06.08.09 CW: "Interview de Charles Onana"

 

Oui, l’ensemble de la planète a été
trompé et manipulé
. Je ne dis pas qu’il n’y a pas eu de morts au
Rwanda mais je dis que ce qui s’est passé en 1994 est une guerre entre Hutu et
Tutsi, que chaque groupe a tué et que chaque
groupe a eu des victimes. Je
publie les rapports des diplomates
de l’ONU y compris les correspondances de l’ancien Secrétaire général de l’ONU
Boutros Boutros Ghali qui décrivent exactement ce qui se passe sur le terrain au
mois d’avril 1994. Le mensonge et la manipulation ont fait croire au monde
entier que cela était un génocide planifié par les Hutu contre les Tutsi.
Aujourd’hui, j’apporte la preuve, à travers le tribunal pénal international, que
c’est faux et que l’on condamne plusieurs personnes à perpétuité sur la base de
faux et usage de faux. En 2000 le rapport d’experts de l’OUA sur le Rwanda
disait ceci :
« A notre connaissance, il n’existe aucun document, aucun
procès verbal de réunion et aucune autre preuve qui mette le doigt sur un moment
précis où certains individus, dans le cadre d’un plan directeur, auraient décidé
d’éliminer les Tutsi ».
Aucun chercheur rigoureux et impartial ne peut
examiner le dossier de la « planification du génocide » au Rwanda sans
rechercher des dates précises, des témoignages précis et des preuves
irréfutables. C’est ce qui a été fait par des fonctionnaires de l’ONU.
C’est
en 1995 que M. Kahn, chef de la MINUAR, diligente une enquête interne et demande
la vérification de tous les télégrammes, fax, et autres correspondances échangés
entre Kigali et New York. Il veut savoir si le prétendu fax alarmant du général
Dallaire sur la « planification d’un génocide » au Rwanda a été négligé. Il
cherche surtout à savoir comment une information aussi importante qu’une «
planification de génocide » a pu échapper à l’attention de tous les
fonctionnaires de l’ONU. Il crée donc une commission d’enquête composée de trois
officiers supérieurs. Le 9 novembre 1995, une note de l’un de ces officiers, le
colonel J Fletcher, au représentant spécial du Secrétaire général, détaille tous
les câbles de Dallaire à l’ONU depuis décembre 1993. Le 20 novembre 1995, M.
Kahn rend à son tour son rapport, non seulement sur le fax de Dallaire mais
aussi sur la planification du génocide :
« il n’y a eu aucune information ni
indication d’un génocide planifié ». Depuis 1995, à l’ONU, tout le monde s’est
assis sur ce rapport car c’est la première bombe qui explose le mensonge d’un
génocide planifié contre les Tutsi en 1994. Je publie pour la première fois ce
document. Ceci signifie qu’on a menti au monde entier depuis dix ans.
Pour
mesurer le degré de mensonge du général Dallaire lui-même à propos de son pseudo
fax alarmant sur la « planification du génocide », on peut simplement observer
ce qu’il dit lorsqu’il est interrogé le 14 septembre 1994 à la télévision
canadienne. A la question : « Est-ce que selon vous, il y a eu un génocide au
Rwanda, c’est-à-dire l’exécution d’un plan pour éliminer l’ethnie Tutsi ? »,
Dallaire répond : « Je pense que le débordement qu’on a vu a été au-delà de
pouvoir être conçu. Mais qu’il y avait un processus de destruction politique
modérée, oui. Que après ça, il y eut un enchaînement d’hystérie et de réactions
de base, des gens et aussi qui ont été enflammés par des éléments extrémistes,
oui aussi. Mais jamais je pense que personne n’aurait pu planifier l’ampleur des
massacres ». Sans commentaire !

 

 

 

"Charles  
Charles Onana  


Vous
ne pensez pas que ce livre provoquera la polémique ?

Il provoque plutôt
un malaise général. J’ai mené une enquête froide et impitoyable sur le plus
grand mensonge que l’Afrique et le monde ont connu depuis la fin de seconde
guerre mondiale. Le malaise vient du fait que j’aligne des faits, des documents
inédits et des preuves irréfutables. Je comprends pourquoi toutes les personnes
mises en cause dans mon livre sont obligées de se taire. Ils craignent tous le
scandale, un scandale international.

Parmi les personnes et
organismes que vous mettez en cause, il y a aussi des Français tels Jean-Pierre
Chrétien, Jean-François Dupaquier et même l’Association Survie.

Vous
savez, Cheikh Anta Diop disait en 1984 que, sur des sujets controversés, les
Africains doivent être capables, par leurs propres investigations
intellectuelles, d’accéder à la vérité. Et que les idéologues perdront leur
temps parce qu’ils auront rencontré des intelligences capables de leur tenir
tête sur le plan de la recherche de la vérité. Et souvenez-vous que ce
Jean-Pierre Chrétien avait déclenché une campagne féroce, presque raciste à
l’égard d’un disciple de Cheikh Anta Diop, Théophile Obenga. Ce Jean-Pierre
Chrétien a aussi déclenché contre-moi une campagne féroce au point d’interdire
ma présence au festival du scoop et du journalisme d’Angers. Il a menacé le
responsable de ce festival de représailles et de faire retirer le parrainage du
CNRS si ma présence à ce festival était confirmée.

Mais pourquoi vous
attaque-il avec tant de violence ?

Parce que ce pseudo expert de
l’Afrique et du Rwanda a une piètre connaissance du dossier rwandais et ma
présence dans un débat public face à lui allait prouver son incompétence et
surtout sa malhonnêteté intellectuelle. Je donne des détails précis sur son
travail dans mon livre et il ne peut me contredire. Pour remettre les pendules à
l’heure, j’ai préféré enquêter sur ce Jean-Pierre Chrétien, sur son expertise
réelle dans l’affaire du Rwanda et sur son niveau de connaissances sur
l’Afrique.

"Paul  
Paul Kagame  


Alors
quelles sont vos découvertes ?

Cet homme est né le 18 septembre 1937
à Lille. Après l’obtention d’une agrégation d’histoire en 1962, Jean-Pierre
Chrétien, nostalgique de l’époque coloniale, a décidé de poursuivre sa carrière
en Afrique. C’est ainsi qu’il choisit de s’installer au Burundi. Pendant quatre
ans (1964-1968), il enseigne l’histoire dans ce pays. En fait, l’Afrique lui
sert de tremplin car il craint de finir sa vie comme professeur au lycée
Fontenelle de Rouen. Pour gonfler son parcours, il devient enseignant à l’Ecole
Normale Supérieure du Burundi au titre de la coopération. C’est ce qui lui
permettra de revenir rapidement en France pour négocier une place d’assistant à
l’université de Lille III. En trois ans seulement et avec une simple agrégation
de l’enseignement secondaire, Jean-Pierre Chrétien passe, grâce à l’Afrique, de
professeur de lycée à maître-assistant à l’université.
Il n’a donc sur son
curriculum vitae ni DEA (Diplôme d’Etudes Approfondies) ni doctorat. Voilà pour
son CV.
Lorsque arrive le drame du Rwanda en 1994, M. Chrétien s’auto-désigne
« expert » du Rwanda. En réalité, il travaille surtout comme sous-traitant pour
deux associations de « délateurs-menteurs », proches du gouvernement rwandais :
les associations Ibuka et Survie. Il décide de s’attaquer à un certain nombre de
personnes qu’il considère comme des responsables du génocide. En clair,
Jean-Pierre Chrétien commence à fabriquer des « coupables » du génocide
rwandais. Ce que veut son protecteur Paul Kagame.
Dès 1995, il jette son
dévolu sur un prêtre rwandais réfugié en France, le père Wenceslas Munyeshyaka.
Pour briser la vie et la carrière de ce prêtre rwandais, Jean-Pierre Chrétien
appelle ses amis et ils vont manifester le dimanche devant l’église où ce prêtre
dit la messe. Cette méthode va profondément choquer les fidèles présents à
l’église. Mon enquête auprès de la préfecture de police de Pontoise, lieu de
résidence de M. Dupaquier, m’a réservé bien des surprises. J’ai par exemple
découvert l’association Mémorial international dirigée par M. et Mme Dupaquier
dont Jean-Pierre Chrétien est le vice-président. Une véritable association de
militants pro tutsi qui se moque éperdument des victimes françaises et du sort
des veuves françaises de l’attentat du 6 avril 1994 mais qui agresse partout les
Hutu innocents. Alors, le vice-président du Mémorial, Jean-Pierre Chrétien,
est-il un chercheur impartial ou un militant invétéré ? Je vais vous donner
d’autres précisions.
En 1998, l’ancien directeur de recherche du CNRS,
Jean-Pierre Chrétien, fatigué de traquer un prêtre rwandais en France, décide
d’attaquer une nouvelle victime en Suisse. Il s’agit de l’ancien ministre
rwandais de la Défense, M. James Gasana.
Une enquête conduite simultanément
par l’auditeur militaire en chef de l’armée suisse et par un expert indépendant,
M. Wirz, professeur d’histoire africaine à l’université Humboldt de Berlin,
aboutit à la conclusion sans équivoque de l’innocence de James Gasana dans le «
génocide » du Rwanda. Le Conseil fédéral suisse rend définitivement son avis en
déclarant que James Gasana n’a en rien participé à la marche du Rwanda vers le
chaos. Dès que M. Chrétien a déclenché sa campagne contre ce Rwandais, il a
perdu son travail alors qu’il avait des enfants à nourrir. Voilà le travail
lamentable de ce chercheur. Il faut dire qu’il a affaibli le niveau de la
recherche française sur le Rwanda avec des méthodes de ce genre.

"Charles  
Charles Onana  


Mais
pourquoi Jean-Pierre Chrétien et ses amis mènent-ils des actions aussi brutales
contre des gens qu’ils doivent, d’après vous, quelque part savoir innocents
?

Jean-Pierre Chrétien et de Jean-François Dupaquier sont avides
d’argent. Ils ont gagné beaucoup d’argent en mentant à outrance et en faisant
condamner des innocents au TPIR. Ce sont des colons sans scrupules. Savez-vous
que Jean-Pierre Chrétien était payé 7500 dollars par mois de travail, soit 200
dollars par jour de travail d’après son contrat daté du 8 octobre 2001 et que
Jean-François Dupaquier a touché 18 000 dollars du 1er juillet au 31 octobre
2001, soit 200 dollars par jour de travail. Au mois de novembre 2001, il touche
6000 dollars pour un piètre travail partisan. Certains des contrats évoqués ont
transité par l’association Survie en provenance du TPIR sous le numéro de fax 43
20 55 58 de cette association. Voilà ce que les Africains de bonne foi ignorent
de cette bande de menteurs et de manipulateurs.
Ils véhiculent à travers
l’affaire rwandaise, le discours raciste de « la barbarie nègre» cher à certains
colons. Ce sont les colons « du génocide » rwandais, qui sous le masque d’expert
distille méthodiquement leur haine raciale au nez et à la barbe des Africains
inconscients de ceux qu’ils font. Et l’association Survie leur sert de bunker
colonial. C’est dans les bureaux de l’association Survie qu’ils vont émettre des
fax de menace contre le procureur Carla del Ponte. Par exemple, le 7 mars 2000 à
12h23, Survie ouvre la ligne de fax numéro : 01 43 20 55 58 pour que de faux
experts se défoulent sur Carla del Ponte.
Défendre la justice, c’est
défendre la vérité en toute impartialité. Chez Survie, le travail de vérité se
fait plutôt dans la sélectivité et la connivence, le parti pris et la publicité
mensongère. Cette étrange association qui ne jure que par « la défense de
l’Afrique », est devenu le cabinet noir de Kagame à Paris. Leur noir silence sur
le massacre des Congolais par l’armée de Kagame est stupéfiant. Le noir silence
de Survie est encore plus cruel lorsque le même Kagame jette arbitrairement en
prison son ancien collaborateur et meilleur ami de l’association, Pasteur
Bizimungu, ancien président de la République rwandaise. Le feu président de
l’association Survie, François-Xavier Vershave, n’avait jamais mis les pieds en
Afrique pour voir comment vivent les Africains. La seule et unique fois qu’il
s’y est rendu c’était pour voir son ami dictateur Paul Kagame et recevoir des
ordres pour faire la publicité des Tutsi de l’APR à Paris. De nombreux Africains
ignorent le travail occulte des cette étrange association qui n’a aucun Africain
dans sa direction. Dommage pour ces amis de la Françafrique qui adorent tant les
Africains et sont prêts à mourir pour eux.
Ce que je dis dans mon livre
c’est que Survie a joué sur l’émotion et sur la souffrance objective des
Africains. Survie l’a bien exploitée en utilisant l’image des héros des
indépendances africaines et de la lutte anticolonialiste. Survie a ainsi obtenu
un blanc-seing des Africains. Voilà la clef de la manipulation. C’est en
s’appuyant sur les grands noms de l’Afrique et sur le colonialisme français que
Survie recrute les Africains à tours de bras. C’est sur cette « fraternité
coloniale » que Survie fait cuire ses épinards en y mettant beaucoup de beurre.

"Charles  
Charles Onana lors d’une conférence sur les « Tirailleurs
sénégalais »
 


Vous
publiez aussi deux rapports de la CIA sur l’attentat.

Je publie
certes les rapports de la CIA sur cette tragédie mais surtout les
correspondances de la compagnie d’assurance britannique Lloyds qui a payé plus
de 2 millions de dollars aux familles des victimes de l’attentat du 6 avril 1994
et l’argent a été détourné par l’actuel gouvernement rwandais. J’ai obtenu une
tonne de documents de preuve sur cette affaire.

Revenons sur le
problème Hutu-Tutsi. En lisant votre livre on constate que leur haine est
ancienne. Pouvez-vous nous dire brièvement l’origine de leur
conflit.

Peu de personnes savent que, avant 1960, il a régné pendant
longtemps au Rwanda, une monarchie tutsi qui a fait des hutu les serfs des
grands seigneurs tutsi. Ils les traitaient comme des esclaves qui n’avaient pas
accès ni à la sphère politique, ni au pouvoir économique. Ils étaient brutalisés
et soumis à des lois racistes. C’est pour mettre fin à ce système cruel de
servage que les Hutu se sont organisés en 1959 avec ce que l’on appelle « la
Révolution sociale » qui a mené à la fin de la monarchie et à l’avènement d’une
République. Ce combat coïncidait avec la lutte pour les indépendances et les
Belges qui soutenaient jusqu’alors les Tutsi et s’étaient appuyés sur leur
système monarchique pour dominer le Rwanda, ont changé leur fusil d’épaule et
ont décidé de soutenir les Hutu qui refusaient d’être écrasés. Les Belges ont
compris que pour maintenir leur pouvoir sur le Rwanda, il leur fallait soutenir
les Hutus majoritaires. Voilà l’origine de la haine Hutu-Tutsi. En 1994, les
Belges savent que les Tutsi vont reprendre le pouvoir avec l’appui de l’Ouganda
et des Etats-Unis et une fois de plus, ils changent de camp et soutiennent à
nouveau les Tutsi. Voilà les raisons pour lesquelles tout le monde ment sur les
événements qui sont survenus dans ce pays en 1994.

Vous revenez sur
l’attentat du 6 avril 1994 avec d’autres révélations et témoignages. Mais
pourquoi la communauté internationale se tait sur cet attentat qui a tout
déclenché ?

Tout le monde est embarrassé. Deux chefs d’Etat de pays
membres de l’ONU, sont abattus par un missile SAM 16 russe et personne ne dit
rien. Le jour de l’attentat, la sécurité de l’aéroport de Kigali est pourtant
entre les mains des casques bleus de l’ONU. Je sais aujourd’hui que le fameux
général Dallaire a disparu cette nuit-là. On n’a jamais su où il était puisque
ce n’est que vers minuit qu’il a appelé son chef l’ambassadeur Booh Booh pour
lui dire autre chose en s’abstenant de parler de l’attentat. Imaginez-vous deux
présidents occidentaux tués la même nuit dans un attentat terroriste et personne
ne dit rien. Non ! Je crois que tuer deux noirs, même s’ils sont chefs d’Etat,
c’est comme tuer des chiens ou des lapins. Ni l’ONU ni personne ne veut savoir
la vérité sur cet attentat. Pourtant, cet attentat est la clef de la vérité.
C’est le premier coup d’Etat terroriste commandité et exécuté par les Tutsi de
l’APR sur ordre de Paul Kagame et supervisé par un général de l’ONU, le général
Roméo Dallaire. Voilà l’angoisse de la communauté internationale.

"Précédent  
Précédent livre de Charles Onana sur les « Tirailleurs »
 


Le
Rwanda est une ancienne colonie belge mais pourquoi parle-t-on tant de la France
dans les massacres du Rwanda ?

Parce ce qu’on veut étouffer la vérité.
La France a soutenu les Hutu mais elle n’a rien à voir ni avec l’attentat du 6
avril 1994 ni les massacres. D’ailleurs cinq Français ont été tués dans cette
tragédie et par mi les Français qui accusent leur pays, ils seraient bien
inspirés de demander la vérité sur l’assassinat de leurs compatriotes au Rwanda.
J’ai du mal à croire que le massacre des Rwandais intéresse plus les Français
que l’assassinat de leurs compatriotes. Pourtant la Belgique est mouillée
jusqu’aux os dans cette tragédie et là encore silence, noir silence. Elle aussi
a eu 10 soldats tués au Rwanda. Mais là encore, pas d’enquête, silence et elle
prétend cependant juger les Rwandais et plus amusant Hissène Habré. C’est le
comble du théâtre et de l’humiliation des Africains. Imaginez-vous le Roi
Léopold jugé au Congo ou dans un pays d’Afrique Central pour ses crimes.

Mais pourquoi les pays africains restent-ils muets dans cette affaire
?

Ils ont peur. Ils ne veulent pas se mouiller en mettant le doigt
sur cette grave affaire. Mais à force de ne rien dire, à force de se coucher à
plat ventre et de ne jamais s’indigner devant les manœuvres tragiques de
certains occidentaux et de certains pays africains, chacun, à son tour, risque
de subir un Rwanda dans son propre pays.

A lire votre livre on a
l’impression que le TPIR utilise de faux documents
Vous allez jusqu’à dire
qu’un deuxième document douteux attribué à Kofi Annan aurait été produit au TPIR
pour soutenir l’existence d’un fax imaginaire de Dallaire daté du 11 janvier
1994.

Une chose est désormais claire, la « planification du génocide
» au Rwanda est contestée par des documents officiels et confidentiels des
Nations Unies. Et le TPIR, qui produit des documents suspects, a du mal à
apporter la preuve de cette planification. Plusieurs avocats américains,
français, canadiens et africains peuvent confirmer mes révélations.
Pour
justifier son existence et sa réputation internationale, le TPIR a décidé
d’utiliser tous les moyens pour maintenir et défendre la thèse d’un « génocide
planifié par les Hutu ». La dernière trouvaille du TPIR dans ce domaine est un
Hutu dont le nom de code est ADE. Son vrai nom de est : Michel Bagaragaza. Il a
obtenu du procureur du TPIR en personne un arrangement à l’amiable pour mentir
et accuser plusieurs prisonniers innocents d’avoir planifié un génocide. En
2004, les enquêteurs du TPIR l’ont rencontré pendant près de quatre mois. Soit
637 heures d’audition. Ils lui ont demandé de préparer des accusations de choc
contre les hauts responsables du parti hutu, le MRND. L’ojectif de son
témoignage est d’aider le TPIR à prouver qu’il y a eu « planification du
génocide » en 1994 par les Hutu.

Pour cela, le procureur a donc pris un
certain nombre d’engagements notamment à faire assurer la sécurité de Bagaragaza
ainsi que celle de sa famille, à renoncer à mener des poursuites judiciaires
contre lui, à l’installer hors d’Afrique, à obtenir en sa faveur une
substitution de peine, à changer son identité et sa physionomie par le biais de
la chirurgie esthétique. Voilà le scandale du mensonge au ICTR.

"Carla  
Carla Del Ponte  


Vous avez aussi rencontré l’ancienne procureure du TPR Carla del
Ponte qui vous a fait des confidences sur le comportement de Kofi Annan à
l’égard de la justice et des criminels Tutsi de l’APR.

Oui, j’ai
enquêté sur les raisons de l’éviction du procureur Carla Del Ponte, une femme
courageuse, connue en Suisse pour la lutte contre les trafiquants de drogue et
le grand banditisme. Elle avait mis la main sur un dossier gênant appelé «
rapport Gersony ». Ce rapport avait été rédigé par un expert américain mandaté
par l’ONU. Une fois achevé, ce rapport a été remarquablement étouffé par le
gouvernement Clinton. Dans un article paru dans la revue Africa International en
octobre 2003, l’ancien ministre rwandais des Affaires étrangères de Paul Kagame,
Jean-Marie Vianney Ndagijimana, raconte les coulisses de cette affaire :
Soucieux d’en savoir davantage sur le rapport Gersony et sur l’étrange
comportement de l’ONU et des Etats-Unis devant les crimes contre l’humanité
commis en 1994 par l’APR, nous avons demandé des détails à Mme Carla del Ponte.
Son témoignage est stupéfiant. Voici ce qu’elle m’a raconté :

« Ce que
je peux dire est que le fameux rapport Gersony est très important. Nous l’avons
retrouvé et il est aujourd’hui dans les dossiers du TPIR. Il y a tout de même
une lettre de quelqu’un qui nous a fait croire que ce rapport n’avait jamais
existé. Nous avions surtout retrouvé M. Gersony, l’auteur dudit rapport. Il nous
avait avoué que son rapport existait bel et bien.
Un jour, nous avons reçu
un document expurgé qu’on nous a présenté comme étant le rapport Gersony. Nous
avons finalement interrogé M. Gersony. Il était prêt à répondre à nos questions,
mais il lui fallait une autorisation de l’ONU. L’ONU lui a malgré tout refusé
l’autorisation de nous parler. Nous avons tout fait pour obtenir le droit
d’entendre M. Gersony. On nous a dit non. J’en ai parlé personnellement au
Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan
. Mais il n’y avait rien à faire.
C’était non ! Voyez-vous comment le monde entier a été manipulé
?

Vous démontrer toute la campagne de corruption instaurée au TPIR,
c’est effrayant ce que vous décrivez alors que des personnes sont condamnées à
perpétuité pour génocide.

C’est parce que ce sont des noirs et que l’on
traite les noirs comme des animaux. Aucun tribunal en occident ne peut accepter
ce qu’ils font avec le TPIR. Il faut que les Noirs des Etats-Unis et tous les
Américains qui sont victimes de condamnations abusives et mensongères regardent
ce qui se passe à Arusha. Comment les Etats-Unis peuvent cautionner une telle
tragédie humaine ?
Nous avons découvert que c’est le greffier en personne,
Monsieur Adama Dieng, qui a pris l’initiative de mettre les fonds du TPIR à la
disposition des pseudo témoins de l’association IBUKA, une association de
menteurs et d’escrocs qui a participé à l’éviction de Carla del Ponte. Comment
fonctionnait ce système ? Pour créer des liens de sympathie et d’intérêts entre
le gouvernement rwandais et le TPIR, le greffe a organisé un système de
rémunération en toute illégalité et en contravention avec le statut du tribunal
pour amadouer de faux témoins. Initié par l’ancien greffier Agwu Okali, le
programme était piloté par une Tutsi burundaise dénommée Françoise Ngendahayo,
devenue plus tard ministre de la Réhabilitation au Burundi. A l’arrivée d’Adama
Dieng, nouveau greffier, la pression exercée par les autorités rwandaises a
permis de reprendre ce programme. Pour le superviser, le greffe a désigné un
Tutsi du nom de Staton Musonera. Cette nomination non conforme aux statuts du
tribunal « tribalise » le TPIR en inondant les Tutsi d’argent public. Les fonds
frauduleusement utilisés sont des « Trust funds ». Ils émanent directement des
pays donateurs. Ils sont mis à la disposition du TPIR et n’empruntent pas le
circuit des Nations Unies où l’on vote le budget du TPIR. Cet argent échappe
donc au contrôle du Conseil de sécurité et sert exclusivement à la corruption et
à la subordination des témoins. L’ancien responsable des services de
renseignements de Paul Kagame nous a livré son témoignage sur l’association
IBUKA, représentante du business des « rescapés du génocide » au TPIR

 

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