09.09.09 Le Palmatès: Joseph Kabila préoccupé par l’apport de la Rdc à la réalisation des objectifs de la Sadc

"kabila"Le
président de la République démocratique du Congo et président en
exercice de la Sadc, Joseph Kabila, s’est prêté volontiers, mardi 08
septembre 2009, au jeu de question et réponse avec la presse à l’issue
de la cérémonie de clôture des travaux du 29ème sommet des
chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté de développement de
l’Afrique australe (Sadc) à la Cité de l’Union africaine (Ua).

C’était l’occasion pour Joseph Kabila de fixer l’opinion sur certains
sujets d’intérêt régional. Ci-dessous l’intégralité de cet entretien
avec la presse nationale et internationale.

Le Palmarès : Excellence Monsieur le
Président, on a noté un certain nombre de déficits notamment en matière
énergétique avec des projets en cette matière au niveau de la Sadc.
Comment allez­-vous y prendre pour gérer ce projet dans la région ?

J. Kabila : Je ne parlerai pas du comment je vais
faire, la question c’est plutôt la politique de la Sadc en cette
matière. Le Conseil des ministres de la Sadc a eu à rappeler cette
question jusqu’au niveau des Chefs d’Etat et il est arrivé à la
conclusion que le projet en question reste toujours en place mais, il y
aura une relecture de ce projet pour qu’il y ait l’implication
effective de tous les Etats membres de la Sadc. Parce que jusque là, il
n’y avait que 5 pays qui étaient concernés par ce projet. Ce qui reste
à faire, c’est de batailler, de travailler pour qu’il y ait
l’implication de tous les pays membres de la Sadc en commençant bien
entendu par la République démocratique du Congo et bien d’autres sites
qui sont situés dans la région ou dans les pays respectifs membres de
la Sadc.

Excellence Monsieur le Président on a parlé, depuis le début de ce
sommet, de l’intégration régionale de la région Sadc et on a parlé de
l’interconnexion vu l’insuffisance des infrastructures, surtout
routières. J’aimerais connaître l’apport de la Sadc pour la
reconstruction de la Rdc. Et une petite préoccupation, de savoir à
l’heure où vous avez amorcé la reconstruction et la modernisation de la
Rdc et surtout la consolidation de la paix à l’Est, comment allez­-vous
vous partager avec ces nouvelles tâches de Président de la Sadc?

Je commencerai par la dernière question la paix à l’Est, la
reconstruction du pays et la présidence de la Sadc. Les deux ne sont
pas du tout incompatibles. La situation à l’Est évolue bien, très bien
même. Il y a une évolution assez positive, je dirai même que d’ici la
fin de cette année, il y aura de très bonnes nouvelles de l’Est du pays
quant à la pacification et à la stabilité de cette partie du territoire
national. De même en ce qui concerne les 5 chantiers, on a déjà lancé
les travaux presque partout sur l’étendue du territoire national. Et je
suis content de  l’évolution  de la situation. Quant aux 5 chantiers,
il reste bien sûr beaucoup de choses à faire. On a déjà jeté les bases
d’une fondation solide et ces travaux vont se poursuivre.

Une obligation ou un rôle à jouer dans la région. Le Congo est situé
géographiquement au centre de notre continent, l’Afrique, et le Congo
qui appartient au Sud, au niveau de la Sadc, et bien sûr est au centre
avec la Ceeac. Alors le Congo a un rôle à jouer et le Congo doit
assumer cela. C’est effectivement ce que l’on va faire tout étant à la
tête de notre organisation, la Sadc. Aussi, je vais vous assurer que le
pays, les 5 chantiers et la pacification sont des sujets qui ne sont
pas du tout oubliés.

Quant à l’apport, la contribution de la Sadc à nos 5 chantiers ou soit
à la reconstruction du pays, ma philosophie a toujours été, mon point
de vue, ma position, c’est que le Congo doit primo compter sur
lui-même. Les nouvelles stratégies, les actions de la région sont tout
à fait nécessaires. En Zambie, je crois en 2007, on avait adopté un
programme de la coordination de nouvelles stratégies pour qu’il y ait
une meilleure intégration au niveau de la région. Ce programme est en
cours, le Congo s’inscrit dans ce programme. Et finalement, tout ce
qu’on est en train de faire au niveau du pays que ça soit au niveau du
Katanga, vers la Zambie, au niveau de l’Angola bientôt et du côté de
Dilolo, le chemin de fer s’inscrit dans ce programme-là.

Excellence Monsieur le Président, puisque vous avez accédé
à la présidence de la Sadc, qu’est-ce que le peuple congolais peut
attendre de la Sadc?

Rien du tout ! (Rire). Rien du tout, écoutez, je crois bien qu’il y a
plutôt les obligations vis-à-vis de la Sadc. Les pays membres de la
Sadc nous ont beaucoup aidés à un moment extrêmement difficile de
l’histoire de ce pays, qui sont venus ici en 1997, 1998, 1999, 2000
jusqu’en 2002. Maintenant, c’est le tour de la République démocratique
du Congo d’apporter quelque chose à la Sadc et aux pays membres de la
Sadc. C’est comme ça qu’il faut voir les choses et non le contraire.

Vous avez signé avec Monsieur Tsvangirai et la question a
été envoyée à la Troïka. Et vous, en tant que Président, nous voulons
savoir, vous devez sûrement avoir reçu des informations des deux
parties : quelles sont les questions principales qui doivent être
abordées afin que les deux parties soient satisfaites et que le
gouvernement au Zimbabwe puisse assurer son progrès ?

C’est une question du sommet ordinaire de la Sadc. Et entant que tel,
nous n’avions pas eu une session spéciale. Si nous avons parlé du
Zimbabwe, du Lesotho ou de Madagascar, c’est parce que dans ces pays,
il y a des situations sécuritaires déplorables. Mais en tant que
Président, je dois vous dire que je suis la décision du procès et je
dois aussi vous dire qu’au Zimbabwe, au moment où nous parlons, les
choses ont bien évolué.

La facilitation de l’ancien Président Thabo Mbeki a bien évolué et les
choses sont maintenant au niveau de la Troïka, c’est que la Troïka va
s’atteler à toute autre chose qui peut subvenir pour que cela
s’applique et çà, c’est la décision du sommet. Je dois aussi ajouter
que le Sommet, après avoir ordonné, à la situation telle qu’elle est au
Zimbabwe, est satisfait, il faudrait que toutes ces sanctions soient
levées afin que ces matières ne puissent pas être un empêchement ou un
handicap à la mise en oeuvre du programme qui est développé pour le
Zimbabwe.

La question porte sur le tribunal de la Sadc. Il semble que
le ministre de la Justice du Zimbabwe aurait dit que le jugement du
tribunal de la Sadc n’était pas contraignant pour le gouvernement du
Zimbabwe. J’aimerai savoir ce qu’il en est de cette situation. Est-ce
que les Etats membres sont contents des décisions du jugement du
tribunal de la Sadc ou pas ?

Nous n’avons pas comme tel débattu des questions du jugement de la
Sadc. C’est en son temps, l’année dernière, que nous avons parlé du
jugement et ce jugement était envoyé aux ministres de la Justice afin
qu’ils puissent se pencher là-dessus. Le Conseil des ministres, ici, à
Kinshasa, a durement travaillé mais, n’a pas pu avoir une décision
finale là-dessous à nous proposer. Ce que nous avons fait, nous allons
attendre quand les ministres se seront penchés sur cette question du
jugement du tribunal, quand ils vont obtenir ce rapport, alors nous
pourrons statuer sur cela.

(TN/TH/GW/Yes)

Le Palmarès

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