Vive la république des intouchables ! (Teddy Mfitu)
nième massacre s'est produit le 27 avril 2009 près de Shalio, un
village de la province du Sud-Kivu. Des soldats, pour la plupart
d'anciens rebelles tutsis du CNDP de sa majesté le roi du Kivu Laurent
Nkundabatware Mihigo intégrés dans les forces armées de la RDC par
Joseph Kabila, sont entrés dans un camp qui était largement occupé par
des femmes, des enfants et des vieillards et ont mené une tentative
délibérée d'en éliminer tous les occupants.
Profitant de la
largesse de leur protecteur Mr Joseph Kabila et payés par le
contribuable congolais, équipés des tenues officielles congolaises et
des matériels militaires mis à leur disposition, ces violeurs en série
ont continué leur sale besogne mais cette fois-ci du moins
officiellement c'est à dire au vu et au su de tout le monde.
Ce
carnage s'est produit en marge de l'offensive lancée en janvier 2009
contre les rebelles rwandais établis dans l'est de l'ex-Zaïre.
Cinquante personnes au moins ont été tuées. Une quarantaine de femmes
ont été enlevées et violées. Certaines d'entre elles ne sont pas
réapparues depuis, ajoute le rapport Alston.
Le rapport devrait
intensifier la pression sur la Mission d'observation des Nations unies
au Congo (Monuc), déjà sur la sellette pour avoir soutenu les
opérations de l'armée congolaise dans l'est du pays en dépit des
accusations d'abus et du nombre élevé de civils pris dans ces violences.
Le
massacre de Shalio a provoqué un raid de représailles des rebelles des
Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) contre le
village voisin de Busurungi, où 96 civils au moins ont été tués le 10
mai 2009.
Le ministre congolais de l'Information, le zélateur
officiel de Mr Kabila, Lambert Mende Omalanga, a déclaré que les
autorités gouvernementales étaient au courant de ce massacre mais
qu'elles avaient redouté que l'arrestation du responsable présumé de
l'attaque, un ancien commandant rebelle tutsi connu sous le nom de
colonel Zimulinda, ne provoque de graves violences.
L'arrestation
de Zimulinda aurait eu des conséquences pires que les crimes dont il
est accusé, a-t-il dit en évoquant une possible fragilisation de
l'intégration de plusieurs dizaines d'anciens groupes ou milices
rebelles dans les rangs de l'armée congolaise.
Comprenez-vous
quelque chose ? Moi non. Je ne peux comprendre cette déclaration
inadmissible et irresponsable par ce que je ne vois pas ce qui est pire
que le massacre des civiles innocentes couronné d'une impunité.
Depuis
le déclenchement de l'offensive, approuvée par le Conseil de sécurité
de l'Onu comme un moyen d'en finir avec les causes profondes de
l'instabilité dans l'Est, on estime que plus de 1.000 civils ont été
tués et que plus de 7.000 femmes et enfants ont été violés. Les
violences ont également déplacé 900.000 habitants de la région.
Toute
cette situation a un cheval de troie, la personne physique de Joseph
Kabila. Toute cette ignomnie était connue d'avance et j'ai eu à le
dénoncer ici sur ce blog. Tous les observateurs avertis ont émis des
doutes sur le mixage pendant le brassage était désavoué par Joseph
Kabila et ses faucons Diemu Chikez, Denis Kalume Numbi, John Numbi,
Raus Chalwe etc.
Au final, que récoltons-nous aujourd'hui ?
Déshonneur comme fruit du mixage militaire. Il n'y a qu'en Rdc où des
civils aux passés énigmatiques et à la loyauté douteuse se font
recruter dans l'armée nationale tout en imposant leurs propres
affectations de service et grades qu'ils doivent occuper. Comme si ce
n'était déjà pas suffisant, ils deviennent de facto immunisés,
inarretables.
Et c'est le porte-parole du gouvernement qui le
dit officiellement. Or la constitution de la république démocratique du
Congo dit clairement nul n'est au-dessus de la loi. Au nom de quoi le
colonel Zimulinda béneficie t-il de l'impunité après avoir commis des
crimes odieux sur des civiles innocentes ? Est-il à lui tout seul plus
fort et plus important que toute la Rdc pour ne jamais etre arreté ?
C'est
un tel gouvernement incapable de mettre aux arrets un colonel integré
dans sa propre armée nationale qui lance ensuite la tolérance zéro.
Comment s'attaquer aux nations étrangères, aux affaires d'affaires, aux
puissantes organisations maffieuses, structurées, équipées et
disciplinées si on est incapable d'arreter un simple colonel
insignifiant disposant d'une centaine d'hommes sous ses ordres ? Pour
ma part, je n'accorde aucun crédit à Mr Kabila.