SCANDALE A KINSHASA (Norbert Nkuba)

Kinshasa, 06/08/2009 – Au Congo de Joseph Kabila ce "Parfum de Mobutisme" dont a
fait référence récemment la Libre Belgique, n' est pas seulement une théorie
mais une pratique ahurissante.

 

 

 

Les vieux abus de la Deuxième République font brutalement surface
anéantissant les droits des citoyens.

 

Voilà un cas d'école qui vient de se passer ce matin 06/08/2009 à Kitambo
Magasin.

 

On a vu un grand déferlement d'engins s'orienter vers Kitambo Magasin,
Avenue Kwango, en direction d' une maison appartenant à M. Kabuka, propriétaire
du terrain ainsi que de la maison qu'y est construite.

 

Sans aucune forme ni de préavis ou bien de document légal, le Ministre
Provincial des Affaires Foncières en connivence avec un Général de la Police, un
certain Lifika, a ordoné et detruit sur le champ la maison de M. Kabuka,
actuellement en deplacement à l'intérieur du pays et  – toujours sur le champ et
sans aucune forme d'appropriation juridique ayant valeur selon le droit foncier
– commincer à construir "immédiatement" une maison qu'ils sont
en train de constrire pour M.me Olive Kabila…

 

Vous pouvez imaginer la désolation de M Kabuka, qui detient tous les
documents de propriété de sa maison et de son terrain, quand il a appris la
nouvelle de la dstruction anarchique de sa maison et de l'appropriation de fait
par M.me Olive Kabila de son terrain …

 

Nous esperons que le Général en question, en connivence avec le Ministre
Provincial des Affaires Foncières, fassent du trafique d'influence pour essayer
de couvrir leur forfaiture qui les expose – entre autre – à des poursuites
penales.

 

Néanmoins,  selon ceux qui sont descendus sur place, la maison déjà en
construction le jour même de la destruction de la maison de M Kabuka, serait
construite avec financement et sur ordre de  M.me Olive ….

 

Depechés sur place, les avocats de M. Kabuka ont souligné l'illegalité tant
de l'ordre de mission des policiers descendus en masse sur le terrain de M
Kabuka ainsi que de l'ordre de démolition signé par le Ministre Provincial des
Affaires Foncieres – sans en informer le Ministre du Gouvernement Central qui
s'est déjà declaré non saisi par cette opération abusive – et ont du faire
appelle à l'auditorat militaire pour essayer de  faire arreter ce scandale, même
si  le nom du Général qui est derrière à cette destruction mechante et tentative
de spoliation sur fond de trafique d'influence, fait craindre que la justice
militaire demeure inerte malgré le flagrant de destruction mechante et
spoliation de la propriété d'autrui.

 

Voilà ce qui se passe tous les jours en R.D. Congo:
n'importe qui peut se cacher derrière un Général et une autorité politique et
anarchiquement et sans aucun titre juridique vous spolier de votre bien en
detruisant en plus votre maison.

 

A ce stade, ce n 'est plus qu' "un parfum de
mobutisme
" dont il  s'agit mais bel et bien d'un retour des
anciennes pratiques de chosification des citoyens congolais privés par la
violence et la corruction, de leurs droits fondamentaux et même de la
propriété.

 

Dans quel Etat de droit, l'épouse d'un Président peut se reveiller un matin
et sans aucune forme ni de préavis ni voie légale, detruir le fruit du travail
d'une vie d'un citoyen congolais et le déposséder de sa propriété ?

 

Comment demander à la diaspora congolaise de rentrer au pays et y investir
si n'importe quel detenteur de pouvoir – politique ou militaire – peut tout
simplement vous déposséder de vos biens légalement acquis?

 

L'insécurité juridique dans laquelle vivent tous les jours les congolais ne
fait que augmenter la tension sociale dans le pays où, en pleine Kinshasa, rien
ne peut vous protéger face à l'arbitraire d'un classe politique amorale et
corrompue: ni la force publique, au service du plus offrant, ni la Justice,
paralysée face au pouvoir militaire ou politique.

 

Et que tout cela se fasse sous  couvert du nom de la
femme d'un Chef d'Etat, rend le desespoir des congolais encore plus
grand.

 

Norbert Nkuba,

 

Un congolais scandalisé

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