la lutte, des combats, nous ne sommes plus ensemble.
Sil samende et redevient le nationaliste auquel jai toujours rêvé, nous
pouvons nous retrouver autour dune table. Mais ce que les gens doivent savoir,
même si vous êtes issus de la même tribu, cela nempêche pas les divergences.
Dans nos villages, les tribunaux ne jugent que les frères et des sœurs.
La justice est la justice. On ne peut laisser lerreur progresser. Lerreur,
nous devons la bannir
Finalement, cest quoi votre combat politique?
Réaliser lidéal de Lumumba. Sarkozy lavait si bien dit que Lumumba a
voulu faire du Congo, au cœur de lAfrique, une nation heureuse. Cest ça mon
rêve. Gizenga est tombé de lautre côté mais moi, je continue la lutte. Et ce
que nous devons savoir, dans un pays, nous devons avoir une pépinière politique.
Et cest dans un parti quon peut trouver ça. Nous devons prêché la bonne
gouvernance.
Nêtes-vous pas coupée de Gizenga en vous annonçant à sa
succession?
Gizenga doit être sincère. Il a dit que son état physique
est défaillant. Il doit donc pourvoir à son remplacement. Et il ny a pas une
autre personne pour le remplacer en dehors de moi. Parce que jai combattu avec
lui.
Il a peur que jorganise mieux les choses! Si je prends sa place,
il ne doit pas avoir peur. Il restera pour nous une autorité morale. On ne
change pas lhistoire. Par contre, je ne suis pas sûr si je peux travailler avec
les gens qui lentourent. Sauf sils samendent. Notre parti cest le parti de
lunification. Le pouvoir vient du peuple. Cest un va et viens.
Que
pensez-vous dAdolphe Muzitu?
Il est Premier ministre, cest tout. Je
lai connu comme militant quand je coordonnais le Palu. Je ne cherche pas à
savoir la façon dont il gère le Gouvernement. Je sais aussi quil est de Gungu,
secteur de Kobo. Mais, personne de ces gens ne cherche à me rencontrer. Même pas
un Député du Palu. Jignore pourquoi. Je pense que pour eux, je suis une
personne à abattre.
Comment jugez-vous les accords AMP Palu?
Ils auraient dû au préalable se mettre ensemble sur le programme,
constituer une commission en vue dexaminer les points communs entre leurs
programmes et dégagent un programme commun de gouvernement. Si la question avait
porté sur la nomination du Palu à la deuxième position de lEtat sans tenir
compte du programme, ce fut une erreur.
PATIENCE KIMVULA