22.08.09 Le Potentiel: Cinq questions à Frédéric Mukanya Muleba

 

1. Comment se porte la Chambre de commerce et d’industrie Inde-RDC dont vous êtes le président ?

La Chambre de commerce et d’industrie Inde-RDC se porte bien,
malgré certains litiges que nous devons régler avec le gouvernement.
Comme on doit le savoir, nous sommes à la base de la relance des
relations de coopération entre nos deux pays et beaucoup de choses se
réalisent, bien que le grand public en soit sous informé. La preuve de
la coopération fructueuse entre l’Inde et la RDC et dont nous sommes
fiers aujourd’hui c’est entre autres les bus de fabrication indienne
que vous voyez circuler à Kinshasa. Il faut noter que l’Inde a une
économie intermédiaire florissante qui peut sérieusement profiter à
notre pays. Mais il fait des hommes d’affaires congolais actifs pour un
partenariat mutuellement avantageux avec leurs homologues indiens. Nous
estimons que l’aide de l’Inde au secteur privé congolais devrait par
notre chambre qui est capable de l’orienter vers des secteurs
susceptibles de produire des biens et services dont le peuple a
grandement besoin.

2. Vous venez de Brazzaville où vous avez séjourné dans
le cadre de la Chambre panafricaine de commerce et industrie. De quoi
avez-vous parlé ?

Sur instructions du Bureau continental africain des Chambres de
commerce et d’industrie (Pacci) qui s’est réuni tout récemment à Addis
Abeba, en Ethiopie et qui m’a désigné comme président de la zone
Afrique centrale représentant la RDC, je me suis rendu à Brazzaville le
week-end dernier pour une séance de travail avec le vice-président du
Bureau exécutif de Pacci représentant le Congo/Brazzaville, Dr
Galessamy Ibombot ainsi que le secrétaire général de la Chambre
consulaire de cette ville, Daniel Ondia. Nos préoccupations ont porté
sur la vulgarisation des conclusions de l’Assemblée générale
extraordinaire des assises d’Addis Abeba auprès des gouvernements, des
chambres consulaires et syndicats patronaux de l’Afrique centrale;
l’organisation à Kinshasa vers mi-septembre d’une réunion des
représentants des Chambres consulaires de l’Afrique centrale en vue
d’inventorier les partenaires internationaux capables d’investir en
Afrique centrale ; la recherche et l’obtention des partenaires
internationaux pour la création des entreprises et les emplois en
Afrique centrale ; la dynamisation dans le cadre de la coopération
économique Sud-Sud d’un partenariat gagnant-gagnant entre les femmes et
hommes d’affaires des pays de l’Afrique centrale ; la participation aux
réunions prochaines de Pacci.

3. Quels sont les origines et les objets de la Chambre panafricaine de commerce et industrie «Pacci» ?

Les leaders et représentants des Chambres de commerce et
d’industrie du continent se sont réunis en Assemblée générale
extraordinaire au Centre des conférences de la Commission économique
des Nations unies pour l’Afrique (Uneca, en anglais et Cenua, en
français) à Addis Abeba du 6 au 7 juillet 2009. Ils ont décidé de
conjuguer des efforts pour la mise en place d’une Chambre de commerce
et d’industrie entreprenante et dynamique en Afrique, regroupant toutes
les Chambres de commerce et d’industrie ainsi que les associations
sectorielles conformément aux conclusions fructueuses des débats
constructifs de la conférence organisée du 25 au 26 novembre 2008.
Cette dernière rencontre avait donné lieu à la création d’un comité
intérimaire composé de 15 pays africains représentant les cinq blocs
régionaux du continent, à savoir les régions Est, Ouest, Centre, Nord
et Sud.

4. Comment s’est passée cette représentation par région ?

Je vous signale d’abord que les 15 membres du Comité intérimaire
continental ont été choisis pour organiser la conférence du mois de
novembre prochain. Ce comité est présidé par le Sud-Africain Sipho
Mseleku. Il a pour vice-président le Nigerian Sanisi Maijamaa et pour
secrétaire général, l’Ethiopien Muluwork Kidanemariam. La zone Afrique
centrale m’a été confiée en tant que représentant de la RDC, tandis que
la zone Afrique de l’Est dirigée par le Kenya, la zone Afrique de
l’Ouest par le Ghana, l’Afrique Australe par la Libye, l’Afrique du Sud
par l’Afrique du Sud. Les pays membres sont Madagascar, Burundi,
Cameroun, Tunisie, Maroc, Cap Vert et Swaziland. Je vous signale que
tous ces membres s’engagent à soutenir notamment le travail de
promotion du secteur privé pour le développement de l’Afrique, et de
mettre l’Afrique au premier plan entre toutes les nations. Nous sommes
d’abord Africains et Citoyens de nos pays respectifs.

5. Quelles sont les principales résolutions prises par les participants à ces assises ?

Je ne peux pas les citer toutes. Je sais que l’Assemblée générale
extraordinaire d’Addis Abeba, avec les représentants principaux ont
convenu entre autres de débattre sur les statuts de la Fédération de la
Chambre panafricaine du commerce et industrie, agriculture et
professions libérales, signés en 2005 en Egypte, après le compte rendu
des amendements. Elle a adopté ces statuts avec les amendements
proposés à l’unanimité et le nom a changé. C’est ainsi que les Chambres
panafricaines du commerce et industrie (CCPCI) sont devenues Chambre
panafricaine du commerce et industrie (CPCI). Il est également question
de mobiliser des ressources supplémentaires nécessaires pour
l’Assemblée générale ordinaire, pour ne citer que celles-là.

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