Réactions à la Visite d’Hillary Clinton en RDC (Beni Lubero on line)

Benilubero.com
: Dans l’ensemble les congolais trouvent que les vraies causes du
génocide congolais en cours n’ont pas été abordées. La rencontre du
Secrétaire d’Etat américain avec les étudiants, les malades, et les
femmes violées est restée au niveau de l'émotion sans vraiment aborder
les causes profondes et les coupables de la tragédie congolaise. Ainsi
par exemple, Hillary Clinton attribue les viols des mamans congolaises
aux seuls Fardc et aux milices sans dire que 90% des viols et
mutilations des femmes est l'oeuvre des rwandais. Comment Hillary
Clinton ferait-elle autrement si le gouvernement congolais n'a jamais
été vocal sur les violations massives des droits humains de ses
citoyens! Le mutisme et la complicité avérés du gouvernement congolais
dans la crise congolaise ont ainsi bien servi Hillary Clinton qui
pouvait égayer les masses congolaises sans entrer dans le fond du
problème. Comme beaucoup d'analystes ne cessent de le dire le problème
du Congo c'est aussi le gouvernement actuel qui n'a pas de plan de paix
ni d'alternative connus et jouissant de l'appui du peuple congolais
pour transformer la crise actuelle en opportunité de refondation de
l'Etat congolais. 50 ans après la fin officielle du colonialisme, le
gouvernement actuel semble ne pas vouloir se mouiller, préferant
attendre tout de l'Oncle Sam connu à travers le monde pour son
capitalisme sauvage et

sans visage humain

 

Hillary Fordham Clinton à la Clinique Heal Africa de Goma ( R.D.Congo)

Plusieurs
emails parvenus à la rédaction de Beni-Lubero Online font état d’une
satisfaction des congolais à la suite de la visite d’Hillary Clinton
qui, contrairement aux autres diplomates occidentaux, a visité la R.D.
Congo sans le Rwanda et l’Ouganda. Pour ces lecteurs optimistes,
visiter la R.D. Congo sans le Rwanda et l’Ouganda est un signal fort du
retour de la R.D.Congo, cette grande puissance minière au cœur de
l’Afrique, sur la scène de la géopolitique internationale.
Pour
d’autres lecteurs de Beni-Lubero Online, le fait de ne pas visiter le
Rwanda et l’Ouganda est tactiquement dangereux pour la R.D. Congo.
Selon ces derniers, Hillary Clinton dont on connait les liens d’intérêt
avec le Rwanda et l’Ouganda, deux pays agresseurs de la R.D. Congo,
peut avoir voulu cacher aux yeux du monde l’implication du Rwanda et de
l’Ouganda dans le génocide congolais. En demandant aux congolais de
résoudre leurs problèmes eux-mêmes et de ne pas vivre dans le passé,
Hillary Clinton peut avoir voulu dédouaner le Rwanda et l’Ouganda de
leur responsabilité dans le génocide congolais. Ce qui est inacceptable
pour les congolais ! Pendant qu'Hillary Clinton était au Congo avec les
journalistes, les officiers militaires américains visitaient le Rwanda.
Tout un symbole si on sait que l'agression du Congo par le Rwanda et
l'Ouganda est une entreprise militaire financée par les USA et
l'Angleterre… Tant que le Congo sera faible militairement,
l'agression continuera son chemin.
Comme
toujours, les lecteurs de trois provinces martyres du génocide perpétré
en R.D. Congo par le Rwanda et l’Ouganda, à savoir, le Nord-Kivu, le
Sud-Kivu, et la Province Orientale sont parmi les plus sceptiques
vis-à-vis de la paix annoncée à l’Est de la R.D.Congo après le passage
d’Hillary Clinton et la rencontre de Goma entre Joseph Kabila et Paul
Kagame. Ces lecteurs disent posséder des données de terrain (souvent
non confirmées par des sources officielles) que les autres n’ont pas.
Il s’agit par exemple de la présence dans ces trois provinces des
civils et militaires rwandais, ougandais et des mercenaires
noir-américains sous la bannière des Fardc, les mouvements de troupes
rwandaises et ougandaises dans le Graben et dans la vallée de la
Semuliki au Nord-Kivu sous les étiquettes de FDLR, Nalu/ADF et leur
ravitaillement en armes et munitions par la Monuc ( cas de Nalu/ADF de
la route Mbau-Batalinga), etc. Selon ces lecteurs sceptiques l’agenda
de la Balkanisation est toujours en marche. La visite à Goma d’Hillary
Clinton a apporté certainement sur du bien aux femmes violées, mais
tout indique que Goma où un consulat américain fonctionne depuis deux
ans, est devenu non seulement la capitale mondiale des femmes violées,
mais surtout la capitale du Coltan et du gaz Méthane que les USA,
l’Angleterre et l’Etat d’Israël voudraient monopoliser par l’aide des
Tutsi. Le schéma de Joseph Kabila à l’Est et de Jean-Pierre Bemba à
l’Ouest qui avait avorté miraculeusement en août 2006, serait toujours
sur les tables des irréductibles occidentaux qui avaient déjà signé le
décret de la disparition de la R.D.Congo. N’eut été le nationalisme des
congolais et le risque trop grand d’une autre guerre civile dans toute
la région des Grands Lacs à la suite de la création de l’empire
Hima-Tutsi à l’Est de la R.D. Congo, le pire serait déjà arrivé. Pour
ces congolais sceptiques seuls les mouvements de résistance aux
colonies de peuplement Tutsi et ougandais feraient aujourd’hui échec au
plan de balkanisation de la R.D. Congo. Benilubero.com publie ci-dessus
quelques-unes de ces réactions. BLO

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1. Le retour des déplacés chez eux sera le signe que la paix est revenue, pas les visites de Kagame, Kabila, et Hillary Clinton.

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Emery
patrice Lumumba et Mzee LDK doivent s’être retournés plusieurs fois
dans leurs tombes en entendant certains congolais parler d’espoir de
paix à la suite de la visite d’Hillary Clinton. Les Congolais doivent
savoir que personne d’autre, fut-il Obama ou Clinton, ne les libérera
du joug des multinationales qui utilisent les Rwandais et les Ougandais
pour injecter le venin du capitalisme du désastre dont seul le profit
compte et non le peuple congolais.
La
visite d’Hilary Clinton donne certes une certaine visibilité
internationale au génocide congolais. Pour exploiter cette visibilité,
il aurait fallu que les congolais profitent de medias accompagnant
Hilary Clinton pour demander pourquoi l’annonce de la paix retrouvée au
Nord-Kivu n’est pas suivie de la réinstallation des déplacés chez eux,
et l’éloignement du Nord-Kivu des ex-miliciens du CNDP qui sont devenus
Fardc mais qui se comportent toujours en rebelles vis-à-vis des
populations congolais ! Un autre action qui démonterait que la paix est
retrouvée serait le début du fonctionnement de la démocratie congolaise
issue des urnes de 2006 ! Depuis l’installation de Joseph Kabila comme
Président de la Troisième République, on peut dire qu’il y a eu
assassinat de la démocratie participative au Congo. En effet, plusieurs
élus du peuple disent qu’ils ne sont pas écoutés à cause de la
concentration du pouvoir entre les mains du président et ce qu’on
appelle « gouvernement parallèle ». Les secteurs de la securité, de la
police et de l’armée relèvent directement du gouvernement central au
point que d’après un député provincial du Nord-Kivu, le Gouverneur de
Province n’a pas le pouvoir de faire muter un militaire coupable de
violation des droits humains. Il n’y a que le ministre de l’intérieur
qui peut prendre une telle décision. D’après ce député provincial du
Nord-Kivu, même les secteurs dits décentralisés tels l’Enseignement et
la Santé n’ont pas les moyens de leur action. Pour un pays grand comme
le Congo, l’arrêt de la démocratie participative est synonyme de dérive
dictatoriale. En effet, on voit le Président de la République devenir
petit à petit omnipotent et omniprésent. C’est lui qui inaugure les
chantiers, les ponts, les hôpitaux même ceux construits par d’autres.
Le parlement devient comme une chambre d’enregistrement des décisions
prises par la clique au pouvoir. Le débat contradictoire n’y est pas
toléré. Les gouverneurs de province peinent à arracher leur
semi-autonomie. Les activistes des droits humains et les journalistes
sont réprimés durement comme du temps de l’Homme de Kawele ! Il ne
reste plus qu’à chanter l’Odari dari Joka chaque matin…
On
constate aussi que la communauté internationale n’a plus d’intérêt pour
la démocratie en R.D.Congo. Les plus sceptiques disent que les
élections locales n’auront lieu que si les colonies de peuplement Tutsi
étaient réalisées avec comme seul but poser les bases du referendum
d’auto-détermination du Territoire sous leur contrôle.
L’élection
de Joseph Kabila semble avoir été suffisante pour les grandes
puissances car par la signature du Président élu elles peuvent obtenir
toutes les signatures dont elles ont besoin pour leurs contrats
léonins. Un futur président ne pourra résilier ces contrats léonins
sans se faire mal. Le cas de Mzee LDK est encore frais dans la mémoire.
Le
peuple Congolais est tenu très à l’écart des décisions qui concernent
leur avenir. Comme dans toutes les dictatures de notre temps, le peuple
est le seul ennemi et victime du capitalisme du désastre pratiqué par
le FMI et la Banque Mondiale. La première demande de l’ajustement
structurel de ces Institutions de Bretton Woods a toujours été de
réduire les dépenses sociales et publiques, d’augmenter les prix et non
les salaires, etc. Et, très souvent, c’est la misère qui s’en suit
pendant que la petite oligarchie au pouvoir se construit des châteaux
en Espagne. C’est pourquoi l’important en R.D.Congo n’est pas la visite
de tel ou de tel autre diplomate américain ou européen, mais la relance
de la démocratie participative où les congolais eux-mêmes se prendront
en charge et apporteront des solutions à leurs problèmes. Tout aide
extérieure n’apportera rien s’il n’y a pas une participation active de
la base, qui contrôlerait de près l’action de ses représentants et
gouvernants. Tant que les congolais ne se prendront pas en charge dans
tous les domaines de la vie, une clique au pouvoir soutenu par
l’étranger et par une armée de terreur, s’appropriera le pays jusqu'à
le vendre (le privatiser) et s’enrichir seul sur le dos des congolais
comme sous le régime dictatorial de Mobutu, Pinochet, Boris Yeltsin,…

(Kakule Mathe,
kakulema@benilubero.comCet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
)

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  1. Rappel d'une pensée

Cher éditeur,

Voudriez-vous rappelez à mes chers compatriotes cette citation du Rapport de la Commission Sud: "L'histoire
nous apprend qu'on ne renonce jamais spontanément à la domination. Ce
sont ceux qui la subissent qui doivent y mettre fin et ils ne peuvent
compter que sur eux-mêmes. L'histoire nous apprend aussi qu'une
puissance incommensurablement supérieure peut être vaincue si les gens
sont décidés à ne pas l'accepter et à agir ensemble pour l'affaiblir et
finalement, la renverser."
Défis au Sud (Paris : Economica, 1990),
8-9. J’attire plus l’attention sur la phrase que j’ai soulignée, mis en
gras, et en italique. Notre peuple doit s’organiser et compter sur
lui-même pour faire face aux multiples défies que confrontent notre
pays.

Je vous lu régulièrement à partir de Philippines.

Merci pour le courage d’informer et former notre peuple.

Mwendambio Paluku (
mwendambio@yahoo.comCet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
)

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3. Sommes-nous naïfs au point de croire à la bonne volonté des États-Unis en RD Congo?

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Tout
congolais a suivi avec attention l’arrivée de Mme Clinton en RD Congo.
Certains voient dans ce voyage, une volonté des États-Unis d’Obama de
renouer avec la RDCongo, d’autres, plus sceptiques se méfient de celle
dont le mari est a la base de tous les malheurs que connait la RD Congo
aujourd’hui. Que veut-elle réellement? C’est la question que tout le
monde se pose.

Le
potentiel dans son édition du 10 aout 2009, écrivait : «Mais au regard
de la détermination des États-Unis d’Obama de faire de l’Afrique une
priorité pour qu’elle ne se considère plus comme exclue du monde,
l’arrivée à Kinshasa de Mme Hillary Clinton, secrétaire d’État
américaine, devrait marquer une nette rupture avec les « faiseurs de
guerre ». Elle intervient douze ans après celle de Madeleine Albright,
alors également secrétaire d’État américaine.»

Je
trouve cette approche très simpliste. L’Afrique en général et la RD
Congo en particulier n’ont jamais été exclue du monde. La réalité est
que seules les richesses du continent noir intéressent les grands de ce
monde, et non le peuple africain. Comme l’a dit quelqu’un, entre états,
il n’y a que d’intérêts» ce que les congolais peinent à comprendre
jusqu’au aujourd’hui.

Si
la carte de l’ascendance africaine de Barack Obama fait croire aux
congolais que l’homme fort de la maison blanche pourrait changer la
donne dans la région des grands lacs en faveur de la RD Congo, cela
s’appelle ««REVER EN COULEUR». Je ne voudrai pas être pessimiste ou
prêter au président américain des intentions qu’il n’a pas mais la
réalité géopolitique et économique de la region me pousse à appeler mes
frères congolais à demeurer pour le moins prudents.

«Depuis
les élections générales de 2006, la RDC présente, aux yeux des
États-Unis, une bonne image et beaucoup de progrès ont été réalisés
dans ses rapports avec ses voisins. D'où la volonté des États-Unis
d'aider, à travers la visite de Mme Clinton, le gouvernement congolais
à améliorer ses relations avec ses voisins pour une exploitation juste
de ses ressources naturelles. La RDC aidera ainsi les pays de la région
des Grands Lacs à se sécuriser tout en créant des liens économiques»,
c’est ce qu’avait déclaré l’ambassadeur américain à Kinshasa M. William
J. Garvelink la semaine dernière.

De
quel progrès parle l’ambassadeur? Des milliers de déplacés a l’Est du
pays ou des femmes congolaises violées par des groupuscules armées ou
encore de la pauvreté absolue de la population congolaise qui vit avec
moins d’un dollar par jour? Au vu de ces dires, comment les congolais
peuvent-ils encore croire en la bonne volonté de l’administration Obama
à sortir le pays de la tragédie qu’il connait depuis maintenant plus de
dix ans? Cette administration qui voit des progrès que les congolais ne
voient pas. Le discours de l’ambassadeur américain devrait susciter la
méfiance des congolais quant a la visite de Mme Clinton en RD Congo,
mais malheureusement, nous avons encore été hypnotisés par les bons
discours de «démocratie et de bonne gouvernance» que nous a servis la
chef de la diplomatie américaine.

Nous
avons vite oublié que depuis aout 1998, nos voisins de l’Est avec
l’aide des États-Unis en tête ont envahi notre pays, piller nos
richesses et violer nos sœur avec le but final de le balkaniser. La
volonté de l’administration américaine a privilégié les relations
économiques entre la RD Congo et ses voisins (Rwanda surtout) ne nous
fait-elle pas penser au plan de sortie de crise présenté par un certain
Herman Cohen? Plan qu’avait repris le président français Nicolas
Sarkozy. Rêvons-nous a ce point?

En
janvier 2009, certains medias congolais ont applaudi l’opération Umoja
Wetu. D’autres ont vu en elle, une volonté du Rwanda de se conformer à
la nouvelle donne politique que suscite l’arrivée d’Obama à la maison
blanche. Pour ces medias, le Rwanda ne pourra plus s’aventurer en RD
Congo avec l’arrivée d’Obama, or ils oublient que depuis la première
invasion de notre pays, le Rwanda et l’Ouganda n’ont servi que bases
arrières dans la politiques des grandes puissances à s’accaparer les
richesses de notre sol. Profitant de ce soutient, les armée de ces pays
ont tué des millions de congolais gratuitement sans s’inquiéter de
rendre compte a la justice internationale. N’est ce pas Nkunda qui
déclarait en janvier 2008 : «Je suis tout à fait d'accord pour la
Création d'un TPI pour la RDC. Malheureusement, qui connaît l'histoire,
la géopolitique, la Géostratégie de la région et son importance
économique, aucun décideur international Sérieux ne peut soutenir cette
thèse suicidaire au risque de se faire citer à comparaître un Jour.
Ainsi, ce n'est pas demain que les millions des victimes de la région
des grands lacs Obtiendront justice et réparation. C'est triste à dire
mais c'est comme ça ».

Au
sujet de cette opération, Jean –Éric Badibanga écrivait : « L'opération
"Umoja Wetu" a été conçue par ceux qui savent que les congolais
demanderont de compte à Barack Obama, sur base de cette loi de 2006 par
laquelle les États-Unis s'engageaient à aider le Congo dans la
réalisation de ses objectifs de paix. L'opération "Umoja wetu" est la
poudre que ces lobbyistes, qui agissent pour le compte de ceux qui
exploitent indûment nos ressources naturelles, jettent aux yeux de
Barack Obama pour l'empêcher de fourrer son nez dans ce Far-West
africain qu'est le Congo. Dès lors, lorsque Barack Obama demandera à
son administration de lui faire rapport sur le dossier Congo, Hillary
Clinton qui, en tant que secrétaire d'État a la charge du Congo
justement lui dira qu'elle a la situation bien en main et lui
présentera un dossier « clean ». Un dossier où il apparaîtra que
notamment grâce au Rwanda, le Congo est aujourd'hui un pays pacifié, en
cordiale entente avec ses voisins.

Elle
lui dira que les Fdlr se sont rendus et ont été rapatriés au Rwanda
comme le Congo et la communauté internationale l'ont toujours exigé
mais elle omettra de lui dire que ces fameux Fdlr se sont, dans leur
grande majorité, réfugiés dans les forêts congolaises sous la
protection des militaires rwandais.

Elle
lui dira que le CNDP a totalement intégré l'armée nationale en
attendant son insertion politique dans les institutions du pays mais
elle omettra de lui dire que grâce à cette opération, les soldats
rwandais ont réussi à renforcer leur infiltration dans l'armée
congolaise ainsi que les institutions politiques du Nord-Kivu avec
comme unique objectif de pérenniser l'exploitation optimale de nos
ressources par ceux qui nous font la guerre.

Elle
s'exclamera « we got him ! » en parlant de Nkunda mais elle omettra de
lui dire que le monsieur en question coule de jours paisibles au Rwanda
remplacé par Bosco qui est recherché par la CPI et dont l'avenir dépend
entièrement, par ce fait, de la bonne volonté de son seigneur et maître
Paul Kagamé.

Elle
lui dira certainement bien d'autres choses qui ne nous intéressent pas
nécessairement mais nous devons savoir que toutes ces choses qu'elle
lui dira sur le Congo en espérant faire croire qu'elle le dit pour le
Congo éloigneront Barack Obama du dossier Congolais […]. Et cela n'est
pas bon pour nous».

Il
est difficile de croire ou de penser que le président américain ne soit
pas au courant des activités passées et présentes des personnes qu’il a
nommées dans son administration. Le changement que prône le président
Obama s’inscrit dans la continuité de la politique étrangère américaine
dans le monde. Le changement de ton a la maison blanche ne change en
rien le caractère capitaliste des USA. Avec une chine de plus en plus
coriace, les états Unis n’ont pas le choix de reconsidérer leur
approche en Afrique tout en maintenant cette logique qui veut que les
affaires soient les affaires.

La
présence de tantine Hillary s’inscrit dans cette logique. L’insistance
d’Hillary pour que les pays africains en générale et la RD Congo en
particulier réalisent « une bonne gouvernance» est une demande pour
plus de mesures de libre marché qui sont déjà imposées avec des
résultats désastreux pour les conditions sociales des populations. « La
« bonne gouvernance » signifie la privatisation des services essentiels
comme les télécommunications, l’eau et l’électricité ainsi que les
programmes sociaux comme la santé et l’éducation. Cela signifie aussi
retirer les subventions aux petits agriculteurs et abolir les contrôles
sur les importations.

Le
principal but de la visite de la secrétaire d’état américaine en
Afrique est d’établir de nouveau l’hégémonie américaine sur cette
région du monde, hégémonie qui est de plus en plus contestée par
l’Europe, l’Inde et la Chine. Les vieilles puissances coloniales de
l’Europe demeurent toujours un rival en Afrique. La France et la
Grande-Bretagne ont des intérêts à défendre dans l’Afrique de l’Ouest.
La Chine est par comparaison un nouveau venu. Le commerce entre
l’Afrique et la Chine atteignait les 10 milliards $ en 2001.
Aujourd’hui, il dépasse les 107 milliards $.

La
place de la RD Congo dans la stratégie des États-Unis est en substance
la même. Elle demeure une source essentielle de ressources stratégiques
comme le pétrole et le gaz naturel, mais aussi minéraux stratégiques.
Les congolais ne doivent pas rêver d’un Congo meilleur avec Obama mais
bien avec des congolais qui sauront relever le défi du développement en
s’assumant pour le bien des générations futures. N’oublions pas que
« Le plan Cohen«  n’est pas encore mort. Qui ne nous dit pas que
tantine Hillary l’a emmené dans son sac à main?

A bon entendeur, salut…

Par Patrick Mbeko (
enfantsducongo@gmail.comCet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
).

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4. Du rififi à Kin – du rififi partout
Assez intéressant le texte du potentiel du 10.08.09 sur la visite de la secrétaire d'état américain. No comment !
Rappelons
que pendant que le monde entier célébrait l'élection du président
américain, le commandant Hypo du Congo et Paul Kagame de Rwanda
festoyaient autrement en organisant une tuerie des masses congolaises
au Kivu avec Nkundabatware, ce cheval de troie.
En
ce temps, j'avais écrit (naïvement?) qu'il s'agissait d'une profanation
ou humiliation au nouveau leader mondial. Aujourd'hui tout le monde
demande aux congolais de tourner si facilement la page que nous n'avons
pas ouverte! Cette page qui contient essentiellement et malheureusement
le sang de milliers d'innocents et un manque à gagner important pour la
nation.
Cette
demande d'oubli de la page sans condamnation, ni justice ni réparation
tique plus d'âmes humaines. Etait-ce pour les Congolais la meilleure
façon d'accueillir le changement? Drôle de changement tout de même! On
en verra du rififi partout; Si cela atteint les plus forts, on peut se
douter de la direction d'ou l'on nous mene! Les pays n'ont pas d'amis
mais des intérêts, c’est vrai et je crois dire (à tord ?) que ces
intérêts priment même sur la dignité. Du beau monde! 

Alain Matiki Ngubu (
alainmn@hotmail.comCet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
)

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5. Marché des dupes en RDC? (Par Antoine Roger Lokongo)

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Les Echos de Kinshasa dans www.congopanorama.info

Les
choses franchissent le seuil de l'inacceptable au Congo comme si ce
peuple se trouve desormais devant un fait accompli. Quand on est en
position de faiblesse on doit tout accepter sinon on risque de se faire
écraser – ainsi va le chantage! Mais sachons au moins la vérité! En
même temps à qui profite le chantage? A une firme minorité comme l'a
déclaré d'ailleurs Hillary Clinton!
1.
Banro (Y sont impliqués: Georges BUSH père, Brian MULRONEY, ancien
premier ministre canadien et Karl Otto PÖHL, un ancien directeur de la
Banque centrale d'Allemagne et autres) garde une grande concession
orifère aussi vaste que la France qui va du Sud Kivu au Mamiema à titre
privé en contrepartie de quelques dispensaires, routes et écoles à
construire soit 4% des profits alloués… sinon elle va téléguider une
autre guerre d'agression si le biftek lui est arraché comme Mzee Kabila
l'a courageusement fait! Et un courageux étudiant Kinois a beau posé la
question suivante à Hillary Clinton, elle et son mari qui sont les amis
de Maurice Tempelsman de De Beers, impliqué dans l'asssssinat de
Patrice Lumumba et de Laurent Désiré Kabila (assassiné sous
l'administration Clinton):
Sa
question ci-dessous a été bien applaudie. C’est celle qui concerne
l’implication occulte des Usa dans les politiques africaines qui ont
fait que les dirigeants africains ne sont pratiquement pas libres de
prendre des décisions qu’ils entendent. Il a pris pour exemple concret
le cas de Laurent-Désiré Kabila. Quand ce dernier était au pouvoir, a
dit l’étudiant, il y avait au moins l’espoir de tout un peuple. Mais
les choses ont tourné en sa défaveur et il a perdu la vie parce qu’il
faisait fi des interférences négatives venant de l’étranger.
En
effet, la conmpagnie minière canadiènne garde son biftek pourvu qu'elle
avance $2 million au gouvernement Congolais, $200,000 pour liquider les
arrièrés de l'anciènne SOMINKI et le transfer des imeubles de l'ancien
SOMINKI au gouvernement. Le gouvernement prélève SEULEMENT 1% DES TAXES
ou ROYALTIES sur les révenues de l'or de Banro.
2.
Il y a 28 comptoirs de coltan, de cassiterite et d'or rien qu'à Goma.
Ce sont ces comptoirs qui approvisionnent la bourse des matières
prémières établie par Paul Kagame au Rwanda en minerais.
3.
Que la liste de toutes les compagnies minières et forestieres qui
opèrent en RDC et les parts de l'Etat Congolais dans chaque contrat
minier et forestier actuellement en vigueur rendus public, et qu'à
l'instar du Zimbabwe, de l'Angola, de la Namibie, de l'Afrique du Sud,
de la Zambie, de la Chine et de l'Inde, que l'Etat Congolais – qui se
trouve dans la neccessité de mobiliser des resources immenses en vue de
la reconstruction du pays – lutte pour recolter au moin 51% des parts
dans chaque contrat minier ou forestier. Le reste n'est que du bradage
de notre patrimoine.
4. Hillary Clinton à Kinshasa et à Goma, une délégation des officiers supérieurs Américains à Kigali.
5. Le Rwanda exploite déjà le gaz méthane du Lac Kivu qu'il transforme en électricité grace à la coopération israéliènne.
6.
Kagame et Hillary Clinton somment le Congo à tourner la page après un
génocide de plus de 6 millions de Congolais + le pillage systématique
des richesses du Congo et ordonnent au peuple Congolais de ne jamais
oublier le 11 septembre, l'holocauste Nazi, le "génocide" de 1994 au
Rwanda ainsi de suite… Pendant ce temps personne ne parle plus de
Nkundabatware, Mutebusi et tous les Tutsi responsables de crimes contre
l'humanité au Congo mais les Hutu génocidaires doivent être pourchassés
jusqu'au dernier homme.
7.
Critère pour juger les bon dirigeants au Congo: les dirigeants qui
adoptent l'économie libérale et qui sont disposés à tourner la page [et
offrir des contrats léonins aux Anglo-saxons]… selon Hilary Clinton
qui a été fortement applaudie à la suite de cette déclaration!
Alerte! Dépêche Economique
Après
avoir contaminé Abidjan avec des déchets toxiques, La compagnie
neerlandaise Trafigura s'implique dans le secteur minier Congolais aux
cotés d'Anvil Mining qui vient de bénéficier de $200 million de prêt de
la part de Trafigura pour exploiter le cuivre et le cobalt

Nous
considérons la chronologie des faits pour répondre si oui ou non il y a
cynisme dans le discours de la Secrétaire d’état américain lors de sa
visite en RDC et dans lequel elle demande aux Congolais de tourner la
page.

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6. Cynisme ou pas d'Hillary Clinton

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Lundi 10 : Elle lâche cette phrase sujette de discussions.
Les voies s’élèvent parmi les Congolais y compris celle de J P Mbelu, trouvant non encourageante cette déclaration.
Mardi 11 : Elle lâche les mots « condamnation, justice » contenus dans les réactions au premier discours.
Ce
qui se conçoit clairement s’annonce aisément. En sa qualité, elle est
sensée connaitre (avant son déplacement pour la RDC) la nature du
drame, les causes, les acteurs, les dégâts et dans la moindre mesure le
nombre des victimes. Il n’a pas suffit attendre d’être sur le sol
congolais pour condamner les bavures. Si cela devrait attendre, ca
aurait être dit en première circonstance avant d’annoncer l’aide. Rien
de cela n’a été fait ni dit. Pour beaucoup d’observateurs, elle a
annoncé aisément de tourner la page sans condamnation ni justice ce
qu’elle a au fond d’elle-même conçue clairement. Le second discours
apparait comme une récupération dans sa pure forme (pas dans le fond)
pour soigner son image et celle de l’administration dans laquelle elle
évolue.
En
effet, sans y être compromise (en tant qu’individu ou politique) dans
le crime, que ce que ca coute pour condamner ? Ne pas vouloir le faire
relève de la volonté de faire tourner aux Congolais cette triste page,
de gré ou de force. D’où le cynisme décrié ! A preuve de contraire, de
même que la condamnation orale est faite en retard qu’on s’active à
amener tous les présumés acteurs et co-auteurs des ces crimes en
justice. Ceux-ci sont connus et ce ne sont pas les USA qui manquent les
moyens pour le faire ! On aura prouvé que les autres avaient mal jugé
ces déclarations . (Alain Matiki)

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©Beni-Lubero Online

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