Les Cardinaux africains dénoncent courageusement l’impérialisme culturel exercé sur l’Afrique (Joseph M. Kyalangilwa)

Heureusement le sang de ces
martyrs et grands messagers de la paix n’a pas coulé inutilement, il est devenu
la source intarissable du courage et de l’espérance des vivants. Ces derniers,
faut-il le souligner, continuent de faire intelligemment et pacifiquement échec
à tout plan machiavélique, où qu’il soit monté, tendant à balkaniser la RDCongo et piller aisément et systématiquement ses
ressources naturelles. Malgré la mise chaque fois à nu de ces ignobles actes de
barbarie, les traitres tenants illégaux du pouvoir en Afrique continuaient à être
massivement soutenus par les grandes puissances occidentales bien connues. Curieusement,
ces pays-là, petits et grands soient-ils, s’attribuent sans s’en gêner, le
qualificatif de bon modèle et de berceau de la démocratie et partant, ils sont
devenus les grands donneurs de leçon de bonne gouvernance aux pays africains !
Pire, pour se maintenir longtemps au pouvoir et s’assurer du soutien des
gouvernements occidentaux, au détriment de l’intérêt supérieur de leurs nations
respectives, les dirigeants africains véreux et ivres de pouvoir doivent céder,
à vil prix, les matières premières brutes dont regorgent le sol et le sous-sol
de leurs territoires nationaux. Ainsi, les diamants, or, uranium, cobalt,
cuivre, zinc, cassitérite, colombo-tantalite, wolfram, béryl, bauxites, pétrole,
gaz, café, cacao, caoutchouc, thé, quinquina, bois d’oeuvre, coton, huile de
palme et de palmistes, etc…, aucun pays africain n’en dispose, à dessein,
d’aucune usine de transformation, ces riches ressources naturelles africaines approvisionnent,
sans conditions, les nombreuses usines stratégiques européennes et américaines.
Ainsi, celles-ci assurent-elles à long terme des centaines de milliers d’emplois
aux cadres occidentaux, lesquels emplois qui auraient dû être occupés par les
cadres africains sur place en Afrique et de ce fait, contribueraient au
développement harmonieux du continent noir. Les occidentaux ne se plaindraient
pas outre mesure aujourd’hui des afflux de réfugiés africains dans leurs pays
où d’ailleurs, on leur offre très difficilement les emplois en rapport avec
leurs bonnes formations reçues Afrique ou en Occident. En outre, l’on ne doit
pas du tout oublier toutes sortes d’humiliation et de mépris injustes à
l’endroit des réfugiés africains de la part des occidentaux souffrant constamment
du complexé avéré de supériorité absurde ! Cette attitude, du reste
déplorable, les africains vivant en Occident, quels que soient leurs statuts et
quels soient les pays d’accueil, tous les ressortissants africains, en parlent
ouvertement maintenant et s’interrogent sur le sort de leur dignité de plus en
plus bafouée par un bon nombre de citoyens de toutes les classes des pays d’accueil
en Occident.

 

Devenant actuellement de plus en plus
organisées et bien structurées, les sociétés civiles africaines, par la voix de
leurs courageux leaders, où qu’ils se trouvent et partout où ils passent,
dénoncent avec véhémence, non seulement la mauvaise gouvernance de mise dans
leurs pays respectifs d’origine, mais également la convoitise et l’acquisition
systématique et illicite des ressources naturelles de sang des pays africains
qui en regorgent. Les leaders des sociétés civiles africaines se réjouissent du
courage des Evêques et Cardinaux africains en Synode actuellement en cours à
Rome, autour du chef de l’Eglise Catholique, le Pape Benoît XVI. La lecture de
la dépêche ci-dessous réconforte non seulement les africains, mais également
toutes les personnes éprises de paix, de justice de par le Monde et qui se
retrouvent dans les dénonciations courageuses et bien pensées des Prélats
africains en leur Synode au Vatican.

 

Joseph M. Kyalangilwa

Prés. Hon. de la Société civile de la
Province du Sud-Kivu (RDCongo)

Président du Great Lakes Forum
International (Suisse)

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